Des membres du gouvernement ivoiriens étaient de la délégation du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, qui a participé, les 28, 29 et 30 août dernier, à Yokohama, au Japon, à la 7ème Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique. Au terme de cette rencontre de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs homologues nippon, Abidjan.net a pu recueillir quelques impressions, celles notamment des ministres, qui ont accompagné le chef du gouvernement ivoirien. Ci-dessous ce qu’ils ont retenu du voyage au pays du soleil levant.
Kaba Nialé, Ministre du Plan et du développement : « On a noté que la Côte d’Ivoire est une destination qui intéresse le Japon »
Vous connaissez le thème général de cette 7ème édition de la ticad qui est ‘’Accélérer la transformation productive des économies africaines par le développement du capital humain, les nouvelles technologies et l’innovation. A travers cette rencontre riche, co-présidée par l’Union africaine, on a noté surtout une forte volonté du gouvernement japonais, mais également des autres bailleurs multilatéraux qui ont participé, d’accompagner l’Afrique dans sa transformation structurelle avec une recherche d’approche innovante. Cette année, on a noté la volonté de donner davantage de place au secteur privé africain dans cette transformation structurelle pour pouvoir aider l’Afrique à absorber sa force de jeunesse qui est une contrainte de développement actuellement pour nos pays. Cette jeunesse, il faut en avoir une nouvelle approche de son implication dans nos économies, en faire un acteur à part entière que d’en faire un acteur en devenir. La Côte d’Ivoire a été associée à part entière à l’ensemble des cérémonies. Vous avez suivi les interventions du Premier ministre. Les engagements du gouvernement japonais étant globaux pour les pays en termes d’appui, je retiendrai surtout cette volonté d’accompagner la formation en offrant davantage de bourses dans les scientifiques aux jeunes Africains afin que nous puissions développer davantage de capacités à capter les connaissances à travers la coopération que nous faisons.
Au niveau des projets spécifiques, je retiendrai les signatures qui ont été faites. Vous avez vu la signature avec Toyota pour une usine de montage à Abidjan. C’est du concret. C’est quelque chose qui devrait intervenir dans les mois à venir. C’est créateur d’emploi. Nous avons également une forte délégation du secteur privé qui est là et qui a pu nouer des contacts et qui va repartir certainement avec des projets. De façon générale, on a noté que la Côte d’Ivoire est une destination qui intéresse le Japon. A cet égard, ils ont insisté pour la participation, à la fois du Cepici (Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire) et du Secrétaire d’Etat chargé de de la Promotion des investissements. Toute chose qui augure de la présence future et massive des investisseurs japonais dans notre pays, et je voudrais paraphraser l’une de leurs autorités qui dit que : ‘’dans les prochaines années, nous allons multiplier par 4 la présence japonaise’’.
Beugré Mambé, Ministre, Gouverneur du District d’Abidjan : « C’est important que nous puissions partager nos expériences »
Abidjan est déjà en coopération avec Yokohama. Donc nous sommes très heureux que la 7ème Ticad se tiennent ici, et cela valorise la coopération que nous avons avec cette grande ville. Ce que nous pouvons tirer, c’est l’esprit d’entrepreneuriat des Japonais, la qualité de leurs produits, les méthodes de travail et le sérieux de ce peuple. C’est tellement important que tout se passe dans la paix, la sérénité, dans le sérieux. Ça optimise les capacités locales. Nous notons aussi les relations avec les autres pays africains qui poursuivent les mêmes objectifs de développement que nous. C’est important que nous puissions partager nos expériences. La dernière chose, c’est que j’observe tous les secteurs d’activités ici, en ce qui concerne le développement urbain, l’habitat, la gestion des déchets, la circulation, la propreté de la ville, la capacité à réagir devant des problèmes nouveaux, …
Amadou Koné, Ministre des Transports : « que l’accès à l’automobile pour les Ivoiriens soit beaucoup plus aisé
Ça va être la troisième usine de Toyota en Côte d’Ivoire. Cette compagnie va s’installer progressivement à partir de la fin de cette année, en faisant des montages légers en Côte d’Ivoire au départ. Mais, l’objectif à terme est de faire en sorte qu’on ait tout l’écosystème, que Toyota puisse produire véritablement en Côte d’Ivoire pour toute la sous-région. Au delà, l’industrie automobile, c’est comme l’industrie aéronautique. Il y a des pièces qui sont fabriquées sur un continent pour l’autre continent, ainsi de suite…. Donc, il y a un travail important que nous avons à faire au niveau du gouvernement, piloté par le Premier ministre, en ce qui concerne l’industrie automobile et l’écosystème. Cet écosystème accueille parfois plus de 100 participants qui s’installent aussi. Notre ambition, c’est d’avoir cet écosystème à partir de ce qu’on va faire avec Toyota. C’est un engagement important de Toyota, mais qui est le résultat d’un travail important réalisé. Ça faisait partie de nos objectifs. On a fait des recoupements pour nous permettre d’atteindre ce résultat.
