Docteur Brou Anicet, président du parti UPCI, Coordonnateur associé du RHDP de la région de la Marahoué a bien voulu se prononcer au cours d’un entretien accordé au quotidien L’Essor Ivoirien, sur certains points saillants de l’actualité du pays. Dans cet entretien, il a touché du doigt la nouvelle commission électorale, le projet de loi sur la carte d’identité, l’alliance Bédié-Gbagbo entre autres. Morceaux choisis d’un entretien-vérité.
Docteur Brou Anicet est-il toujours président du parti UDCI ?
Je voudrais d’abord vous dire que je suis heureux d’être la lucarne du quotidien l’Essor Ivoirien ; c’est pour nous une manière de vous féliciter pour le travail que vous abattez pour le pays, pour la promotion du rassemblement, de la paix et des activités du gouvernement et du RHDP. Je suis docteur Serge Anicet Brou, président de l’UPCI ; si je peux le dire ainsi puisque qu’aujourd’hui, différents partis politiques ont mis en place un nouveau parti, le Rhdp ; donc j’étais le président de l’UPCI au moment où ce parti politique rentrait au RHDP. Je suis membre du Conseil Politique du RHDP, coordonnateur régional associé du RHDP au niveau de la région de la Marahoué.
Nous nous acheminons vers l’année électorale 2020 et pensez-vous que votre parti l’UPCI aura un candidat aux élections présidentielles de 2020 ? Ou bien irez-vous sous la bannière du parti unifié RHDP ?
Non, aujourd’hui, nous ne parlons plus en termes d’UPCI. Nous parlons à tant que militant du RHDP. C’est pourquoi je me suis présenté étant le président de l’UPCI au moment où on faisait notre entrée au RHDP. Pour moi, en ce moment, on ne parle que du RHDP. Nous sommes actuellement en pleine mutation et sommes en train de sensibiliser nos militants afin qu’ils soient actifs dans nos différentes bases du RHDP. Dire que l’UPCI va présenter un candidat, nous disons non. Ce n’est pas possible. Ce n’est même pas imaginable. Le candidat que nous allons tous soutenir est le candidat du RHDP. Il y aura bientôt une convention, et le président de la république, président du RHDP a dit que le premier semestre 2020, le RHDP va envoyer son candidat qui est celui du RHDP. Le cadre de l’UPCI qui voudrait être candidat ça ne regarde que ce cadre. Il ne sera pas question de présenter un candidat UPCI. C’est un candidat RHDP que nous allons soutenir.
Est-ce à dire que les partis politiques du RHDP iront uniquement sous la bannière RHDP et non sous la bannière de leur propre parti d’origine ?
Oui, tous ceux dont vous voulez faire allusion ne disent pas qu’ils veulent être candidat sous la bannière de leur parti politique d’origine. Ils souhaitent être candidat du RHDP. C’est tout à fait légitime car chacun à ses ambitions. Un cadre de n’importe quel parti peut choisir d’être candidat du RHDP. Il est libre. C’est cela la démocratie, la liberté. C’est la démocratie au RHDP.
Quelle est votre position sur le départ du président Bédié ?
Comme je l’ai dit tantôt, nous sommes dans un régime démocratique où chacun est libre de ses convictions, de son choix politique. Si le président Bédié a estimé qu’il ne peut plus poursuivre l’aventure avec le RHDP, c’est sa conviction, c’est sa volonté et nous la respectons. En dehors de cela, nous au RHDP, nous nous organisons pour continuer notre parcours politique et d’être en phase avec nos militants, continuer le développement et avancer.
Le parti unifié RHDP n’est-il pas fragilisé ?
Non, vous le constatez très bien. S’il y a un parti qui est fragilisé, c’est bien le parti du président Bédié. Au RHDP, nous venons de sortir d’une réunion des coordonnateurs régionaux pour mettre en place notre machine pour la victoire du parti unifié en 2020. Je pense bien que ceux qui sont fragilisés, c’est le camp d’à côté.
Bédié s’est rapproché de Gbagbo à Bruxelles. Quelle est votre position sur cette nouvelle alliance ?
C’est un fait banal. Deux présidents de la république qui décident de se rencontrer, il n’y a pas de choses aussi extraordinaires que cela. Ils sont libres. Mais c’est aux Ivoiriens de trancher, de regarder les bilans des uns et des autres pour trancher. Le débat n’est pas de se rapprocher pour gagner une élection. C’est bien le bilan qui va importer les Ivoiriens.
Quand vous jetez un regard sur leur passé, pensez-vous que Gbagbo et Bédié peuvent faire bon ménage ?
