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Politique Publié le samedi 25 mai 2019 | Partis Politiques

Congrès Ivoirien pour le Développement et la Paix (CIDP) : déclaration sur les évènements meurtriers de Béoumi

© Partis Politiques Par DR
Babily Dembélé, président du Congrès Ivoirien pour le Développement et la Paix (Cidp)


LES FAITS

Le mercredi 15 et le jeudi 16 mai 2019, le département de Béoumi, au centre de la Côte d'Ivoire, a été secoué par des affrontements inter-communautaires d'une rare violence. Selon plusieurs témoignages, à l'origine de ces affrontements, une altercation entre un conducteur de moto-taxi d'origine Baoulé, et un chauffeur de minicar d'origine Malinké. Le bilan officiel des violences, donné par le Gouvernement en sa session du Conseil des ministres du mercredi 22 mai 2019, fait état de:
- 11 personnes décédées
- 108 personnes blessées
- 300 personnes déplacées
- d’importants dégâts matériels.

Le Congrès ivoirien pour le développement et la paix (CIDP), avant tout, tient à traduire sa compassion aux familles éplorées; à souhaiter un prompt rétablissement à toutes les personnes blessées, et à plaider le retour à leur lieu d'établissement, des personnes déplacées.

LA POSITION DU CIDP

Le CIDP condamne fermement les violences survenues et exige que la lumière soit faite, pour une fois, sur ces événements malheureux, dans un délai raisonnable.

Pour le CIDP, la récurrence de tels affrontements en divers endroits du pays, soulève la question du désarmement en Côte d'Ivoire, surtout que des armes à feu ont été utilisées par des civils dans cette crise de Béoumi.

Cela laisse croire qu'il existe encore des caches d'armes en Côte d'Ivoire, alors que le gouvernement s'enorgueillit d'avoir réussi le processus de désarmement, après la crise politico-militaire de 2010-2011.

Outre la question du désarmement, la crise inter-communautaire de Béoumi lève le voile sur les ressentiments qui existent encore entre les populations ivoiriennes, après la crise postélectorale de 2010-2011.

Comme le CIDP ne cesse de le répéter, le régime d'Alassane Ouattara a échoué de réconcilier les Ivoiriens. Et les interminables crises inter-communautaires sont là pour l'attester.

CONCLUSION

A quelques 17 mois de la présidentielle de 2020, le CIDP, comme l'ensemble des Ivoiriens, redoute la recrudescence des violences, et craint une autre crise postélectorale plus sévère que celle qu'a connue la Côte d'Ivoire en 2010-2011.

C'est pourquoi, il est plus que nécessaire d'organiser une véritable concertation nationale, en vue d'adresser la question de la réconciliation nationale.

Mais avant, le CIDP demande au Gouvernement ivoirien, de procéder à la remise en liberté des militaires et autres prisonniers politiques, et de favoriser le retour en Côte d'Ivoire, des Ivoiriens en exil.

Par ailleurs, pour éviter que les élections présidentielles de 2020 ne déchirent davantage le tissu social qu'on n'a pas réussi à coudre, le CIDP exige que la question de la Commission électorale indépendante soit traitée avec diligence, non seulement dans la transparence mais surtout de façon inclusive.

Toute ruse ou tout refus de prendre en compte les aspirations du peuple et les recommandations de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, sèmerait les graines de la déchirure aux élections à venir.


Fait à Abidjan, le 24 mai 2019
Pour le CIDP
Le président Babily Dembélé
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