Nous travaillons pour que le coût des véhicules soit impacté. Ça dépendra du volume de production. Mais, le gouvernement, comme partout ailleurs, travaillera pour faire des facilités, parce qu’il faut créer des emplois, renouveler le parc automobile, il faut qu’il y ait plus de véhicules neufs et que l’accès à l’automobile pour les Ivoiriens soit beaucoup plus aisé, tout le monde est gagnant. Le gouvernement est très engagé à faire en sorte que cela se fasse.
Emmanuel Essis, Secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des investissements: « On a du boulot »
C’est 20 milliards de dollars (1000 milliards de f Cfa) que le Japon compte investir en Afrique. La Côte d’Ivoire compte avoir sa part, ne serait-ce que 5% de cette manne financière que le Japon compte injecter en Afrique, et cela dans tous les domaines : l’agriculture, l’infrastructure, l’énergie et aussi la formations, les start-up. Parce que le Japon est caractérisé au niveau de son économie par l’existence de Pme (Petites et moyennes entreprises) japonaises. Quand vous voyez de grandes entreprises comme Toyota, Mitsubishi, toutes ces enseignes travaillent avec des Pme entreprises, qui fabriquent les fauteuils, les boulons, … Donc, il faut qu’on obtienne cet écosystème en Côte d’Ivoire pour qu’on puisse avoir un meilleur bénéfice pour notre pays. Au niveau du Cepici, il existe déjà ce qu’on appelle le Japan desk, qui est une plateforme qui permet aux entreprises japonaises qui arrivent en Côte d’Ivoire de s’informer, de se faire suivre pour leur installation. Mais, ce qui va se faire très prochainement, c’est la dernière initiative pour le Japon, et qui s’appelle la Japan Business Concil. C’est une plateforme où l’ensemble des entreprises japonaises qui veulent aller en Afrique vont s’y exprimer en Côte d’Ivoire, et cela va leur permettre de faire le moins d’erreur. C’est des dispositions que nous allons mettre en place avec l’autorisation du Premier ministre.
Donc, à la Ticad 7, on repart avec Toyota. C’est des véhicules que nous allons fabriquer. Ce qui veut dire qu’à terme nous allons avoir un écosystème, tout un ensemble d’artisans, de Pme qui tourne autour de cette usine allant du pneu à la visse, au boulon. Voyez, chez nous, on fait du coco. La boue du coco sert à faire des sièges. Aujourd’hui, on l’exporte, la boue de Coco. Demain s’il y a une entreprise qui s’installe qui fabrique des véhicules, pourquoi ne pas fabriquer des sièges avec cette boue de coco. Donc, c’est une valorisation de la chaine des valeurs des différents que nous avons qui vont s’exprimer. Donc, on part avec un gros cadeau qui est Toyota. Mais, au-delà, on part avec un engagement du Premier ministre de multiplier par 4, avant la prochaine Ticad, le nombre des investisseurs japonais en Côte d’Ivoire. Donc, voilà, les challenges qui nous attendent, et je peux vous dire qu’on a du boulot.