Je ne suis pas un prophète. Mais comme le président du parti RHDP a dit, nous savons ce que chacun pense de l’autre. Cette union risque de se terminer sur une alliance de dupe. Nous au RHDP, avons dépassé cela. Ce sont les élections de 2020 que nous devons gagner dès le premier tour. Nous ne nous occupons plus de tout ce qui se passe à gauche et à droite. Ce qui nous intéresse en ce moment, ce sont les populations, comment leur apporter un mieux-être, comment mettre nos militants en ordre de bataille pour que 2020 soit remporté au premier tour. Nous ne voulons plus être là en train de faire la publicité des gens qui n’en méritent même pas.
Le président Soro Guillaume n’est pas du tout tendre avec vous. Il a même annoncé que d’ici septembre-octobre, quelque chose va se passer…
Nous attendons ce qui va se passer. Est-ce la création d’un parti ? Comme je le dis, chacun est libre de ses opinions parce que nous sommes dans un régime démocratique. Il est libre de penser ce qu’il veut. Mais ce qu’il pense n’est pas forcément la réalité. Ses prises de positions, ses opinions ne sont pas forcément la position des autres. Nous nous concentrons actuellement sur 2020 et laissons bavarder ceux qui veulent bavarder. Nous ne voulons pas nous laisser distraire par qui que ce soit. Nous n’avons pas le temps à répondre à tous ceux-là. La réponse que nous leur donnons, c’est sur le terrain.
En face du RHDP, y a-t-il véritablement un adversaire en face ?
Je ne dirai pas comme les autres, il n’y a rien en face. En politique, il faut toujours respecter l’adversaire même si on sait qu’il faible. Quand tu respectes l’adversaire, cela te permet de ne pas te laisser surprendre par une quelconque situation. Nous, nous occupons le terrain. Il reste à l’opposition de s’organiser. Peut-être c’est après 2020 qu’elle finira de s’organiser.
La Commission électorale indépendante est contestée par l’opposition. Avez-vous quelque chose à dire sur ce débat ?
On ne peut pas dire que la commission électorale indépendante est contestée par l’opposition. La commission électorale est contestée par une partie de l’opposition, un petit nombre de partis de l’opposition. Sinon, il y a des partis de l’opposition qui ont siégé, qui ont envoyé leur représentant. Le parti principal de l’opposition, le FPI d’Affi N’guessan a donné son accord pour la CEI. Plusieurs partis politiques de l’opposition ont également désigné leurs représentants. Nous avons dépassé cette étape de la CEI. C’est l’organisation des élections qui nous intéresse en ce moment comme l’a dit le président Affi Nguessan. Au niveau de la composition de la CEI, le débat ne s’oppose plus. Que ceux qui contestent la commission électorale cessent de dormir ou rêver.
La Carte d’identité est payante. L’opposition conteste…
L’opposition ivoirienne n’a dans la bouche que de dire non. Mais si on lui disait que la carte est gratuite, elle dirait toujours non. Les opposants ivoiriens n’ont qu’un seul mot dans la bouche. Non, non et non. On ne peut pas bâtir une nation en écoutant à chaque fois leurs pleurs comme celles des enfants. Il faut grandir. C’est n’est pas aujourd’hui que les cartes d’identité sont payantes. Pour les élections de 2020, c’était une disposition particulière qui avait été prise pour que tout le monde participe à cette élection. Elle a été financée par les bailleurs de fonds. Depuis 2011 tous ceux qui font leur carte d’identité payent. Puisque qu’il y a le droit de timbre à payer. Tous ces députés de l’opposition qui crient ont voté ces textes. Il n’y a donc rien de nouveau. Le droit de timbre existe depuis longtemps. J’ai renouvelé ma carte d’identité et j’ai payé le droit de timbre. Pourquoi veulent-ils qu’on offre gratuitement ces cartes d’identités ?
Que pensez-vous de la légère modification de la loi électorale prévue par le président de la république ? Pour l’opposition, le Chef de l’Etat envisage écarter des leaders de l’opposition…
On ne modifie pas la constitution pour écarter quelqu’un des élections. Pour moi, la constitution mérite d’être révisée sur un certain nombre de points. Un candidat doit être en bonne santé, il doit avoir un âge raison, je dirai il doit être jeune pour diriger le pays. L’ancienne constitution prévoyait la limite d’âge à 75 ans. Ma position est personnelle. Elle n’a rien à voir avec la position du RHDP. Il faut revoir la limite d’âge, le bilan au point de vu de la santé doit revenir. Dans certains pays, nous avons des présidents de 40 ans ; pourquoi voulez-vous que la Côte d’Ivoire ait des présidents de plus 85 ou 90 ans au moment où la population est très jeune. Au moment où la Côte d’Ivoire cherche à se moderniser, on n’a plus besoin des présidents fatigués et vieux. Si mon avis était demandé, cette limite d’âge serait instaurée.
