Déterminé à apporter sa contribution au maintien du climat de paix qui prévaut en Côte d’Ivoire, Ediémou Blin Jacob, pasteur principal de l’Eglise du christianisme céleste de Côte d’Ivoire et président du Forum de confessions religieuses, dans cette seconde partie, se prononce sur l’actualité sociopolitique et fait des propositions pour des élections présidentielles apaisées en 2020.
Récemment, nous avons assisté à une rencontre entre le président Bédié et le président Gbagbo en Belgique. Vous, en tant que religieux et observateur de la scène politique et au regard de la tension qui prévaut en Côte d’Ivoire, homme de paix, quel commentaire cela vous inspire ?
Quand le président Houphouët-Boigny a envoyé le président Alassane, toute la Côte d’Ivoire n’a pas respecté notre patriarche. Chez nous en coutume, quand le patriarche fait quelque chose on dit amen. Mais on veut se révolter, on a le droit. Oui, regardons quand le président Alassane est venu, c’est ce que nous voyons là. Pour vous c’est nouveau, non ! Quand le président Alassane est venu en Côte d’Ivoire, Bédié et Gbagbo étaient ensemble. C’est après, ça a changé. Donc tout est un perpétuel recommencement. Avant, avant, j’ai vu Bédié et Gbagbo ensemble. Ils se sont séparés. Aujourd’hui, ils sont encore ensemble, c’est la Côte d’Ivoire ça ! C’est la même Côte d’Ivoire. Après le président Bédié, le président Gbagbo, c’est aujourd’hui le président Alassane. Bédié était qui ? Seul avec Wodié ! Et après, ce qui devrait arriver arriva. Non, si nous voulons reconstituer l’ossature, ayons le courage de dire, nous tous qu’on va faire la Côte d’Ivoire comme avant-avant. Avant avant, Nanan Houphouët-Boigny était là. Dieu l’a béni. Il a fait papa Bédié. Il a fait papa Gbagbo, il a fait papa Alassane. On veut sortir de la lignée que Dieu nous a donnée. Prions et travaillons. C’est parce qu’on a oublié la prière et la paix. Le ‘’P’’ devient ‘’T’’ trahison. La trahison se paye cash.
Aujourd’hui, on assiste à une sorte de chasse aux cadres non Rhdp dans l’Administration publique. Etes-vous informé et qu’en pensez-vous en votre qualité de président du Forum des confessions religieuses en Côte d’Ivoire ?
Vous savez, ça c’est du Ediémou ça. Je suis l’enfant de Grand-Bassam. J’ai été éduqué par les Blancs et les prêtres. Le premier enfant de chœur. Jeune sacristain de Bassam, c’est moi Ediémou. Donc ce que vous dites-là, c’est comme vous n’êtes pas sur la terre. La terre est comme ça. C’est Dieu seul qui fait les choses justes. L’homme a toujours fait ce qui est en sa faveur. Voilà pourquoi dans notre famille, le frère, de même papa, même maman, il a des préférences. Si l’un fait un faux pas, le papa est fâché. Celui qui n’a pas fait de faux pas, papa est content de lui. Ce qui se passe, ce n’est pas nouveau encore je vous le dis. Ce n’est pas nouveau. C’est comme ça le monde est. Le monde est faux. Dieu est juste. D’autres ont fait ça avant. Pourquoi maintenant on dit que c’est méchant. Celui qui est au pouvoir place ses hommes. C’est Ediémou qui parle. Je suis à l’Eglise du christianisme céleste. Qu’est que j’ai fait et moi aussi on ne me donne pas de subvention ? Mais je ne pleure jamais. J’accepte le sort. Tchoco tchoco même, les changements les plus souhaités ont leur mélancolie. Un mal ne vient jamais sans qu’il y ait un petit bonheur à côté. Donc lorsque le mal survient, on voit le mal, on ne voit pas le petit bonheur. Oui, c’est comme ça la vie est. Celui qui est au pouvoir, il prend ses amis au pouvoir. On n’a pas dit ici qu’un coup de piston vaut mieux que dix ans d’études ? On n’a pas vu ça ici, que celui qui est au pouvoir ne prend pas ses amis pour travailler auprès de lui ? Le ministre qu’on a pris avant là, il prend ses parents pour être son directeur de cabinet. C’est nouveau ça ? Non, c’est la loi de la nature or Dieu n’a pas voulu que ça soit cela. C’est ce que le diable a mis sur l’homme. Sinon, ce n’était pas comme ça. Au commencement, tous avaient le même droit. On se partageait les mêmes choses. Personne ne pouvait dire qu’il est sapé plus que son ami, car tout appartenait à tout le monde. Donc ; on partageait. Mais le temps est arrivé où il fallait faire une distinction. Cette distinction continue. Celui qui est au pouvoir fait ce qu’il fait. Alors, on dit, tout ce que Dieu fait est bon.