Propos recueillis à Yokohama par F.D.BONY
Envoyé spécial
Kaba Nialé, Ministre du Plan et du développement : « On a noté que la Côte d’Ivoire est une destination qui intéresse le Japon »
Vous connaissez le thème général de cette 7ème édition de la ticad qui est ‘’Accélérer la transformation productive des économies africaines par le développement du capital humain, les nouvelles technologies et l’innovation. A travers cette rencontre riche, co-présidée par l’Union africaine, on a noté surtout une forte volonté du gouvernement japonais, mais également des autres bailleurs multilatéraux qui ont participé, d’accompagner l’Afrique dans sa transformation structurelle avec une recherche d’approche innovante. Cette année, on a noté la volonté de donner davantage de place au secteur privé africain dans cette transformation structurelle pour pouvoir aider l’Afrique à absorber sa force de jeunesse qui est une contrainte de développement actuellement pour nos pays. Cette jeunesse, il faut en avoir une nouvelle approche de son implication dans nos économies, en faire un acteur à part entière que d’en faire un acteur en devenir. La Côte d’Ivoire a été associée à part entière à l’ensemble des cérémonies. Vous avez suivi les interventions du Premier ministre. Les engagements du gouvernement japonais étant globaux pour les pays en termes d’appui, je retiendrai surtout cette volonté d’accompagner la formation en offrant davantage de bourses dans les scientifiques aux jeunes Africains afin que nous puissions développer davantage de capacités à capter les connaissances à travers la coopération que nous faisons.
Au niveau des projets spécifiques, je retiendrai les signatures qui ont été faites. Vous avez vu la signature avec Toyota pour une usine de montage à Abidjan. C’est du concret. C’est quelque chose qui devrait intervenir dans les mois à venir. C’est créateur d’emploi. Nous avons également une forte délégation du secteur privé qui est là et qui a pu nouer des contacts et qui va repartir certainement avec des projets. De façon générale, on a noté que la Côte d’Ivoire est une destination qui intéresse le Japon. A cet égard, ils ont insisté pour la participation, à la fois du Cepici (Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire) et du Secrétaire d’Etat chargé de de la Promotion des investissements. Toute chose qui augure de la présence future et massive des investisseurs japonais dans notre pays, et je voudrais paraphraser l’une de leurs autorités qui dit que : ‘’dans les prochaines années, nous allons multiplier par 4 la présence japonaise’’.
Beugré Mambé, Ministre, Gouverneur du District d’Abidjan : « C’est important que nous puissions partager nos expériences »
Abidjan est déjà en coopération avec Yokohama. Donc nous sommes très heureux que la 7ème Ticad se tiennent ici, et cela valorise la coopération que nous avons avec cette grande ville. Ce que nous pouvons tirer, c’est l’esprit d’entrepreneuriat des Japonais, la qualité de leurs produits, les méthodes de travail et le sérieux de ce peuple. C’est tellement important que tout se passe dans la paix, la sérénité, dans le sérieux. Ça optimise les capacités locales. Nous notons aussi les relations avec les autres pays africains qui poursuivent les mêmes objectifs de développement que nous. C’est important que nous puissions partager nos expériences. La dernière chose, c’est que j’observe tous les secteurs d’activités ici, en ce qui concerne le développement urbain, l’habitat, la gestion des déchets, la circulation, la propreté de la ville, la capacité à réagir devant des problèmes nouveaux, …
Amadou Koné, Ministre des Transports : « que l’accès à l’automobile pour les Ivoiriens soit beaucoup plus aisé
Ça va être la troisième usine de Toyota en Côte d’Ivoire. Cette compagnie va s’installer progressivement à partir de la fin de cette année, en faisant des montages légers en Côte d’Ivoire au départ. Mais, l’objectif à terme est de faire en sorte qu’on ait tout l’écosystème, que Toyota puisse produire véritablement en Côte d’Ivoire pour toute la sous-région. Au delà, l’industrie automobile, c’est comme l’industrie aéronautique. Il y a des pièces qui sont fabriquées sur un continent pour l’autre continent, ainsi de suite…. Donc, il y a un travail important que nous avons à faire au niveau du gouvernement, piloté par le Premier ministre, en ce qui concerne l’industrie automobile et l’écosystème. Cet écosystème accueille parfois plus de 100 participants qui s’installent aussi. Notre ambition, c’est d’avoir cet écosystème à partir de ce qu’on va faire avec Toyota. C’est un engagement important de Toyota, mais qui est le résultat d’un travail important réalisé. Ça faisait partie de nos objectifs. On a fait des recoupements pour nous permettre d’atteindre ce résultat.
