Au cours de la conférence de presse conjointe qu’ils ont animée, ce mardi 10 septembre 2019, les portes-paroles du Pdci-Rda et du Fpi, ainsi que de la plateforme de l’opposition en gestation, ont expliqué l’enjeu du meeting qu’ils projette pour le samedi 14 septembre prochain, en revenant sur les initiatives en cours depuis la rencontre de Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Bruxelles. Ci-dessous, la déclaration intégrale qu’ils ont lue.
DECLARATION LIMINAIRE
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs les professionnels de la communication,
Nous voudrions, au nom des directions du Front Populaire Ivoirien (FPI), du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire- Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) et des plates formes CDRP et EDS, vous remercier pour avoir répondu si nombreux à notre invitation. Nous voudrions surtout vous exprimer toute la gratitude des grandes familles PDCI et FPI pour le soutien incommensurable que vous apportez, chaque jour, aux partis politiques et organisations sociales en lutte pour l’encrage de la démocratie dans notre pays.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Le 07 mai 2019, sur instruction de Son Excellence le président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, une délégation de haut niveau de son parti, conduite par le Secrétaire Exécutif en chef, le professeur Maurice Kacou Guikahué, a rendu une visite de courtoisie à Son Excellence le président Laurent Gbagbo, président du FPI à Bruxelles.
Le 23 mai 2019, conformément à la tradition africaine, une délégation du FPI, conduite par le docteur Assoa Adou, Secrétaire Général du Parti, s’est rendue à Daoukro pour remercier le président Bédié et lui exprimer la reconnaissance du président Gbagbo.
Le 29 juillet 2019, Son Excellence, le président Henri Konan Bédié, accompagné de son épouse s’est rendu personnellement à Bruxelles où il a exprimé, de vive voix, sa compassion et son soutien à son jeune frère, Son Excellence le président Laurent Gbagbo pour toutes les épreuves subies depuis la fin de la crise poste électorale de 2011.
Au cours de leurs échanges à Bruxelles, les deux personnalités ont tenu à exprimer « leur compassion et leur solidarité au peuple de Côte d’Ivoire pour les traumatismes et les nombreux préjudices subis pendant cette crise ». Les deux anciens chefs d’Etat, après avoir déploré les graves atteintes portées aux acquis démocratiques, ont non seulement convenu de « l’urgente nécessité d’œuvrer pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire », mais ils ont lancé « un vibrant appel à tous les partis politiques, aux associations, à toutes les organisations de la société civile et à toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire à s’engager résolument dans la voie de la Réconciliation Nationale pour asseoir une paix sociale durable et définitive, facteur de développement, de prospérité et de vie harmonieuse entre toutes les composantes de la Nation ivoirienne ».
Mesdames et messieurs les journalistes,
C’est dans la mise en œuvre de cet appel conjoint, bien compris par le FPI, le PDCI et tous les partis et organisations membres des plates formes Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP), que ces partis ont entrepris depuis quelques temps de mener des actions communes sur le terrain et de se soutenir mutuellement dans le combat pour l’avènement d’une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire.
Plus qu’une urgence, la réconciliation nationale est devenue aujourd’hui une nécessité vitale pour notre pays, comme l’oxygène l’est pour le corps humain ; tant la Côte d’Ivoire est sinistrée et gravement malade de la gouvernance des dirigeants actuels. Conséquence : Les ivoiriens vivent au quotidien dans un environnement d’insécurité, caractérisé par des agressions répétées menées par des enfants, des délinquants de la rue appelés « microbes », des bandits et autres coupeurs de route qui opèrent avec des armes de guerre.
La récurrence des affrontements intercommunautaires qui se soldent par des dizaines de morts, de nombreux dégâts matériels et des déplacements massifs de populations, nous interpelle sur la gravité de la fracture sociale et sur les factures qui exposent notre pays à une situation sociale potentiellement explosive.
