Il est très malin le vieux de Daoukro. Il se moque ouvertement du Front populaire ivoirien. ‘’J’attends Gbagbo en Côte d’Ivoire’’, tel a été le propos lâché par Henri Konan Bédié quand il devrait quitter la France pour la Côte d’Ivoire. Cette note d’espoir qu’il donne aux militants FPI n’est en réalité une grosse raillerie étant donné que tout le monde a la certitude que Laurent Gbagbo ne reviendra pas de sitôt. En effet, la procureure Bensouda n’entend pas lâcher prise maintenant dans ce procès. Elle ira jusqu’au bout enfin que justice soit rendue. Comment Bédié peut-il alors indiquer qu’il entend Laurent Gbagbo sur les bords de la lagune Ebrié ? Comment le président du PDCI peut-il affirmer qu’il attend Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire alors que c’est maintenant que les débats commencent. Bédié, on le sait est le principal instigateur du transfèrement de Laurent Gbagbo à la CPI. Il sait que Laurent Gbagbo ne viendra pas avant les élections présidentielles de 2020 mais à tant qu’un stratège politique, il nourrit d’espoir les militants FPI pour attirer leur sympathie. Or, les frontistes voient clairement le dos du nageur Bédié qui se contente de propos flatteurs dans le souci de conquérir des cœurs. Il se trompe malheureusement sur toute la ligne car le FPI qui a la manie de boycotter les élections parce que Laurent Gbagbo est dans les mailles de la CPI, n’ira jamais aux élections pour faire de Bédié un président. C’est un leurre de croire que Assoa Adou et les siens le soutiendront en octobre 2020. Le Front populaire ivoirien, depuis la perte du pouvoir d’Etat suivi du transfèrement de Laurent Gbagbo n’a plus jamais fait des élections une priorité. Le problème du FPI c’est bien la libération de celui qui est accusé d’avoir commis des crimes contre des civils qui revendiquaient la victoire du président Alassane Ouattara. Comment Bédié qui a passé le plus clair de son temps en politique peut-il attendre quelque chose de bon du FPI. C’est bien une grosse erreur que Bédié vient de commettre en refusant le parti unifié. Il n’est jamais très tard pour faire mieux. Les Ivoiriens espèrent bien que le président Bédié pourra se ressaisir pour faire le bon choix. Celui d’accepter la main tendue de son jeune frère Alassane Ouattara qui se bat bec et ongle pour imposer la paix en Côte d’Ivoire. Sa place est toujours au RHDP. Bédié gagnerait à revenir avec l’hémorragie qui ne cesse de détruire son le parti auquel il est attaché.
Romaric Sako
Romaric Sako