Aujourd’hui, bien que la Constitution l’interdit, de nombreux Ivoiriens sont contraints à l’exil. Quelle analyse faites-vous de cette situation en tant que messager de Dieu ?
Je le répète toujours. Ce que nous voyons, il n’y a rien de nouveau. Il suffit de voir. Dieu a toujours ramené ce qu’on a fait avant. Vous citez des exemples, mais celui qui est au pouvoir fait ce qu’il veut faire. C’est cela la réalité. Il y a beaucoup de personnes qui sont partis en exil depuis que le monde vit. Mais disons qu’on doit avoir le courage pour faire la volonté de Dieu. Ce qui est au dessus du lot. On veut montrer que nous sommes des enfants d’Houphouët. Faisons un sacrifice. Si on fait ce sacrifice en disant : on dit on revient à zéro. Ce que tu m’as fait, j’oublie. Alors on revient sur l’éducation divine. Jésus dit, si on te gifle sur la joue droite, donne la joue gauche sans revendiquer. Notre prophète dit, piétine-moi, je te demanderai pardon. C’est une éducation. Si tu m’as piétiné que je te pousse, c’est la guerre. Si tu m’as piétiné que je t’embrasse, de la manière que tu m’as piétiné-là, ton pied va bouger ? Ce sont des règles divines que Dieu a laissées sur la terre. Et le Diable a envoyé la méchanceté. Dès le commencement, Caïn et Abel, deux enfants de même et père même mère. Le grand frère a tué le petit frère pour pourquoi ? Il n’a rien fait. Ils ont parlé à Dieu, le grand frère est fâché. C’est cela. Les enfants de Jacob sont là. Le plus petit dit : ah, je suis le plus grand. On l’a tué. Mais c’est cela la réalité. Nous disons que ce que nous voyons, c’est fascinant, mais on peut dire que ce n’est pas de la réalité. Cherchons la réalité. Cherchons la réalité pour que nous puissions avoir l’autre éducation. Dieu a aimé Israël ? Israël est là maintenant. Dieu a aimé le Liban, voilà le Liban, l’Ethiopie, tous ces pays que nous voyons ont vécu... Voilà Rome (Italie) avec Auguste César qui est là encore. L’empereur César avait toute la terre sur lui. Mais, actuellement ce n’est pas César qui est le chef du monde entier. C’est pour dire quoi ? C’est pour dire qu’il n’y a rien de nouveau. Tout est un perpétuel recommencement. Si nous recommençons tout à zéro pour dire que Dieu a fait l’homme amour, a fait l’homme béni, que nous soyons ensemble. C’est ça la Côte d’Ivoire. Union, discipline, paix égal quoi ? On doit être frères et sœurs. Avoir le courage d’être dans la discipline, de ne pas changer. Faisons l’effort, acceptons et arrêtons-nous tous. On dit, le 15 novembre est décrété Journée nationale de la paix. Si cette journée est fériée, tout le temps, ça va être férié comme ça ? On doit prendre cette Journée du 15 novembre, pour faire quelque chose. Et si on faisait une maison de la paix pour la Côte d’Ivoire. Dans cette maison où les catholiques auront leur place, les protestants auront place, les musulmans leur maison, les autres Eglises leur maison. De telle sorte que tous, nous rentrions au laboratoire. Ce sera le symbole de Dieu. C’est pour cela qu’on a le Forum. S’il n’y avait pas le Forum, la Côte d’Ivoire était foutue. Parce que la guerre