De la décrépitude de notre système éducatif au fardeau de la dette qui aliène davantage la Côte d’Ivoire en passant par la déliquescence du système sanitaire, la détérioration continuelle de notre écosystème aggravée par le phénomène de l’orpaillage clandestin et l’adoption, au forceps, d’une commission électorale non consensuelle, ce sont autant d’indicateurs sociopolitiques qui plantent un lugubre décor d’une nouvelle crise, peut être plus grave, à l’horizon 2020, si rien n’est fait avant.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Vous conviendrez avec nous que devant un tableau aussi sombre qu’inquiétant que présente l’état de la Nation, il n’y a qu’un seul remède qui convienne aujourd’hui pour redresser la situation et préserver les ivoiriens du gouffre certain dans lequel le pouvoir Ouattara veut les conduire : C’est la Réconciliation Nationale.
Dans ces conditions, l’appel de Bruxelles lancé par les présidents Bédié et Gbagbo sonne pour nous comme une interpellation de notre conscience individuelle et collective sur les enjeux pour l’avenir de la Côte d’Ivoire, notre patrimoine commun.
Le meeting du 14 septembre prochain, à Abidjan Sud, est donc une occasion solennelle d’un nouveau départ que nous voulons prendre ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire du chao dans lequel les gouvernants actuels veulent l’enfermer. Il s’agit de nous engager avec courage, détermination, amour pour la patrie et sans calcul politicien dans un sursaut national pour l’avènement d’une réconciliation qui brise définitivement la glace de méfiance, artificiellement installée entre les filles et les fils de ce pays du fait de la politique de rattrapage ethnique. Les ivoiriens doivent retrouver le sourire et cesser de se regarder en chien de faïence dans une Côte d’Ivoire réconciliée sans faux fuyant, qui passe par un dialogue constructif entre tous les acteurs de la scène sociopolitique.
C’est à cette réconciliation que les présidents Bédié et Gbagbo appellent instamment les gouvernants, les partis politiques, les organisations de la société civile, les responsables religieux et coutumiers, bref, toutes les composantes de la société ivoirienne sans exclusive. Nous n’avons pas le droit de décevoir ce grand espoir suscité par ces deux hommes d’Etat qui ont su remonter, avec courage et détermination, le cours de l’histoire pour une Cote d’Ivoire réconciliée, solidaire et prospère. Tous à Abidjan Sud, le samedi 14 septembre 2019. Nous vous remercions.
Abidjan, le 14 septembre 2019
Pour le FPI et la plateforme EDS
Koné Boubakar
Pour le PDCI-RDA et la plateforme CDRP
Kamagaté Brahima
NB : Le titre et le chapeau sont de la Rédaction
DECLARATION LIMINAIRE
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs les professionnels de la communication,
Nous voudrions, au nom des directions du Front Populaire Ivoirien (FPI), du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire- Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) et des plates formes CDRP et EDS, vous remercier pour avoir répondu si nombreux à notre invitation. Nous voudrions surtout vous exprimer toute la gratitude des grandes familles PDCI et FPI pour le soutien incommensurable que vous apportez, chaque jour, aux partis politiques et organisations sociales en lutte pour l’encrage de la démocratie dans notre pays.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Le 07 mai 2019, sur instruction de Son Excellence le président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, une délégation de haut niveau de son parti, conduite par le Secrétaire Exécutif en chef, le professeur Maurice Kacou Guikahué, a rendu une visite de courtoisie à Son Excellence le président Laurent Gbagbo, président du FPI à Bruxelles.
Le 23 mai 2019, conformément à la tradition africaine, une délégation du FPI, conduite par le docteur Assoa Adou, Secrétaire Général du Parti, s’est rendue à Daoukro pour remercier le président Bédié et lui exprimer la reconnaissance du président Gbagbo.
Le 29 juillet 2019, Son Excellence, le président Henri Konan Bédié, accompagné de son épouse s’est rendu personnellement à Bruxelles où il a exprimé, de vive voix, sa compassion et son soutien à son jeune frère, Son Excellence le président Laurent Gbagbo pour toutes les épreuves subies depuis la fin de la crise poste électorale de 2011.
Au cours de leurs échanges à Bruxelles, les deux personnalités ont tenu à exprimer « leur compassion et leur solidarité au peuple de Côte d’Ivoire pour les traumatismes et les nombreux préjudices subis pendant cette crise ». Les deux anciens chefs d’Etat, après avoir déploré les graves atteintes portées aux acquis démocratiques, ont non seulement convenu de « l’urgente nécessité d’œuvrer pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire », mais ils ont lancé « un vibrant appel à tous les partis politiques, aux associations, à toutes les organisations de la société civile et à toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire à s’engager résolument dans la voie de la Réconciliation Nationale pour asseoir une paix sociale durable et définitive, facteur de développement, de prospérité et de vie harmonieuse entre toutes les composantes de la Nation ivoirienne ».
