Il voulait sans doute porter la contradiction à un adversaire politique, et il l’a fait. De la fort belle manière. En choisissant de faire une véritable démonstration de force sur les terres de sa cible. Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly a réussi son coup, le samedi 27 juillet 2019, à Ferkessédougou, chef-lieu natal de Guillaume Soro, qui a rompu les amarres avec le pouvoir pour s’ériger en farouche adversaire de ses camarades de lutte d’hier.
Aucunement il ne l’a cité dans son discours de plus d’une trentaine de minutes devant les populations qui ont effectué massivement le déplacement à la place Alassane Ouattara Ferkessédougou. Mais, le Premier ministre, 2ème vice-président du Rassemblement des Houphouëtistes, en habile politicien, l’a clairement identifié dans ses propos. Amadou Gon Coulibaly, parrain de la cérémonie du Grand Nord organisée en hommage au président de la République, Alassane Ouattara, a bien situé d’entrée sa mission. Effacer les traces de l’homme qui a sillonné une partie du Nord, pendant plusieurs semaines. Tournée au cours de laquelle l’ex-président de l’Assemblée nationale, démissionnaire, ne s’est pas du tout montré tendre envers ses ex-alliés au pouvoir.
Appel au Grand Nord
Pour Amadou Coulibaly, la mission est accomplie. Eu égard à la foule sortie nombreuse sur les terres de Guillaume Soro pour témoigner de son attachement au président de la République, Alassane Ouattara. Et il le dit sans détours avec ses mots. « Cette grande et belle mobilisation traduit un seul message. Nous sommes tous engagés derrière le président de la République, SEM Alassane Ouattara, qui est notre seul et unique leader. Notre mobilisation de ce jour efface à jamais les quelques traces qu’auraient pu laisser les mensonges proférés par quelques opportunistes à la recherche d’assise politique ». Et le chef du gouvernement ivoirien de hausser le ton en traduisant ses remerciements aux populations du Grand Nord, qui ont déferlé de toutes les régions de cette partie de la Côte d’Ivoire. « C’est pourquoi, à l’entame de mon propos, je veux dire un grand merci à toutes les populations qui ont effectué le déplacement à Ferkessédougou pour dire non aux mensonges, non à la division, non à l’ingratitude, non à la haine. Oui, frères et sœurs, vous avez décidé, par cette mobilisation exceptionnelle, ici, à la place Alassane Ouattara de Ferké, de dire oui à la fraternité, oui à l’union, oui à une Côte d’Ivoire en paix et au travail, résolument engagée sur la voie de l’émergence ».
Autre allusion à Guillaume Soro, toujours sans le citer, c’est lorsque Amadou Gon Coulibaly parle des acquis de la Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara. Notamment dans le secteur de l’électricité. Après avoir présenté les statistiques dans les différentes régions du Nord, le chef du gouvernement ivoirien va lâcher ce lapsus révélateur en parlant du Hambol expressément cité en dernière position. « Dans le Hambol – tenez-vous bien, la région où il a séjournée pendant quelques temps, il n’y a pas longtemps, … ». Une précision bien utile pour identifier l’ex-chef du Parlement, président du Comité politique, qui a séjourné plusieurs semaines, en avril et mai dernier, dans cette région. Un séjour durant lequel il s’est attelé à brandir une autre face peu reluisante de la Côte d’Ivoire. D’où la réaction sans ambages du Premier ministre. « La Côte d’Ivoire, notre pays, se porte mieux. Toutes les régions de la Côte d’Ivoire se portent mieux. Oui, il en est ainsi, sous le président Alassane Ouattara».
Adresse aux chefs traditionnels et religieux
Admettant qu’il reste encore des défis à relever, « comme dans toutes les nations du monde », le Premier ministre trouve « inacceptable, irresponsable et insultant pour l’intelligence des Ivoiriens », que des acteurs politiques versent dans le négationnisme au regard de la situation. Il saisit l’occasion pour appeler les populations de Ferké à la cohésion, au rassemblement et à la mobilisation autour du président de la République, Alassane Ouattara. Mais, Amadou Gon Coulibaly va surtout confier une mission aux chefs traditionnels et religieux à qui il demandera de parler à leurs enfants. « Distingués chefs traditionnels et guides religieux, ensemble nous sommes plus forts. Ensemble, nous pouvons lever, dans la cohésion et la fraternité, les obstacles au développement économique et social. Ensemble, nous pouvons apporter un message de cohésion et de paix à la Côte d’Ivoire. Ensemble tout devient possible. Parlez donc à vos enfants. Oui, sachons garder raison. Et, il faut dire à tous que chacun doit se contenir dans ses comportements, chacun doit contenir ses ambitions dans les limites du tolérable et du raisonnable ».
Le chef du gouvernement ivoirien profitera pour lancer une sévère mise en garde, depuis le chef-lieu du Tchologo, contre toute tentative de déstabilisation à partir de cette région. « Ici à Ferkéssedougou, je veux le dire tout net, tant qu’il s’agit de discuter sur les questions essentielles de la vie de la nation, le président de la République et son gouvernement resteront toujours ouverts au dialogue. Mais, aucune manoeuvre politicienne ou dilatoire, visant à installer le désordre dans ce pays, ne sera tolérée. Je reste, pour ma part, convaincu qu’aucun Ivoirien ne l’acceptera. Pas plus que le gouvernement qui entend assumer pleinement sa mission de protéger les personnes et les biens et de maintenir la paix et la cohésion dans notre pays. N’est-ce pas Hamback ? », dira-t-il avec fermeté, se tournant vers le ministre de la Défense pour assurer du poids de ses mots.