religieuse est le type de guerre qui tue le plus. Quand il n’y a pas la foi, on gâte tout. Mais Dieu est un. Il a laissé les religions se créer. Il pouvait donner ces religions pour que nous criions en Dieu. Oui, on ne doit pas être plusieurs partis en Côte d’Ivoire. En son temps, j’avais dit, si nous voulons imiter les Etats unis, on peut créer notre propre système en Côte d’Ivoire. Ce système est simple. En ce temps-là, en parlait d’Ediémou comme meilleur homme religieux. La paix est à notre portée tout le temps. Aux Etats-Unis, aux présidentielles, ils éliminent jusqu’à ce qu’il reste deux candidats et ils vont aux élections. C’est bon. On peut dire en Côte d’Ivoire : on veut trois ou quatre grands partis politiques. C’est simple la vie. Chacun a sa manière de vivre en paix. Ayons aussi notre manière.
En clair, vous souhaitez la limitation du nombre de partis politiques en Côte d’Ivoire ?
Oui.
Est-ce la création de quatre grands groupements politiques que vous proposez ?
Oui, je suis pour des grands regroupements. Et on dit par exemple si le mandat est de cinq ans, chacun fait dix ans (Deux mandats). Tour à tour, et puis on sera bien. On sait ce qui nous a emmené dans la bagarre. Nous devons donc rechercher la manière de vivre en paix et la pensée est là. On a donné quelques exemples pour qu’on s’en sorte. Toi tu parles pour toi, on dit non. En 2015, il y a eu la guerre ? Non ! En 2010 il y a eu la guerre. En 2015 c’était trop propre. Pourquoi il y a eu la paix et on s’est félicité ? Mais c’est Dieu qui a fait en sorte qu’on découvre sa bonté. On n’a même pas pu remercier Dieu, pour que dans ce pays-là, on veuille se battre. On fait élection il y a la paix. Il y a des instruments qui ont fait cette paix. Tous les partis se sont regroupés pour faire cette paix. Le Forum s’est débrouillé pour prier ensemble. Il y a des éléments clés qui ont montré qu’effectivement en 2015, il n’y a pas eu de guerre. Les gens n’ont pas écrit ça. Tout le temps, on parle comme si on était dans un autre monde. C’est la Côte d’Ivoire de 2015 ! Il y a eu plusieurs candidats et à la fin du vote, les battus ont félicité les vainqueurs.
C’était grâce à l’appel de Daoukro…
L’appel de Daoukro, non ! C’était la prière que nous avons faite. (Il hausse le ton). Voilà, ce sont ces choses-là qui envoient la guerre ! L’appel de Daoukro ? Et l’Appel de Yamoussoukro ? L’appel de Dieu, ce sera l’appel du muézin. Oui cela dit ! Oui, c’est normal, c’est l’Appel de Daoukro qui a envoyé la paix. Mais chacun voulait avoir l’Appel chez lui aussi et on a déchiré la paix. J’ai dit en 2015, Alassane va gagner à un seul tour, avec le Rhdp. Sans le Rhdp, ça aurait été dur pour la Côte d’Ivoire. Un homme de Dieu qui dit, en 2014-2015, par la grâce de Dieu, j’ai révélé qu’en 2015, les Ivoiriens vont se mettre d’accord pour mettre Alassane. Et c’est ce qui est arrive. L’appel, et si moi je prends la révélation de Dieu qui a été faite sans un suivi, le démon va venir gâter.
Vous avez l’occasion de lancer un appel aux ivoiriens dans la mouvance de la fête nationale de la Côte d’Ivoire?