Romaric SAKO
Docteur Brou Anicet est-il toujours président du parti UDCI ?
Je voudrais d’abord vous dire que je suis heureux d’être la lucarne du quotidien l’Essor Ivoirien ; c’est pour nous une manière de vous féliciter pour le travail que vous abattez pour le pays, pour la promotion du rassemblement, de la paix et des activités du gouvernement et du RHDP. Je suis docteur Serge Anicet Brou, président de l’UPCI ; si je peux le dire ainsi puisque qu’aujourd’hui, différents partis politiques ont mis en place un nouveau parti, le Rhdp ; donc j’étais le président de l’UPCI au moment où ce parti politique rentrait au RHDP. Je suis membre du Conseil Politique du RHDP, coordonnateur régional associé du RHDP au niveau de la région de la Marahoué.
Nous nous acheminons vers l’année électorale 2020 et pensez-vous que votre parti l’UPCI aura un candidat aux élections présidentielles de 2020 ? Ou bien irez-vous sous la bannière du parti unifié RHDP ?
Non, aujourd’hui, nous ne parlons plus en termes d’UPCI. Nous parlons à tant que militant du RHDP. C’est pourquoi je me suis présenté étant le président de l’UPCI au moment où on faisait notre entrée au RHDP. Pour moi, en ce moment, on ne parle que du RHDP. Nous sommes actuellement en pleine mutation et sommes en train de sensibiliser nos militants afin qu’ils soient actifs dans nos différentes bases du RHDP. Dire que l’UPCI va présenter un candidat, nous disons non. Ce n’est pas possible. Ce n’est même pas imaginable. Le candidat que nous allons tous soutenir est le candidat du RHDP. Il y aura bientôt une convention, et le président de la république, président du RHDP a dit que le premier semestre 2020, le RHDP va envoyer son candidat qui est celui du RHDP. Le cadre de l’UPCI qui voudrait être candidat ça ne regarde que ce cadre. Il ne sera pas question de présenter un candidat UPCI. C’est un candidat RHDP que nous allons soutenir.
Est-ce à dire que les partis politiques du RHDP iront uniquement sous la bannière RHDP et non sous la bannière de leur propre parti d’origine ?
Oui, tous ceux dont vous voulez faire allusion ne disent pas qu’ils veulent être candidat sous la bannière de leur parti politique d’origine. Ils souhaitent être candidat du RHDP. C’est tout à fait légitime car chacun à ses ambitions. Un cadre de n’importe quel parti peut choisir d’être candidat du RHDP. Il est libre. C’est cela la démocratie, la liberté. C’est la démocratie au RHDP.
Quelle est votre position sur le départ du président Bédié ?
Comme je l’ai dit tantôt, nous sommes dans un régime démocratique où chacun est libre de ses convictions, de son choix politique. Si le président Bédié a estimé qu’il ne peut plus poursuivre l’aventure avec le RHDP, c’est sa conviction, c’est sa volonté et nous la respectons. En dehors de cela, nous au RHDP, nous nous organisons pour continuer notre parcours politique et d’être en phase avec nos militants, continuer le développement et avancer.
Le parti unifié RHDP n’est-il pas fragilisé ?
Non, vous le constatez très bien. S’il y a un parti qui est fragilisé, c’est bien le parti du président Bédié. Au RHDP, nous venons de sortir d’une réunion des coordonnateurs régionaux pour mettre en place notre machine pour la victoire du parti unifié en 2020. Je pense bien que ceux qui sont fragilisés, c’est le camp d’à côté.
Bédié s’est rapproché de Gbagbo à Bruxelles. Quelle est votre position sur cette nouvelle alliance ?
C’est un fait banal. Deux présidents de la république qui décident de se rencontrer, il n’y a pas de choses aussi extraordinaires que cela. Ils sont libres. Mais c’est aux Ivoiriens de trancher, de regarder les bilans des uns et des autres pour trancher. Le débat n’est pas de se rapprocher pour gagner une élection. C’est bien le bilan qui va importer les Ivoiriens.
Quand vous jetez un regard sur leur passé, pensez-vous que Gbagbo et Bédié peuvent faire bon ménage ?