F.D.BONY
Aucunement il ne l’a cité dans son discours de plus d’une trentaine de minutes devant les populations qui ont effectué massivement le déplacement à la place Alassane Ouattara Ferkessédougou. Mais, le Premier ministre, 2ème vice-président du Rassemblement des Houphouëtistes, en habile politicien, l’a clairement identifié dans ses propos. Amadou Gon Coulibaly, parrain de la cérémonie du Grand Nord organisée en hommage au président de la République, Alassane Ouattara, a bien situé d’entrée sa mission. Effacer les traces de l’homme qui a sillonné une partie du Nord, pendant plusieurs semaines. Tournée au cours de laquelle l’ex-président de l’Assemblée nationale, démissionnaire, ne s’est pas du tout montré tendre envers ses ex-alliés au pouvoir.
Appel au Grand Nord
Pour Amadou Coulibaly, la mission est accomplie. Eu égard à la foule sortie nombreuse sur les terres de Guillaume Soro pour témoigner de son attachement au président de la République, Alassane Ouattara. Et il le dit sans détours avec ses mots. « Cette grande et belle mobilisation traduit un seul message. Nous sommes tous engagés derrière le président de la République, SEM Alassane Ouattara, qui est notre seul et unique leader. Notre mobilisation de ce jour efface à jamais les quelques traces qu’auraient pu laisser les mensonges proférés par quelques opportunistes à la recherche d’assise politique ». Et le chef du gouvernement ivoirien de hausser le ton en traduisant ses remerciements aux populations du Grand Nord, qui ont déferlé de toutes les régions de cette partie de la Côte d’Ivoire. « C’est pourquoi, à l’entame de mon propos, je veux dire un grand merci à toutes les populations qui ont effectué le déplacement à Ferkessédougou pour dire non aux mensonges, non à la division, non à l’ingratitude, non à la haine. Oui, frères et sœurs, vous avez décidé, par cette mobilisation exceptionnelle, ici, à la place Alassane Ouattara de Ferké, de dire oui à la fraternité, oui à l’union, oui à une Côte d’Ivoire en paix et au travail, résolument engagée sur la voie de l’émergence ».
Autre allusion à Guillaume Soro, toujours sans le citer, c’est lorsque Amadou Gon Coulibaly parle des acquis de la Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara. Notamment dans le secteur de l’électricité. Après avoir présenté les statistiques dans les différentes régions du Nord, le chef du gouvernement ivoirien va lâcher ce lapsus révélateur en parlant du Hambol expressément cité en dernière position. « Dans le Hambol – tenez-vous bien, la région où il a séjournée pendant quelques temps, il n’y a pas longtemps, … ». Une précision bien utile pour identifier l’ex-chef du Parlement, président du Comité politique, qui a séjourné plusieurs semaines, en avril et mai dernier, dans cette région. Un séjour durant lequel il s’est attelé à brandir une autre face peu reluisante de la Côte d’Ivoire. D’où la réaction sans ambages du Premier ministre. « La Côte d’Ivoire, notre pays, se porte mieux. Toutes les régions de la Côte d’Ivoire se portent mieux. Oui, il en est ainsi, sous le président Alassane Ouattara».
Adresse aux chefs traditionnels et religieux
Admettant qu’il reste encore des défis à relever, « comme dans toutes les nations du monde », le Premier ministre trouve « inacceptable, irresponsable et insultant pour l’intelligence des Ivoiriens », que des acteurs politiques versent dans le négationnisme au regard de la situation. Il saisit l’occasion pour appeler les populations de Ferké à la cohésion, au rassemblement et à la mobilisation autour du président de la République, Alassane Ouattara. Mais, Amadou Gon Coulibaly va surtout confier une mission aux chefs traditionnels et religieux à qui il demandera de parler à leurs enfants. « Distingués chefs traditionnels et guides religieux, ensemble nous sommes plus forts. Ensemble, nous pouvons lever, dans la cohésion et la fraternité, les obstacles au développement économique et social. Ensemble, nous pouvons apporter un message de cohésion et de paix à la Côte d’Ivoire. Ensemble tout devient possible. Parlez donc à vos enfants. Oui, sachons garder raison. Et, il faut dire à tous que chacun doit se contenir dans ses comportements, chacun doit contenir ses ambitions dans les limites du tolérable et du raisonnable ».
Le chef du gouvernement ivoirien profitera pour lancer une sévère mise en garde, depuis le chef-lieu du Tchologo, contre toute tentative de déstabilisation à partir de cette région. « Ici à Ferkéssedougou, je veux le dire tout net, tant qu’il s’agit de discuter sur les questions essentielles de la vie de la nation, le président de la République et son gouvernement resteront toujours ouverts au dialogue. Mais, aucune manoeuvre politicienne ou dilatoire, visant à installer le désordre dans ce pays, ne sera tolérée. Je reste, pour ma part, convaincu qu’aucun Ivoirien ne l’acceptera. Pas plus que le gouvernement qui entend assumer pleinement sa mission de protéger les personnes et les biens et de maintenir la paix et la cohésion dans notre pays. N’est-ce pas Hamback ? », dira-t-il avec fermeté, se tournant vers le ministre de la Défense pour assurer du poids de ses mots.
F.D.BONY