Avant que l’alliance formelle annoncée entre Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ne devienne réalité, des dignitaires de leurs formations politiques respectives ont déjà décidé de passer à l’acte sur le terrain. Eux, ce sont les cadres du Pdci-Rda du Zanzan, conduits par le vice-président, Kobenan Tah Thomas, qui ont entrepris d’engager des échanges en vue d’entamer le rapprochement avec leurs frères du Fpi et poser, à la base, les jalons du partenariat à venir.
Après s’être abreuvé de sages conseils chez le patriarche Adam Yeboua Patrice, ancien et fidèle compagnon de feu Houphouët-Boigny, c’est dans un restaurant chic d’Abidjan Les Deux Plateaux que élus et cadres du Pdci-Rda, en compagnie de dignitaires du Fpi, se sont retrouvés autour d’un repas pour sceller ce rapprochement dans la soirée du lundi 12 août 2019. Au nombre des illustres personnalités, qui ont répondu à cet appel, l’ancien ministre d’Etat, Essy Amara du Pdci, l’ex-ministre Sekré Richard à la tête de la délégation du Fpi, mais aussi et surtout l’on note la présence distinguée de partisans de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro conduits par M. Messou Kablan, le porte-parole du mouvement, le Comité politique.
Invité spécial de cette soirée de retrouvailles, le Général Gaston Ouassénan Koné, Coordonnateur des vice-présidents du Pdci-Rda, convié pour entretenir ces partenaires au labo sur le thème : ‘’Les relations du Pdci-Rda avec le Fpi’’.
Le proche collaborateur du président Bédié a saisi cette tribune pour faire un large tour d’horizon de ce qui ne devrait point empêcher un rapprochement entre la formation politique de feu Houphouët-Boigny et celle de son opposant historique, Laurent Gbagbo. Pour l’ancien ministre et ex-président du groupe parlementaire du Pdci-Rda, il est plus qu’opportun, au regard du contexte actuel, que le Fpi et son parti se mettent ensemble pour entrevoir l’avenir de la Côte d’Ivoire. « Il n’y a aucune animosité entre le Pdci et le Fpi. Ce qui les rapproche, c’est la Côte d’Ivoire », a signifié d’emblée, le Gal Ouassénan, pour qui la rencontre du jour illustre fort bien la « célèbre phrase » : ‘’Asseyons-nous et discutons’’ de Laurent Gbagbo.
C’est à ce dialogue « constructif et inclusif » autour de la mère-patrie que l’ancien patron de la gendarmerie nationale appelle les cadres et militants du Fpi et du Pdci. Bien avant, le Gal Ouassénan a tenu à battre en brèche tout pronostic sur l’échec d’une alliance entre ces deux formations politiques. Ce, en raison de leurs lignes diamétralement opposées. « Est-il pertinent de continuer cette lecture linéaire du parcours de ces deux formations dont l’histoire se confond avec celle de la Côte d’Ivoire ? Est-ce qu’un partenariat politique entre le Pdci et le Fpi relève de l’opportunisme ? Ces deux partis sont-ils condamnés à se rejeter ? Evitons de transformer ce moment fraternel en un exutoire des rancunes passées », plantera en décors, le premier des vice-présidents du Pdci-Rda, après avoir rappelé les actes successifs et respectifs de diligence entre les présidents Bédié et Gbagbo. Signe que rien ne s’oppose à leur rapprochement. A titre d’exemple, la visite à Laurent Gbagbo à Bruxelles ou le Forum pour la réconciliation nationale qui a permis le retour d’exil, en 2001 de Henri Konan Bédié.
Saisissant cette aubaine, le vice-président du Fpi, Sekré Richard s’inscrira dans le même ordre que le dignitaire du Pdci-Rda. «On est condamné à vivre et à travailler ensemble au risque de disparaître et de ne pas trouver de solution à nos enfants pour leur avenir. J’invite nos frères à dépasser les monts pour regarder ensemble ce que nous faisons pour l’avenir de nos enfants. Dans le Zanzan, ça a déjà commencé ». Et le collaborateur de Laurent Gbagbo de rassurer : « Nous sommes déjà disposés, au Fpi, puisque le président (Gbagbo) l’a décidé. Le reste, c’est des détails »
Sekré Richard entrevoit déjà « un cadre de discussion » entre le Pdci et son parti pour envisager ensemble les solutions pour avancer vers une alliance, non sans saluer la mobilisation et l’élan de solidarité des partisans d’Henri Konan Bédié dans le Gontougo à son retour d’exil.
Tous favorables à l’alliance envisagée par leur président, les cadres et élus du Pdci présents au dîner ont, en chœur, appelé de tous leurs vœux la mise en place de cette plate-forme avec l’adhésion souhaitée de Guillaume Soro et ses partisans. « Le rapprochement que nous souhaitons ne doit souffrir d’aucun préalable eu égard aux enjeux du moment pour la renaissance de la Côte d’Ivoire », résumera, en substance, le maire de Koun-Fao, François Oulayes pour qui on ne peut parler d’alliance contre nature entre le Pdci et le Fpi s’il y a pu avoir alliance entre Bédié et Ouattara. « Le président Bédié avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara. Mais, quand il s’est agi d’intérêt, ils se sont mis ensemble. Allons-nous privilégier nos orgueils et abandonner nos parents dans la détresse ? », a interrogé l’élu du Pdci-Rda.