Je suis ivoirien de Grand-Bassam. Mes maîtres, c’est Mockey Jean-Baptiste, C’est Denis Koffi Béli. Ils m’ont initié dans la politique. Ma grâce, je suis sacristain à l’Eglise catholique. C’est-à-dire, le rôle le plus élevé chez les laïcs. Il ne peut pas être prêtre. Moi, je vous dis ici, il est arrivé que le Pape Jean-Paul II a écrit pour que je devienne prêtre, mais j’étais déjà enfoncé dans le christianisme céleste, à cause de la sorcellerie que j’avais, Je voulais adorer Dieu seul. Aujourd’hui, j’ai 74 ans, ça fait 44 ans que je suis chrétien céleste. Il y a 41 ans que j’ai tout abandonné. Donc consacré à l’Eglise. En ce moment n’y avait aucun ivoirien qui était prêtre dans cette église. Je suis heureux et je pleure. Je suis heureux parce que quelqu’un, le président Houphouët-Boigny a fait son effort, bien qu’était homme a regroupé les ivoiriens. Il n’était pas un saint, mais il a fait l’effort. Nous avons chanté, ‘’le travail de mille générations a construit la Côte d’Ivoire’’. Aujourd’hui, nous voyons de Bassam, en arrivant ici à Vridi, Jacqueville, Toukouzou, Grand-Lahou, San-pedro, Sassandra, il manquait une seule chose à Houphouët. S’il pouvait creuser un trou pour envoyer la mer à Yamoussoukro, Houphouët pouvait le faire. Mais c’est ce qu’il ne pouvait pas faire, la mer, nulle part. Il a fait de son mieux, comme disait la Bible. Le roi David a bâti des maisons. La cité de David. Houphouët-Boigny a bâti des maisons dans la cité de Côte d’Ivoire. C’est vraiment Yamoussoukro. Pensons que les hommes ne sont pas morts. On est Africain. Pensons à Dieu et revenons à nanan Houphouët-Boigny pour recommencer notre vie. Mais, Aujourd’hui, je vois hier, le président Gbagbo et Bédié ensemble. Après j’ai vu le président Bédié, le président Alassane et le président Gbagbo ensemble. Ensuite j’ai vu le président Bédié, le président Alassane ensemble.
Interview réalisée par SERGE AMANY
Récemment, nous avons assisté à une rencontre entre le président Bédié et le président Gbagbo en Belgique. Vous, en tant que religieux et observateur de la scène politique et au regard de la tension qui prévaut en Côte d’Ivoire, homme de paix, quel commentaire cela vous inspire ?
Quand le président Houphouët-Boigny a envoyé le président Alassane, toute la Côte d’Ivoire n’a pas respecté notre patriarche. Chez nous en coutume, quand le patriarche fait quelque chose on dit amen. Mais on veut se révolter, on a le droit. Oui, regardons quand le président Alassane est venu, c’est ce que nous voyons là. Pour vous c’est nouveau, non ! Quand le président Alassane est venu en Côte d’Ivoire, Bédié et Gbagbo étaient ensemble. C’est après, ça a changé. Donc tout est un perpétuel recommencement. Avant, avant, j’ai vu Bédié et Gbagbo ensemble. Ils se sont séparés. Aujourd’hui, ils sont encore ensemble, c’est la Côte d’Ivoire ça ! C’est la même Côte d’Ivoire. Après le président Bédié, le président Gbagbo, c’est aujourd’hui le président Alassane. Bédié était qui ? Seul avec Wodié ! Et après, ce qui devrait arriver arriva. Non, si nous voulons reconstituer l’ossature, ayons le courage de dire, nous tous qu’on va faire la Côte d’Ivoire comme avant-avant. Avant avant, Nanan Houphouët-Boigny était là. Dieu l’a béni. Il a fait papa Bédié. Il a fait papa Gbagbo, il a fait papa Alassane. On veut sortir de la lignée que Dieu nous a donnée. Prions et travaillons. C’est parce qu’on a oublié la prière et la paix. Le ‘’P’’ devient ‘’T’’ trahison. La trahison se paye cash.