Nous travaillons pour que le coût des véhicules soit impacté. Ça dépendra du volume de production. Mais, le gouvernement, comme partout ailleurs, travaillera pour faire des facilités, parce qu’il faut créer des emplois, renouveler le parc automobile, il faut qu’il y ait plus de véhicules neufs et que l’accès à l’automobile pour les Ivoiriens soit beaucoup plus aisé, tout le monde est gagnant. Le gouvernement est très engagé à faire en sorte que cela se fasse.
Emmanuel Essis, Secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des investissements: « On a du boulot »
C’est 20 milliards de dollars (1000 milliards de f Cfa) que le Japon compte investir en Afrique. La Côte d’Ivoire compte avoir sa part, ne serait-ce que 5% de cette manne financière que le Japon compte injecter en Afrique, et cela dans tous les domaines : l’agriculture, l’infrastructure, l’énergie et aussi la formations, les start-up. Parce que le Japon est caractérisé au niveau de son économie par l’existence de Pme (Petites et moyennes entreprises) japonaises. Quand vous voyez de grandes entreprises comme Toyota, Mitsubishi, toutes ces enseignes travaillent avec des Pme entreprises, qui fabriquent les fauteuils, les boulons, … Donc, il faut qu’on obtienne cet écosystème en Côte d’Ivoire pour qu’on puisse avoir un meilleur bénéfice pour notre pays. Au niveau du Cepici, il existe déjà ce qu’on appelle le Japan desk, qui est une plateforme qui permet aux entreprises japonaises qui arrivent en Côte d’Ivoire de s’informer, de se faire suivre pour leur installation. Mais, ce qui va se faire très prochainement, c’est la dernière initiative pour le Japon, et qui s’appelle la Japan Business Concil. C’est une plateforme où l’ensemble des entreprises japonaises qui veulent aller en Afrique vont s’y exprimer en Côte d’Ivoire, et cela va leur permettre de faire le moins d’erreur. C’est des dispositions que nous allons mettre en place avec l’autorisation du Premier ministre.
Donc, à la Ticad 7, on repart avec Toyota. C’est des véhicules que nous allons fabriquer. Ce qui veut dire qu’à terme nous allons avoir un écosystème, tout un ensemble d’artisans, de Pme qui tourne autour de cette usine allant du pneu à la visse, au boulon. Voyez, chez nous, on fait du coco. La boue du coco sert à faire des sièges. Aujourd’hui, on l’exporte, la boue de Coco. Demain s’il y a une entreprise qui s’installe qui fabrique des véhicules, pourquoi ne pas fabriquer des sièges avec cette boue de coco. Donc, c’est une valorisation de la chaine des valeurs des différents que nous avons qui vont s’exprimer. Donc, on part avec un gros cadeau qui est Toyota. Mais, au-delà, on part avec un engagement du Premier ministre de multiplier par 4, avant la prochaine Ticad, le nombre des investisseurs japonais en Côte d’Ivoire. Donc, voilà, les challenges qui nous attendent, et je peux vous dire qu’on a du boulot.
Propos recueillis à Yokohama par F.D.BONY
Envoyé spécial