F.D.BONY
Après s’être abreuvé de sages conseils chez le patriarche Adam Yeboua Patrice, ancien et fidèle compagnon de feu Houphouët-Boigny, c’est dans un restaurant chic d’Abidjan Les Deux Plateaux que élus et cadres du Pdci-Rda, en compagnie de dignitaires du Fpi, se sont retrouvés autour d’un repas pour sceller ce rapprochement dans la soirée du lundi 12 août 2019. Au nombre des illustres personnalités, qui ont répondu à cet appel, l’ancien ministre d’Etat, Essy Amara du Pdci, l’ex-ministre Sekré Richard à la tête de la délégation du Fpi, mais aussi et surtout l’on note la présence distinguée de partisans de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro conduits par M. Messou Kablan, le porte-parole du mouvement, le Comité politique.
Invité spécial de cette soirée de retrouvailles, le Général Gaston Ouassénan Koné, Coordonnateur des vice-présidents du Pdci-Rda, convié pour entretenir ces partenaires au labo sur le thème : ‘’Les relations du Pdci-Rda avec le Fpi’’.
Le proche collaborateur du président Bédié a saisi cette tribune pour faire un large tour d’horizon de ce qui ne devrait point empêcher un rapprochement entre la formation politique de feu Houphouët-Boigny et celle de son opposant historique, Laurent Gbagbo. Pour l’ancien ministre et ex-président du groupe parlementaire du Pdci-Rda, il est plus qu’opportun, au regard du contexte actuel, que le Fpi et son parti se mettent ensemble pour entrevoir l’avenir de la Côte d’Ivoire. « Il n’y a aucune animosité entre le Pdci et le Fpi. Ce qui les rapproche, c’est la Côte d’Ivoire », a signifié d’emblée, le Gal Ouassénan, pour qui la rencontre du jour illustre fort bien la « célèbre phrase » : ‘’Asseyons-nous et discutons’’ de Laurent Gbagbo.
C’est à ce dialogue « constructif et inclusif » autour de la mère-patrie que l’ancien patron de la gendarmerie nationale appelle les cadres et militants du Fpi et du Pdci. Bien avant, le Gal Ouassénan a tenu à battre en brèche tout pronostic sur l’échec d’une alliance entre ces deux formations politiques. Ce, en raison de leurs lignes diamétralement opposées. « Est-il pertinent de continuer cette lecture linéaire du parcours de ces deux formations dont l’histoire se confond avec celle de la Côte d’Ivoire ? Est-ce qu’un partenariat politique entre le Pdci et le Fpi relève de l’opportunisme ? Ces deux partis sont-ils condamnés à se rejeter ? Evitons de transformer ce moment fraternel en un exutoire des rancunes passées », plantera en décors, le premier des vice-présidents du Pdci-Rda, après avoir rappelé les actes successifs et respectifs de diligence entre les présidents Bédié et Gbagbo. Signe que rien ne s’oppose à leur rapprochement. A titre d’exemple, la visite à Laurent Gbagbo à Bruxelles ou le Forum pour la réconciliation nationale qui a permis le retour d’exil, en 2001 de Henri Konan Bédié.
Saisissant cette aubaine, le vice-président du Fpi, Sekré Richard s’inscrira dans le même ordre que le dignitaire du Pdci-Rda. «On est condamné à vivre et à travailler ensemble au risque de disparaître et de ne pas trouver de solution à nos enfants pour leur avenir. J’invite nos frères à dépasser les monts pour regarder ensemble ce que nous faisons pour l’avenir de nos enfants. Dans le Zanzan, ça a déjà commencé ». Et le collaborateur de Laurent Gbagbo de rassurer : « Nous sommes déjà disposés, au Fpi, puisque le président (Gbagbo) l’a décidé. Le reste, c’est des détails »
Sekré Richard entrevoit déjà « un cadre de discussion » entre le Pdci et son parti pour envisager ensemble les solutions pour avancer vers une alliance, non sans saluer la mobilisation et l’élan de solidarité des partisans d’Henri Konan Bédié dans le Gontougo à son retour d’exil.
Tous favorables à l’alliance envisagée par leur président, les cadres et élus du Pdci présents au dîner ont, en chœur, appelé de tous leurs vœux la mise en place de cette plate-forme avec l’adhésion souhaitée de Guillaume Soro et ses partisans. « Le rapprochement que nous souhaitons ne doit souffrir d’aucun préalable eu égard aux enjeux du moment pour la renaissance de la Côte d’Ivoire », résumera, en substance, le maire de Koun-Fao, François Oulayes pour qui on ne peut parler d’alliance contre nature entre le Pdci et le Fpi s’il y a pu avoir alliance entre Bédié et Ouattara. « Le président Bédié avait lancé un mandat d’arrêt contre Alassane Ouattara. Mais, quand il s’est agi d’intérêt, ils se sont mis ensemble. Allons-nous privilégier nos orgueils et abandonner nos parents dans la détresse ? », a interrogé l’élu du Pdci-Rda.
F.D.BONY