Aujourd’hui, on assiste à une sorte de chasse aux cadres non Rhdp dans l’Administration publique. Etes-vous informé et qu’en pensez-vous en votre qualité de président du Forum des confessions religieuses en Côte d’Ivoire ?
Vous savez, ça c’est du Ediémou ça. Je suis l’enfant de Grand-Bassam. J’ai été éduqué par les Blancs et les prêtres. Le premier enfant de chœur. Jeune sacristain de Bassam, c’est moi Ediémou. Donc ce que vous dites-là, c’est comme vous n’êtes pas sur la terre. La terre est comme ça. C’est Dieu seul qui fait les choses justes. L’homme a toujours fait ce qui est en sa faveur. Voilà pourquoi dans notre famille, le frère, de même papa, même maman, il a des préférences. Si l’un fait un faux pas, le papa est fâché. Celui qui n’a pas fait de faux pas, papa est content de lui. Ce qui se passe, ce n’est pas nouveau encore je vous le dis. Ce n’est pas nouveau. C’est comme ça le monde est. Le monde est faux. Dieu est juste. D’autres ont fait ça avant. Pourquoi maintenant on dit que c’est méchant. Celui qui est au pouvoir place ses hommes. C’est Ediémou qui parle. Je suis à l’Eglise du christianisme céleste. Qu’est que j’ai fait et moi aussi on ne me donne pas de subvention ? Mais je ne pleure jamais. J’accepte le sort. Tchoco tchoco même, les changements les plus souhaités ont leur mélancolie. Un mal ne vient jamais sans qu’il y ait un petit bonheur à côté. Donc lorsque le mal survient, on voit le mal, on ne voit pas le petit bonheur. Oui, c’est comme ça la vie est. Celui qui est au pouvoir, il prend ses amis au pouvoir. On n’a pas dit ici qu’un coup de piston vaut mieux que dix ans d’études ? On n’a pas vu ça ici, que celui qui est au pouvoir ne prend pas ses amis pour travailler auprès de lui ? Le ministre qu’on a pris avant là, il prend ses parents pour être son directeur de cabinet. C’est nouveau ça ? Non, c’est la loi de la nature or Dieu n’a pas voulu que ça soit cela. C’est ce que le diable a mis sur l’homme. Sinon, ce n’était pas comme ça. Au commencement, tous avaient le même droit. On se partageait les mêmes choses. Personne ne pouvait dire qu’il est sapé plus que son ami, car tout appartenait à tout le monde. Donc ; on partageait. Mais le temps est arrivé où il fallait faire une distinction. Cette distinction continue. Celui qui est au pouvoir fait ce qu’il fait. Alors, on dit, tout ce que Dieu fait est bon.
Aujourd’hui, bien que la Constitution l’interdit, de nombreux Ivoiriens sont contraints à l’exil. Quelle analyse faites-vous de cette situation en tant que messager de Dieu ?
