L’ancien ministre des Sports, Alain Lobognon, était très en verve, ce samedi 14 septembre 2019, au meeting organisé par l’opposition, au Parc des Sports d’Abidjan Treichville. Le député de Fresco n’a usé d’aucun euphémisme pour indexer le pouvoir en place dans sa gestion et dans ses positions relativement aux débats sur les questions pré-électorales. Le vice-président du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (Mvci), un parti politique proche de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, s’est intéressé particulièrement à la polémique sur la délivrance des prochaines cartes nationales d’identité (Cni) en Côte d’Ivoire.
Devant les militants de l’opposition mobilisée dans le cadre de la nouvelle Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), Alain Lobognon a réitéré sa position contre le paiement annoncé de la Cni. Il a déploré, à cet effet, la posture de ses homologues proches du pouvoir qu’il a qualifié publiquement de « députés sous tutelle ». « A l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition ont demandé que les Cni soient financées sur le budget de l’Etat, par vos impôts, par l’argent du contribuable. Les députés sous tutelle ont dit que ce n’est pas inscrit dans le budget », M. Lobognon.
L’ancien ministre des Sports relève, cependant, que le pouvoir vient de procéder à la mise en place d’un nouveau gouvernement avec une augmentation du nombre de portefeuilles. « Pour certains, c’est normal, parce qu’il y a de l’argent pour financer 55 ministres. Mais, est-ce que c’est inscrit dans le budget ? S’il y a de l’argent pour financer 55 ministres d’Etat, ministres, sous–ministres et Secrétaires d’Etat, c’est qu’il y a de l’argent pour financer les Cni », a réagi le député de Fresco.
Alain Lobognon s’est aussi intéressé aux bruits de modification de la Constitution qui courent après l’annonce faite par le président de la République, le 6 août dernier. Le vice-président du Mvci met déjà contre ce projet. « Le jour où cette modification de la Constitution va arriver au parlement, c’est-dire l’Assemblée nationale et le Parlement, rassurez-vous, cette loi ne passera pas. Parce que le Rhdp n’a pas 2/3 au niveau de l’Assemblée nationale et du Sénat réunis. Nous allons rejeter cette loi ».
Le fidèle compagnon de l’ex-président de l’Assemblée nationale (Pan) pour qui l’idée d’une modification de la Constitution est « un piège », se montre plus ferme sur la partition qu’entendent jouer les députés de l’opposition pour les élections présidentielles à venir en 2020. Sur ce sujet, il a haussé le ton pour rassurer son auditoire à qui il a partagé la réaction qui pourrait suivre une tentative de changement de la loi fondamentale. « Dormez tranquille, la Constitution ne sera pas modifiée. Lorsque nous aurons rejeté cette loi, le président de la République aura deux choix. Premier choix, il va au référendum. En ce moment vous votez non. Deuxième choix, il retire son texte. En ce moment, l’opposition va demander de dissoudre ce gouvernement pour mettre en place un gouvernement d’union nationale qui va organiser les élections ».
Alain Lobognon reste convaincu que pour le Rhdp, « c’est le terminus » en 2020. Pour ce faire, il a invité les militants de l’opposition à se préparer à figurer sur les listes électorales. Ce, en disposant d’ores et déjà des documents requis pour s’inscrire sur ces listes.
Au passage, l’ancien ministre a lancé laconiquement un appel à « infiltrer » le parti au pouvoir. Un parti qui, s’est-il indigné, « est assis sur l’argent des Ivoiriens » et en dispose à sa guise. « Nous allons infiltrer le Rhdp. S’ils distribuent de l’argent, prenez cet argent, bouffez-le, c’est votre argent… », a indiqué l’orateur.
F.D.BONY
Devant les militants de l’opposition mobilisée dans le cadre de la nouvelle Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), Alain Lobognon a réitéré sa position contre le paiement annoncé de la Cni. Il a déploré, à cet effet, la posture de ses homologues proches du pouvoir qu’il a qualifié publiquement de « députés sous tutelle ». « A l’Assemblée nationale, les députés de l’opposition ont demandé que les Cni soient financées sur le budget de l’Etat, par vos impôts, par l’argent du contribuable. Les députés sous tutelle ont dit que ce n’est pas inscrit dans le budget », M. Lobognon.
L’ancien ministre des Sports relève, cependant, que le pouvoir vient de procéder à la mise en place d’un nouveau gouvernement avec une augmentation du nombre de portefeuilles. « Pour certains, c’est normal, parce qu’il y a de l’argent pour financer 55 ministres. Mais, est-ce que c’est inscrit dans le budget ? S’il y a de l’argent pour financer 55 ministres d’Etat, ministres, sous–ministres et Secrétaires d’Etat, c’est qu’il y a de l’argent pour financer les Cni », a réagi le député de Fresco.
Alain Lobognon s’est aussi intéressé aux bruits de modification de la Constitution qui courent après l’annonce faite par le président de la République, le 6 août dernier. Le vice-président du Mvci met déjà contre ce projet. « Le jour où cette modification de la Constitution va arriver au parlement, c’est-dire l’Assemblée nationale et le Parlement, rassurez-vous, cette loi ne passera pas. Parce que le Rhdp n’a pas 2/3 au niveau de l’Assemblée nationale et du Sénat réunis. Nous allons rejeter cette loi ».
Le fidèle compagnon de l’ex-président de l’Assemblée nationale (Pan) pour qui l’idée d’une modification de la Constitution est « un piège », se montre plus ferme sur la partition qu’entendent jouer les députés de l’opposition pour les élections présidentielles à venir en 2020. Sur ce sujet, il a haussé le ton pour rassurer son auditoire à qui il a partagé la réaction qui pourrait suivre une tentative de changement de la loi fondamentale. « Dormez tranquille, la Constitution ne sera pas modifiée. Lorsque nous aurons rejeté cette loi, le président de la République aura deux choix. Premier choix, il va au référendum. En ce moment vous votez non. Deuxième choix, il retire son texte. En ce moment, l’opposition va demander de dissoudre ce gouvernement pour mettre en place un gouvernement d’union nationale qui va organiser les élections ».
Alain Lobognon reste convaincu que pour le Rhdp, « c’est le terminus » en 2020. Pour ce faire, il a invité les militants de l’opposition à se préparer à figurer sur les listes électorales. Ce, en disposant d’ores et déjà des documents requis pour s’inscrire sur ces listes.
Au passage, l’ancien ministre a lancé laconiquement un appel à « infiltrer » le parti au pouvoir. Un parti qui, s’est-il indigné, « est assis sur l’argent des Ivoiriens » et en dispose à sa guise. « Nous allons infiltrer le Rhdp. S’ils distribuent de l’argent, prenez cet argent, bouffez-le, c’est votre argent… », a indiqué l’orateur.
F.D.BONY