C’est fait. Comme prévu, la Fédération des syndicats de la direction générale des Impôts (FESYDGI) a décidé de mettre effectivement en œuvre sa décision d’observer un arrêt de travail et paralyser tout le système de recouvrement fiscal les 18, 19 et 20 septembre prochain. Le préavis de grève a été effectivement déposé le mardi dernier auprès des autorités compétentes. Ainsi, dans le courrier adressé au ministre de la Fonction publique, les responsables de la fédération initiatrice du mouvement de grève précisent que ledit préavis concerne l’ensemble du personnel de la direction générale des Impôts et doit permettre à tous les agents de ladite direction qui le souhaitent de s’inscrire dans les différentes mobilisations projetées. Au nombre des motivations qui sous-tendent cette décision de grève, il est mentionné, entre autres, le déblocage immédiat des nominations, l’application immédiate du profil de carrière, la mise en place immédiate de la commission administrative consultative de suivi de l’exécution des résolutions des différents forums de Grand-Bassam et l’amélioration immédiate des conditions administratives et matérielles de travail des agents des impôts. A travers notamment la régularisation des situations de fait au niveau des ressources humaines, la reconnaissance par la DGI du statut de sous-directeur des receveurs des impôts, de la création de poste de conseillers fiscaux d’ambassades et de chefs de services d’assiette dans les collectivités décentralisées et la prise de décret portant emploi et traitement des inspecteurs des services fiscaux. Le président de la FESYDGI, Koné Losseni, annonçait, lors de la première assemblée générale de ladite fédération à Yopougon, le vendredi dernier, que tout sera paralysé. « Nous pensons avoir trouvé le médicament du mal dont souffre la DGI. Les 18, 19, 20 septembre 2019, la DGI entre en grève, si rien n’est fait. Tous les services seront fermés sur toute l’étendue du territoire » a-t-il dit. Avant de laisser une porte de sortie en espérant que des actes soient posés pour que leurs revendications soient prises en compte pour éviter cette grève aux conséquences lourdes. « ça sera grave pour le pays. Notre carrière est en danger. La DGI va perdre beaucoup. La Côte d’Ivoire va perdre beaucoup. Donc le DG, le ministre, le premier ministre et le président de la République n’ont pas intérêt à faire en sorte que cette grève ait lieu. C’est pour cela que nous leur lançons ce cri du cœur. Ils ont le temps de donner suite à nos revendications… », a indiqué Koné Losseni.
F.B.
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