Je le répète toujours. Ce que nous voyons, il n’y a rien de nouveau. Il suffit de voir. Dieu a toujours ramené ce qu’on a fait avant. Vous citez des exemples, mais celui qui est au pouvoir fait ce qu’il veut faire. C’est cela la réalité. Il y a beaucoup de personnes qui sont partis en exil depuis que le monde vit. Mais disons qu’on doit avoir le courage pour faire la volonté de Dieu. Ce qui est au dessus du lot. On veut montrer que nous sommes des enfants d’Houphouët. Faisons un sacrifice. Si on fait ce sacrifice en disant : on dit on revient à zéro. Ce que tu m’as fait, j’oublie. Alors on revient sur l’éducation divine. Jésus dit, si on te gifle sur la joue droite, donne la joue gauche sans revendiquer. Notre prophète dit, piétine-moi, je te demanderai pardon. C’est une éducation. Si tu m’as piétiné que je te pousse, c’est la guerre. Si tu m’as piétiné que je t’embrasse, de la manière que tu m’as piétiné-là, ton pied va bouger ? Ce sont des règles divines que Dieu a laissées sur la terre. Et le Diable a envoyé la méchanceté. Dès le commencement, Caïn et Abel, deux enfants de même et père même mère. Le grand frère a tué le petit frère pour pourquoi ? Il n’a rien fait. Ils ont parlé à Dieu, le grand frère est fâché. C’est cela. Les enfants de Jacob sont là. Le plus petit dit : ah, je suis le plus grand. On l’a tué. Mais c’est cela la réalité. Nous disons que ce que nous voyons, c’est fascinant, mais on peut dire que ce n’est pas de la réalité. Cherchons la réalité. Cherchons la réalité pour que nous puissions avoir l’autre éducation. Dieu a aimé Israël ? Israël est là maintenant. Dieu a aimé le Liban, voilà le Liban, l’Ethiopie, tous ces pays que nous voyons ont vécu... Voilà Rome (Italie) avec Auguste César qui est là encore. L’empereur César avait toute la terre sur lui. Mais, actuellement ce n’est pas César qui est le chef du monde entier. C’est pour dire quoi ? C’est pour dire qu’il n’y a rien de nouveau. Tout est un perpétuel recommencement. Si nous recommençons tout à zéro pour dire que Dieu a fait l’homme amour, a fait l’homme béni, que nous soyons ensemble. C’est ça la Côte d’Ivoire. Union, discipline, paix égal quoi ? On doit être frères et sœurs. Avoir le courage d’être dans la discipline, de ne pas changer. Faisons l’effort, acceptons et arrêtons-nous tous. On dit, le 15 novembre est décrété Journée nationale de la paix. Si cette journée est fériée, tout le temps, ça va être férié comme ça ? On doit prendre cette Journée du 15 novembre, pour faire quelque chose. Et si on faisait une maison de la paix pour la Côte d’Ivoire. Dans cette maison où les catholiques auront leur place, les protestants auront place, les musulmans leur maison, les autres Eglises leur maison. De telle sorte que tous, nous rentrions au laboratoire. Ce sera le symbole de Dieu. C’est pour cela qu’on a le Forum. S’il n’y avait pas le Forum, la Côte d’Ivoire était foutue. Parce que la guerre religieuse est le type de guerre qui tue le plus. Quand il n’y a pas la foi, on gâte tout. Mais Dieu est un. Il a laissé les religions se créer. Il pouvait donner ces religions pour que nous criions en Dieu. Oui, on ne doit pas être plusieurs partis en Côte d’Ivoire. En son temps, j’avais dit, si nous voulons imiter les Etats unis, on peut créer notre propre système en Côte d’Ivoire. Ce système est simple. En ce temps-là, en parlait d’Ediémou comme meilleur homme religieux. La paix est à notre portée tout le temps. Aux Etats-Unis, aux présidentielles, ils éliminent jusqu’à ce qu’il reste deux candidats et ils vont aux élections. C’est bon. On peut dire en Côte d’Ivoire : on veut trois ou quatre grands partis politiques. C’est simple la vie. Chacun a sa manière de vivre en paix. Ayons aussi notre manière.
En clair, vous souhaitez la limitation du nombre de partis politiques en Côte d’Ivoire ?
Oui.
Est-ce la création de quatre grands groupements politiques que vous proposez ?
Oui, je suis pour des grands regroupements. Et on dit par exemple si le mandat est de cinq ans, chacun fait dix ans (Deux mandats). Tour à tour, et puis on sera bien. On sait ce qui nous a emmené dans la bagarre. Nous devons donc rechercher la manière de vivre en paix et la pensée est là. On a donné quelques exemples pour qu’on s’en sorte. Toi tu parles pour toi, on dit non. En 2015, il y a eu la guerre ? Non ! En 2010 il y a eu la guerre. En 2015 c’était trop propre. Pourquoi il y a eu la paix et on s’est félicité ? Mais c’est Dieu qui a fait en sorte qu’on découvre sa bonté. On n’a même pas pu remercier Dieu, pour que dans ce pays-là, on veuille se battre. On fait élection il y a la paix. Il y a des instruments qui ont fait cette paix. Tous les partis se sont regroupés pour faire cette paix. Le Forum s’est débrouillé pour prier ensemble. Il y a des éléments clés qui ont montré qu’effectivement en 2015, il n’y a pas eu de guerre. Les gens n’ont pas écrit ça. Tout le temps, on parle comme si on était dans un autre monde. C’est la Côte d’Ivoire de 2015 ! Il y a eu plusieurs candidats et à la fin du vote, les battus ont félicité les vainqueurs.
