La question était sur les lèvres de nombreux journalistes qui ont effectué le déplacement au Japon pour la 7ème Conférence internationale de Tokyo pour le développement en Afrique. Il s’agit du poids financier que la Chine déploie pour marquer sa présence sur ce continent. Cet activisme de la Chine, le Premier ministre du Japon n’a pas hésité à en parler lorsqu’il en a été interpellé à la conférence de presse de clôture de la Ticad 7 co-animée avec le président de l’Union Africaine (UA), l’Egyptien, Abdel Fattah Al-Sissi. Même s’il reconnaît que le géant chinois est un acteur important du développement du continent africain, cela n’a pas empêché Shinzo Abé de clairement snober la méthode de cette puissance mondiale qui cache mal un endettement conséquent des pays africains. « La Chine est très active pour apporter son aide à l’Afrique. (…) Il y a d’autres pays aussi, de nombreux pays, qui contribuent au développement de ce continent. Quand on apporte une aide aux pays africains, il faut penser à l’endettement. Il ne faut pas que cet endettement devienne excessif. Il faut que le pays puisse continuer à se développer de façon durable. Il faut que cette aide soit ouverte, transparente, que l’endettement soit viable, qu’il soit assuré d’un point de vue économique ».
Cette position, le Premier ministre du Japon souligne l’avoir confirmé devant le G20 lors de sa réunion du mois de juin dernier. « La Chine a abondé dans notre sens. Tous les pays du G20 également », fait-il noter.
En tout état de cause, le Japon, pour qui l’Afrique reste une priorité dans son engagement pour le développement, a décidé de s’impliquer pleinement dans la résolution des problèmes liés à l’endettement de l’Afrique. « Pour faire face à ce problème, nous allons accorder des formations en termes de gestion de la dette, des conseillers seront dépêchés en Afrique pour aider les Etats africains à gérer leurs endettements ».
A la différence des autres courtisans de l’Afrique, Shinzo Abé a livré la méthode du Japon. Celle-ci, a indiqué l’hôte de 42 pays africains et organisations ayant à la Ticad 7, est sur le « développement centré sur les êtres humains tout en respectant l’initiative africaine ». « L’idée que les ressources humaines sont au centre du développement, c’est l’expérience japonaise », soulignera le dirigeant nippon.
Le chef du gouvernement japonais fait noter la capacité de la population en majorité jeune sur le continent africain. Cette jeunesse, a-t-il indiqué, constitue la « force motrice » du développement de ce continent. Aussi, pour mieux aider l’Afrique, a-t-il opté pour un investissement du Japon dans ce capital humain. « Ce qui fait la force d’un pays, ce sont ses hommes », insistera-il avant de se réjouir des résultats satisfaisants de l’initiative Abe (African Business Education Initiative). Ce système de boursiers reçus au Japon, a-t-il fait noter, a permis de former des milliers de jeunes africains accueillis dans des entreprises japonaises pour des stages pratiques.
En d’autres points, le Premier ministre japonais a développé la singularité de la méthode de partenariat de son pays avec l’Afrique. Notamment dans le domaine sanitaire ou des systèmes de protection ou le Japon développe son projet de Couverture sanitaire universelle (Csu) sur le continent.
Pour sa part, le président de l’UA a salué les acquis et les promesses de la Ticad pour les Etats et le continent africain. Abdel Fattah Al-Sissi demeure, lui, attaché au modèle de développement fondé sur l’Agenda 2063 de l’UA et se réjouit que le Japon inscrive ses initiatives dans cette vision prospective.
Faut-il le noter, ce sont plus de 10.000 participants venus de divers pays d’Afrique, d’ailleurs et du Japon qui ont pris part à la Ticad 7, selon l’ambassadeur Masahiko Kiya, en charge de l’organisation de cette conférence. Pendant trois jours, secteurs privés et publics ont mené des réflexions qui auront abouti à plus d’une centaine de protocoles d’affaires annoncés à Yokohama.
F.D.BONY
Envoyé spécial
Cette position, le Premier ministre du Japon souligne l’avoir confirmé devant le G20 lors de sa réunion du mois de juin dernier. « La Chine a abondé dans notre sens. Tous les pays du G20 également », fait-il noter.
En tout état de cause, le Japon, pour qui l’Afrique reste une priorité dans son engagement pour le développement, a décidé de s’impliquer pleinement dans la résolution des problèmes liés à l’endettement de l’Afrique. « Pour faire face à ce problème, nous allons accorder des formations en termes de gestion de la dette, des conseillers seront dépêchés en Afrique pour aider les Etats africains à gérer leurs endettements ».
A la différence des autres courtisans de l’Afrique, Shinzo Abé a livré la méthode du Japon. Celle-ci, a indiqué l’hôte de 42 pays africains et organisations ayant à la Ticad 7, est sur le « développement centré sur les êtres humains tout en respectant l’initiative africaine ». « L’idée que les ressources humaines sont au centre du développement, c’est l’expérience japonaise », soulignera le dirigeant nippon.
Le chef du gouvernement japonais fait noter la capacité de la population en majorité jeune sur le continent africain. Cette jeunesse, a-t-il indiqué, constitue la « force motrice » du développement de ce continent. Aussi, pour mieux aider l’Afrique, a-t-il opté pour un investissement du Japon dans ce capital humain. « Ce qui fait la force d’un pays, ce sont ses hommes », insistera-il avant de se réjouir des résultats satisfaisants de l’initiative Abe (African Business Education Initiative). Ce système de boursiers reçus au Japon, a-t-il fait noter, a permis de former des milliers de jeunes africains accueillis dans des entreprises japonaises pour des stages pratiques.
En d’autres points, le Premier ministre japonais a développé la singularité de la méthode de partenariat de son pays avec l’Afrique. Notamment dans le domaine sanitaire ou des systèmes de protection ou le Japon développe son projet de Couverture sanitaire universelle (Csu) sur le continent.
Pour sa part, le président de l’UA a salué les acquis et les promesses de la Ticad pour les Etats et le continent africain. Abdel Fattah Al-Sissi demeure, lui, attaché au modèle de développement fondé sur l’Agenda 2063 de l’UA et se réjouit que le Japon inscrive ses initiatives dans cette vision prospective.
Faut-il le noter, ce sont plus de 10.000 participants venus de divers pays d’Afrique, d’ailleurs et du Japon qui ont pris part à la Ticad 7, selon l’ambassadeur Masahiko Kiya, en charge de l’organisation de cette conférence. Pendant trois jours, secteurs privés et publics ont mené des réflexions qui auront abouti à plus d’une centaine de protocoles d’affaires annoncés à Yokohama.
F.D.BONY
Envoyé spécial