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Art et Culture Publié le lundi 26 août 2019 | APA

Le Musée DJ Arafat «ne sera pas construit par l’Etat» mais à partir de « dons » (ministre)

© APA Par DG
Rencontre entre le ministre de la culture et le comité d`organisation des obsèques de Dj Arafat
Abidjan le 21 aout 2019. En prélude aux obsèques de Dj Arafat, le ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman a échangé ce mercredi avec des membres du comité d`organisation.
Le Musée DJ Arafat, la star du coupé-décalé, décédée le 12 août 2019 à Abidjan, « ne sera pas construit par l’Etat » mais de « dons et de recettes d’événements», précise le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, dans une déclaration.

Dans cette déclaration intitulée « Mobilisons-nous pour le Musée Arafat », M. Bandaman explique que ce projet qui « soulève tant d’intérêts » est « participatif », remerciant ses compatriotes pour leurs « belles contributions au projet de création d’un Musée DJ Arafat ».

« Si nous réussissons ensemble à réaliser le Musée DJ Arafat, nous aurons ouvert un grand chantier pour nos artistes, écrivains, peintres, cinéastes, comédiens... Nous aurons ouvert des perspectives pour leurs héritiers », écrit-il.

Répondant à la question « pourquoi pas avant? », il réplique qu' « il faut bien commencer un jour avec quelqu’un. DJ Arafat nous en donne l’occasion. Pour une fois, unissons-nous pour faire quelque chose qui va servir à l’avenir ».

Il s’est dit «heureux » que les gens aient « compris que le musée ne sera pas construit par l’état », avant d’ajouter: « l’idée est du ministre de la Culture et de la Francophonie que je suis. C’est une idée vieille de plusieurs années que j’ai proposée aux héritiers de plusieurs artistes décédés. Et j’espère que ces musées verront le jour ».

L’idée, renchérit-il, est une « proposition » que « j’ai faite au cours de la dernière réunion que j’ai eue avec les représentants de la famille (du défunt), du Comité d’organisation des obsèques et du producteur de l’artiste DJ Arafat ».

« J’ai suggéré qu’une partie des dons et recettes des événements à l’occasion des différents hommages, l’album posthume qui va sortir, les droits servent à réaliser le musée, ce que tout le monde a approuvé », souligne-t-il.

Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie indique avoir fait « une synthèse à la presse sans aller dans les détails, ce qui a fait dire à certains journaux ou radios que c’est l’Etat qui allait construire (le musée). Non! C’est une idée proposée et annoncée ».

« Pourquoi pas un musée pour tous? », lance-t-il, mentionnant que « ce projet existe. Mais il va mettre du temps, un musée pour tous ne produit pas de l’argent pour tous. Et le financement est lourd et long. Alors que là, le projet est réalisable, rentable sans grand investissement ».

Pour Maurice Bandaman, il faut faire le musée maintenant « parce que les pièces sont présentes: vêtements de scènes de l’artiste, trophées, chaînes, colliers, chaussures, gants, motos, voitures, lits, fauteuils... ».

Toutefois, poursuivra-t-il, « la décision appartient d’abord à la famille, ensuite au producteur. Mes services ont toutes les compétences pour construire le dispositif technique et muséal. Et ils (mes services) sont à la disposition du projet si la famille et le producteur se décident. Mais les Ivoiriens sont tous témoins! ».

Les avantages du musée sont nombreux, insiste M. Bandama. Ainsi, faut-il « saisir la ferveur des « Chinois » comme DJ Arafat appelait ses fans pour ouvrir ce musée dans « un ou deux mois, (et avec) pas moins de 100 à 500 visiteurs par jour à 1 000 ou 2 000 Fcfa l’entrée, faites le calcul! ».

Ce musée, en outre, « va créer des emplois, des produits dérivés: T-shirts, posters, cartes postales, toute une industrie culturelle immédiate, des boutiques et restaurants dans les environs. Et, une clientèle pérenne », défend le ministre de la Culture et de la Francophonie.

« Nos enfants qui adorent Arafat aujourd’hui visiteront ce musée quand ils seront adultes. Les touristes de 50 ans aujourd’hui dans les Musées de Elvis Presley, John Lennon, Michael Jackson, Johnny Hallyday les adoraient à 10, 15 ans. Une rue, une place Dj Arafat, c’est bien! 50.000 pétitionnaires pour le Felicia, c’est bon. Mais ça, ça donne pas à manger aux enfants de DJ Arafat », soutient-il.

La star du coupé-décalé, décédé des suites d’un accident de moto le 12 août 2019 à Angré 7è Tranche, un quartier de Cocody, commune huppée dans l’Est d’Abidjan, sera inhumé le 31 août au lendemain d’une veillée artistique le 30 août 2019. DJ Arafat dépose le micro à l’âge de 33 ans.

AP/ls/APA
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