Le feu couve à nouveau au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Des artistes, réunis au sein du “Collectif légalité et transparence”, ont manifesté, hier, leur mécontentement par rapport aux élections des collèges devant constituer l’Assemblée générale. Hier, à la Caistab, au Plateau, de nombreux artistes ont fait le déplacement pour répondre à l’appel de la Direction générale du Burida. Pendant ce temps, les contestataires expliquaient les raisons pour lesquelles ils ne prennent pas part à ces élections. « Ce matin, nous avons fait le constat de la forfaiture au Burida, en ce qui concerne les élections. Nous avons constaté beaucoup d’irrégularités. Le problème du Burida, nous le connaissons depuis très longtemps. Je demande aux artistes de manière disciplinée de ne pas voter. Parce qu’on a dépensé 53 millions de nos francs pour commanditer un audit. On n’a pas eu de résultats. On a pourtant l'écho que des responsables bouffent l’argent au Burida. Et, ils sont juges et partie », a déploré Pat Sako, président de la Fenaz (Fédération nationale des artistes zouglou de Côte d’Ivoire), et membre du “Collectif légalité et transparence”. Le chanteur et ses amis souhaitent que les préalables soient réglés, avant de penser aux élections. « Nous ne sommes pas des enfants, arrêtons de jouer la comédie. Réglons les problèmes à la base. On ne va s’amuser à faire n’importe quoi, et revenir à chaque fois au point de départ. Il y a un préalable que nous demandons. D’abord l’audit. Il faut nous montrer ce qui s’est passé, où est passé notre argent. Ensuite, après, on peut parler d’autres choses », indique-t-il. Comme le lead-vocal d’Espoir 2000, Bilé Didier est aussi amer. Il a qualifié les élections d’hier de « braquage électoral ». « Nous avons demandé le report des élections, pour mieux voir clair. (…) Nous avons demandé au président du Conseil d’administration d’accepter le report de ces élections, parce que nous n’avons pas de toilettage des textes, nous n’avons pas fait le résultats des audits. Ceux-là mêmes qui réclamaient les résultats des audits sont aujourd’hui ceux qui s’empressent d’aller voter. Pourquoi le Pca qui a reçu le rapport d’audit depuis 3 semaines ne s’est-il pas empressé de les dévoiler ? Que cache ce rapport d’audit ? », questionne l’ancien des “Parents du campus” avant de prévenir. « Nous ne reconnaissons pas cette élection. Ceux qui vont s’empresser d’aller au Conseil d’administration savent que leur mandat ne sera pas de tout repos. Parce que nous sommes en face les plus nombreux, et nous nous opposons à ce mandat-là. Jusqu’à ce qu’il y ait une élection transparente ». Même son de cloche chez Dan Log. « Qu’ils y aillent, mais nous, nous n’allons pas cautionner cette forfaiture. »
De l’autre côté, Serge Akpatou, directeur général par intérim du Burida, se dit désolé par l’attitude des contestaires. Toutefois, il avertit que « ces élections n’étant subordonnées à aucun quorum à atteindre, les résultats seront totalement validés et valables ».
Nous nous acheminons vers une autre crise. Le Burida est loin d’avoir retrouvé la quiétude.
E.G.
De l’autre côté, Serge Akpatou, directeur général par intérim du Burida, se dit désolé par l’attitude des contestaires. Toutefois, il avertit que « ces élections n’étant subordonnées à aucun quorum à atteindre, les résultats seront totalement validés et valables ».
Nous nous acheminons vers une autre crise. Le Burida est loin d’avoir retrouvé la quiétude.
E.G.