Mesdames et messieurs les journalistes,
C’est dans la mise en œuvre de cet appel conjoint, bien compris par le FPI, le PDCI et tous les partis et organisations membres des plates formes Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP), que ces partis ont entrepris depuis quelques temps de mener des actions communes sur le terrain et de se soutenir mutuellement dans le combat pour l’avènement d’une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire.
Plus qu’une urgence, la réconciliation nationale est devenue aujourd’hui une nécessité vitale pour notre pays, comme l’oxygène l’est pour le corps humain ; tant la Côte d’Ivoire est sinistrée et gravement malade de la gouvernance des dirigeants actuels. Conséquence : Les ivoiriens vivent au quotidien dans un environnement d’insécurité, caractérisé par des agressions répétées menées par des enfants, des délinquants de la rue appelés « microbes », des bandits et autres coupeurs de route qui opèrent avec des armes de guerre.
La récurrence des affrontements intercommunautaires qui se soldent par des dizaines de morts, de nombreux dégâts matériels et des déplacements massifs de populations, nous interpelle sur la gravité de la fracture sociale et sur les factures qui exposent notre pays à une situation sociale potentiellement explosive.
De la décrépitude de notre système éducatif au fardeau de la dette qui aliène davantage la Côte d’Ivoire en passant par la déliquescence du système sanitaire, la détérioration continuelle de notre écosystème aggravée par le phénomène de l’orpaillage clandestin et l’adoption, au forceps, d’une commission électorale non consensuelle, ce sont autant d’indicateurs sociopolitiques qui plantent un lugubre décor d’une nouvelle crise, peut être plus grave, à l’horizon 2020, si rien n’est fait avant.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Vous conviendrez avec nous que devant un tableau aussi sombre qu’inquiétant que présente l’état de la Nation, il n’y a qu’un seul remède qui convienne aujourd’hui pour redresser la situation et préserver les ivoiriens du gouffre certain dans lequel le pouvoir Ouattara veut les conduire : C’est la Réconciliation Nationale.
Dans ces conditions, l’appel de Bruxelles lancé par les présidents Bédié et Gbagbo sonne pour nous comme une interpellation de notre conscience individuelle et collective sur les enjeux pour l’avenir de la Côte d’Ivoire, notre patrimoine commun.
Le meeting du 14 septembre prochain, à Abidjan Sud, est donc une occasion solennelle d’un nouveau départ que nous voulons prendre ensemble pour sauver la Côte d’Ivoire du chao dans lequel les gouvernants actuels veulent l’enfermer. Il s’agit de nous engager avec courage, détermination, amour pour la patrie et sans calcul politicien dans un sursaut national pour l’avènement d’une réconciliation qui brise définitivement la glace de méfiance, artificiellement installée entre les filles et les fils de ce pays du fait de la politique de rattrapage ethnique. Les ivoiriens doivent retrouver le sourire et cesser de se regarder en chien de faïence dans une Côte d’Ivoire réconciliée sans faux fuyant, qui passe par un dialogue constructif entre tous les acteurs de la scène sociopolitique.
C’est à cette réconciliation que les présidents Bédié et Gbagbo appellent instamment les gouvernants, les partis politiques, les organisations de la société civile, les responsables religieux et coutumiers, bref, toutes les composantes de la société ivoirienne sans exclusive. Nous n’avons pas le droit de décevoir ce grand espoir suscité par ces deux hommes d’Etat qui ont su remonter, avec courage et détermination, le cours de l’histoire pour une Cote d’Ivoire réconciliée, solidaire et prospère. Tous à Abidjan Sud, le samedi 14 septembre 2019. Nous vous remercions.
Abidjan, le 14 septembre 2019
Pour le FPI et la plateforme EDS
Koné Boubakar
Pour le PDCI-RDA et la plateforme CDRP
Kamagaté Brahima
NB : Le titre et le chapeau sont de la Rédaction