Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (Cei), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.
Quatorze membres ont physiquement prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, sous la direction du président de l’institution, Mamadou Koné. Le quinzième membre, Yayi Yapo Daudet (Lmp, opposition), absent pour « contrôle médical annuel à Paris », a prêté serment par écrit.
La main droite levée devant la Cour, les impétrants ont déclaré : «Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral, et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions».
« Si tous les Ivoiriens sont favorables à une Commission électorale indépendante, dans le même temps, nombreux sont ceux de nos compatriotes qui estiment que cette indépendance ne doit pas leur être opposable lorsqu’ils sont concernés ou intéressés par une élection », a dit M. Mamadou Koné.
Si des intervenants demandent à tout commissaire de « tout faire pour barrer le chemin à un candidat ou favoriser l’élection d’un tel, sera autant de violations de votre indépendance, et vous devez pouvoir y résister », a prévenu le président du Conseil constitutionnel dans un discours.
Quand ces engagements pris ce jour devant la nation seront tenus, « ne vous faites pas d’illusions, vous perdrez beaucoup d’amis, mais vous gagnerai l’amitié de votre conscience et je pense que cela est très important », a poursuivi M. Mamadou Koné.
Cette prestation de serment intervient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. La plateforme de l’opposition rejette cette mouture de la Cei centrale, estimant qu’elle n’est « pas consensuelle ». Elle appelle à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.
Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la Cei, ont été dévoilés mercredi à Dimbokro (centre), après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.
Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (Cdrp), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, exigent une « réforme profonde » de la Cei centrale et le retrait des acteurs politiques.
Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la Cei centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.
Le magistrat Siaka Camara, a assuré l’intérim de Ibrahim Coulibaly, secrétaire général du Conseil constitutionnel ayant démissionné avant la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante. Et ce, en attente de la nomination d’un titulaire.
Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).
On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (Cndh, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).
Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-Paix/Aid et Umpp, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (Afd-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (Lmp, opposition).
AP/ls/APA
Quatorze membres ont physiquement prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, sous la direction du président de l’institution, Mamadou Koné. Le quinzième membre, Yayi Yapo Daudet (Lmp, opposition), absent pour « contrôle médical annuel à Paris », a prêté serment par écrit.
La main droite levée devant la Cour, les impétrants ont déclaré : «Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral, et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions».
« Si tous les Ivoiriens sont favorables à une Commission électorale indépendante, dans le même temps, nombreux sont ceux de nos compatriotes qui estiment que cette indépendance ne doit pas leur être opposable lorsqu’ils sont concernés ou intéressés par une élection », a dit M. Mamadou Koné.
Si des intervenants demandent à tout commissaire de « tout faire pour barrer le chemin à un candidat ou favoriser l’élection d’un tel, sera autant de violations de votre indépendance, et vous devez pouvoir y résister », a prévenu le président du Conseil constitutionnel dans un discours.
Quand ces engagements pris ce jour devant la nation seront tenus, « ne vous faites pas d’illusions, vous perdrez beaucoup d’amis, mais vous gagnerai l’amitié de votre conscience et je pense que cela est très important », a poursuivi M. Mamadou Koné.
Cette prestation de serment intervient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. La plateforme de l’opposition rejette cette mouture de la Cei centrale, estimant qu’elle n’est « pas consensuelle ». Elle appelle à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.
Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la Cei, ont été dévoilés mercredi à Dimbokro (centre), après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.
Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (Cdrp), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, exigent une « réforme profonde » de la Cei centrale et le retrait des acteurs politiques.
Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la Cei centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.
Le magistrat Siaka Camara, a assuré l’intérim de Ibrahim Coulibaly, secrétaire général du Conseil constitutionnel ayant démissionné avant la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante. Et ce, en attente de la nomination d’un titulaire.
Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).
On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (Cndh, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).
Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-Paix/Aid et Umpp, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (Afd-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (Lmp, opposition).
AP/ls/APA