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Art et Culture Publié le dimanche 30 juin 2019 | AIP

Le journaliste Saint-Tra Bi plonge dans la crise postélectorale avec "Duékoué, la vérité interdite"

© AIP Par PR
Culture : dédicace du livre « Duékoué la vérité interdite »
Jeudi 20 juin 2019. Abidjan. Le journaliste reporter Saint-Tra Bi a dédicacé jeudi son tout nouveau livre intitulé "Duékoué la vérité interdite" tome 1 en vue de mettre en lumière des faits qui se sont déroulés à Duékoué en 2009.
Abidjan - Le journaliste Gooré Bi Tra Valeri, alias Saint-Tra Bi, vient de publier, aux Nouvelles éditions Balafons (NEB), le premier tome de "Duékoué, la vérité interdite", un témoignage poignant sur les horreurs des affrontements qui ont marqué la crise postélectorale vécus en qualité de correspondant du quotidien Fraternité Matin à Duékoué au moment des faits.

"Les jeunes agissent avec violence et la violence est utilisée pour répondre à la violence. Des générations d’hommes et de femmes de Duékoué sont nées et grandissent dans ce cycle vicieux de violence. Une violence tantôt d’origine foncière, tantôt d’origine communautaire a fini par instaurer, au fil des conflits et des années, une logique et un climat de violence imparable. La ville de Duékoué, à l’image d’un malade en état d’urgence absolue, a urgemment besoin d’une thérapie de choc pour être libérée définitivement de la violence", a diagnostiqué l’auteur à la fin de son récit de 170 pages.

L’auteur plante d’abord le déco, idyllique, d’une citée charmante, bucolique, d’une région abondamment arrosée par une exceptionnelle pluviométrie, propice à l’agriculture où se côtoient harmonieusement les communautés autochtones et les allogènes et étrangers.

Mais bientôt, comme dans la trame d’un film d’horreur, apparaissent les prémices de mésententes, dont les métastases exacerbées par les divisions en hauts lieux à travers les divergences irréconciliables entre les leaders politiques, doublées d’un vide juridique et administratif de l’occupation des terres, l’absence d’une autorité de la puissance publique, font le lit à l’inévitable conflagration.

Pas à pas, l’auteur fait suivre et vivre au lecteur, l’histoire de la présence des chasseurs traditionnels "Dozos" dans un quartier de Duékoué, l’installation des milices dans un autre, le règne du tristement célèbre Amadé Ourémi dans le parc du Mont Péko.

Avec en toile de fond, la précarité de la situation sécuritaire avant, pendant et après le second tour de la présidentielle de 2010, les exactions qui s’en sont suivies et poursuivies même après l’arrestation de l’ex-président Gbagbo Laurent.

Dans une écriture simple, dépouillée, accessible, l’auteur ne décrit pas seulement que ce qu’il a vécu en tant que journaliste, mais situe également "les responsabilités partagées" entre l’ONUCI, les FDS, les FRCI, l’administration et la presse, et met particulièrement un point d’honneur sur "la nécessité de mettre fin à l’impunité".

Illustré d’images qu’il a miraculeusement pu enregistrer pendant ces heures chaudes et sombres, l’auteur promet un second tome, "pour aller jusqu’au bout de la vérité", même si le décompte du nombre de victimes qu’il a personnellement dénombrées suscite une polémique.

Toutefois, prévient Victoria Baux, en préface, "nous avons compris (...) à quel point la reconnaissance de la vérité était nécessaire en Côte d’Ivoire pour le succès de la réconciliation. C’est la vérité de l’autre, entière et subjective, celle qui fait le plus mal, qu’il faut accepter. Mais dans ce pays, on la cache si facilement, par peur de représailles..."

(AIP)

Aaa/kp
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