Je ne suis pas un prophète. Mais comme le président du parti RHDP a dit, nous savons ce que chacun pense de l’autre. Cette union risque de se terminer sur une alliance de dupe. Nous au RHDP, avons dépassé cela. Ce sont les élections de 2020 que nous devons gagner dès le premier tour. Nous ne nous occupons plus de tout ce qui se passe à gauche et à droite. Ce qui nous intéresse en ce moment, ce sont les populations, comment leur apporter un mieux-être, comment mettre nos militants en ordre de bataille pour que 2020 soit remporté au premier tour. Nous ne voulons plus être là en train de faire la publicité des gens qui n’en méritent même pas.
Le président Soro Guillaume n’est pas du tout tendre avec vous. Il a même annoncé que d’ici septembre-octobre, quelque chose va se passer…
Nous attendons ce qui va se passer. Est-ce la création d’un parti ? Comme je le dis, chacun est libre de ses opinions parce que nous sommes dans un régime démocratique. Il est libre de penser ce qu’il veut. Mais ce qu’il pense n’est pas forcément la réalité. Ses prises de positions, ses opinions ne sont pas forcément la position des autres. Nous nous concentrons actuellement sur 2020 et laissons bavarder ceux qui veulent bavarder. Nous ne voulons pas nous laisser distraire par qui que ce soit. Nous n’avons pas le temps à répondre à tous ceux-là. La réponse que nous leur donnons, c’est sur le terrain.
En face du RHDP, y a-t-il véritablement un adversaire en face ?
Je ne dirai pas comme les autres, il n’y a rien en face. En politique, il faut toujours respecter l’adversaire même si on sait qu’il faible. Quand tu respectes l’adversaire, cela te permet de ne pas te laisser surprendre par une quelconque situation. Nous, nous occupons le terrain. Il reste à l’opposition de s’organiser. Peut-être c’est après 2020 qu’elle finira de s’organiser.
La Commission électorale indépendante est contestée par l’opposition. Avez-vous quelque chose à dire sur ce débat ?
On ne peut pas dire que la commission électorale indépendante est contestée par l’opposition. La commission électorale est contestée par une partie de l’opposition, un petit nombre de partis de l’opposition. Sinon, il y a des partis de l’opposition qui ont siégé, qui ont envoyé leur représentant. Le parti principal de l’opposition, le FPI d’Affi N’guessan a donné son accord pour la CEI. Plusieurs partis politiques de l’opposition ont également désigné leurs représentants. Nous avons dépassé cette étape de la CEI. C’est l’organisation des élections qui nous intéresse en ce moment comme l’a dit le président Affi Nguessan. Au niveau de la composition de la CEI, le débat ne s’oppose plus. Que ceux qui contestent la commission électorale cessent de dormir ou rêver.
La Carte d’identité est payante. L’opposition conteste…
L’opposition ivoirienne n’a dans la bouche que de dire non. Mais si on lui disait que la carte est gratuite, elle dirait toujours non. Les opposants ivoiriens n’ont qu’un seul mot dans la bouche. Non, non et non. On ne peut pas bâtir une nation en écoutant à chaque fois leurs pleurs comme celles des enfants. Il faut grandir. C’est n’est pas aujourd’hui que les cartes d’identité sont payantes. Pour les élections de 2020, c’était une disposition particulière qui avait été prise pour que tout le monde participe à cette élection. Elle a été financée par les bailleurs de fonds. Depuis 2011 tous ceux qui font leur carte d’identité payent. Puisque qu’il y a le droit de timbre à payer. Tous ces députés de l’opposition qui crient ont voté ces textes. Il n’y a donc rien de nouveau. Le droit de timbre existe depuis longtemps. J’ai renouvelé ma carte d’identité et j’ai payé le droit de timbre. Pourquoi veulent-ils qu’on offre gratuitement ces cartes d’identités ?
Que pensez-vous de la légère modification de la loi électorale prévue par le président de la république ? Pour l’opposition, le Chef de l’Etat envisage écarter des leaders de l’opposition…
On ne modifie pas la constitution pour écarter quelqu’un des élections. Pour moi, la constitution mérite d’être révisée sur un certain nombre de points. Un candidat doit être en bonne santé, il doit avoir un âge raison, je dirai il doit être jeune pour diriger le pays. L’ancienne constitution prévoyait la limite d’âge à 75 ans. Ma position est personnelle. Elle n’a rien à voir avec la position du RHDP. Il faut revoir la limite d’âge, le bilan au point de vu de la santé doit revenir. Dans certains pays, nous avons des présidents de 40 ans ; pourquoi voulez-vous que la Côte d’Ivoire ait des présidents de plus 85 ou 90 ans au moment où la population est très jeune. Au moment où la Côte d’Ivoire cherche à se moderniser, on n’a plus besoin des présidents fatigués et vieux. Si mon avis était demandé, cette limite d’âge serait instaurée.
Romaric SAKO