C’était grâce à l’appel de Daoukro…
L’appel de Daoukro, non ! C’était la prière que nous avons faite. (Il hausse le ton). Voilà, ce sont ces choses-là qui envoient la guerre ! L’appel de Daoukro ? Et l’Appel de Yamoussoukro ? L’appel de Dieu, ce sera l’appel du muézin. Oui cela dit ! Oui, c’est normal, c’est l’Appel de Daoukro qui a envoyé la paix. Mais chacun voulait avoir l’Appel chez lui aussi et on a déchiré la paix. J’ai dit en 2015, Alassane va gagner à un seul tour, avec le Rhdp. Sans le Rhdp, ça aurait été dur pour la Côte d’Ivoire. Un homme de Dieu qui dit, en 2014-2015, par la grâce de Dieu, j’ai révélé qu’en 2015, les Ivoiriens vont se mettre d’accord pour mettre Alassane. Et c’est ce qui est arrive. L’appel, et si moi je prends la révélation de Dieu qui a été faite sans un suivi, le démon va venir gâter.
Vous avez l’occasion de lancer un appel aux ivoiriens dans la mouvance de la fête nationale de la Côte d’Ivoire?
Je suis ivoirien de Grand-Bassam. Mes maîtres, c’est Mockey Jean-Baptiste, C’est Denis Koffi Béli. Ils m’ont initié dans la politique. Ma grâce, je suis sacristain à l’Eglise catholique. C’est-à-dire, le rôle le plus élevé chez les laïcs. Il ne peut pas être prêtre. Moi, je vous dis ici, il est arrivé que le Pape Jean-Paul II a écrit pour que je devienne prêtre, mais j’étais déjà enfoncé dans le christianisme céleste, à cause de la sorcellerie que j’avais, Je voulais adorer Dieu seul. Aujourd’hui, j’ai 74 ans, ça fait 44 ans que je suis chrétien céleste. Il y a 41 ans que j’ai tout abandonné. Donc consacré à l’Eglise. En ce moment n’y avait aucun ivoirien qui était prêtre dans cette église. Je suis heureux et je pleure. Je suis heureux parce que quelqu’un, le président Houphouët-Boigny a fait son effort, bien qu’était homme a regroupé les ivoiriens. Il n’était pas un saint, mais il a fait l’effort. Nous avons chanté, ‘’le travail de mille générations a construit la Côte d’Ivoire’’. Aujourd’hui, nous voyons de Bassam, en arrivant ici à Vridi, Jacqueville, Toukouzou, Grand-Lahou, San-pedro, Sassandra, il manquait une seule chose à Houphouët. S’il pouvait creuser un trou pour envoyer la mer à Yamoussoukro, Houphouët pouvait le faire. Mais c’est ce qu’il ne pouvait pas faire, la mer, nulle part. Il a fait de son mieux, comme disait la Bible. Le roi David a bâti des maisons. La cité de David. Houphouët-Boigny a bâti des maisons dans la cité de Côte d’Ivoire. C’est vraiment Yamoussoukro. Pensons que les hommes ne sont pas morts. On est Africain. Pensons à Dieu et revenons à nanan Houphouët-Boigny pour recommencer notre vie. Mais, Aujourd’hui, je vois hier, le président Gbagbo et Bédié ensemble. Après j’ai vu le président Bédié, le président Alassane et le président Gbagbo ensemble. Ensuite j’ai vu le président Bédié, le président Alassane ensemble.
Interview réalisée par SERGE AMANY