De fortes pluies qui se sont abattues, depuis le 11 octobre dernier, sur l’ensemble du territoire, ont causé des montées d’eau dans plusieurs villes et quartiers d’Abidjan et de l’intérieur. Daoukro, Ayamé et Grand Bassam n’ont pas échappé à la furia des eaux causées par les pluies diluviennes.
Grand Bassam reste encore touchée, malgré deux jours sans pluies. Hier mercredi, nous y sommes rendu pour faire le constat sur place. Des habitants, baluchons sur la tête, marchant dans de l’eau qui arrive jusqu'à la hauteur des cuisses. Certains, à pirogue, vont et reviennent avec des affaires sorties des maisons inondées par une crue de plus d’un mètre, provoquée par les fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la commune. Les quartiers Oddos, Phare, Petit Paris, quartier France donnent un spectacle hallucinant. Les populations de ces quartiers touchés par les eaux sont obligées de se relocaliser chez des parents ou des amis. Les quartiers touchés sont difficilement accessibles, par véhicule. Certains chauffeurs de taxi refusent carrément de s’y rendre au risque de noyer leur moteur ou rester dans les eaux.
Le quartier Oddos, situé derrière le carrefour Jeunesse, lui aussi inaccessible par les eaux, et derrière l’Hôtel Afrikiland, est plongé dans les eaux. Les habitations dudit quartier, proches de la lagune, sont inondées. Les rues sont difficilement praticables, lorsqu’elles ne sont pas submergées par les eaux. Juste dernière l’hôtel Afrikiland et à proximité du pont, une pirogue sert de moyens de ralliement aux populations sinistrées pour tenter de regagner leur domicile pour sauver leurs affaires. Scène identique au quartier France, ce site reconnu pour ses bâtisses coloniales, est méconnaissable. Depuis la Bibliothèque nationale, au centre culturel servant de lieu de célébration de mariages jusqu’aux habitations du quartier, les rues et plusieurs habitations sont inondées, et donc inaccessibles. Les habitants les plus téméraires se servent de pirogue pour rejoindre leurs habitations sous les eaux. Les eaux n’ont pas baissé d’un centimètre. Les populations rencontrées craignent qu’une autre averse vienne complétement tout emporter et donc font des pieds et des mains pour sauver ce qui peut encore l’être avant les grandes crues. Dans cette profonde désolation, certains individus mal intentionnés prennent le malin plaisir de se rendre dans des domiciles abandonnés, se faisant passer pour les maîtres des lieux, et y commettent des vols. Selon des témoignages sur place. « C’est ce qui fait que nous sommes obligés de venir braver l’eau pour mettre nos affaires à l’abri » nous indique un sinistré à pirogue.
Les populations invitées à quitter les zones à risques
En réaction à ce sinistre, les autorités municipales, devant cette situation, ont engagé une campagne de sensibilisation, invitant les populations à quitter les zones à risques. Le maire Jean Louis Moulot, par ailleurs, Directeur général de la Sodexam, structure en charge des prévisions météorologiques, a chaussé les bottes pour se rendre dans les quartiers touchés. Il avait, au cours d’une tournée sur les sites, annoncé que les pluies se poursuivront encore pour quelques jours. Il a donc exhorté les populations à une vigilance accrue. Un comité de crise a été mis en place, nous ont rassuré les services de communication de la mairie de Grand-Bassam.
Des sites d’accueil pour les sinistrés
La cour du Monument au quartier Phare, le Centre de formation professionnelle dans le quartier France sont les sites qui reçoivent les sinistrés. Un troisième site, celui de la Paroisse catholique cœur immaculé au quartier Impérial, sert de réceptif aux familles. Des numéros d’urgence ont été mis à la disposition des populations pour les secours, assistances et d’éventuels dons à l’endroit des sinistrés.
Comment en est-on arrivé là
Le dérèglement climatique est l’une des causes évoquées pour expliquer ces inondations. Autre raison et la plus plausible et visible, c’est celle de la montée des eaux en abondance, provoquée par la crue du fleuve Comoé. La lagune qui sert de réceptacle est débordée et ce sont les quartiers environnants qui en payent le lourd tribut. Seule solution qui peut permettre aux populations de ne plus vivre pareille situation, les travaux de l’embouchure longtemps annoncés aux populations. Sur la question, les autorités avaient émis le vœu d’utiliser une partie des fonds reçus de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) dans le cadre du financement d’une partie du Projet de sauvegarde et de valorisation de la Baie de Cocody et de la lagune Ebrié (PABC) pour effectuer des paiements au titre du marché des travaux d’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé à Grand-Bassam. Ces travaux comprennent ceux de confortement du pont de Mondoukou, les terrassements et le dragage du chenal de l’embouchure ; la construction de deux (02) digues de protection en enrochements et en blocs artificiels; la réalisation des protections des deux (02) berges du chenal de l’embouchure. Ces travaux sont prévus pour démarrer dès début 2020. Comme on le constate, il faut attendre encore deux ans pour ne plus revivre cette situation dramatique.
JP
Grand Bassam reste encore touchée, malgré deux jours sans pluies. Hier mercredi, nous y sommes rendu pour faire le constat sur place. Des habitants, baluchons sur la tête, marchant dans de l’eau qui arrive jusqu'à la hauteur des cuisses. Certains, à pirogue, vont et reviennent avec des affaires sorties des maisons inondées par une crue de plus d’un mètre, provoquée par les fortes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la commune. Les quartiers Oddos, Phare, Petit Paris, quartier France donnent un spectacle hallucinant. Les populations de ces quartiers touchés par les eaux sont obligées de se relocaliser chez des parents ou des amis. Les quartiers touchés sont difficilement accessibles, par véhicule. Certains chauffeurs de taxi refusent carrément de s’y rendre au risque de noyer leur moteur ou rester dans les eaux.
Le quartier Oddos, situé derrière le carrefour Jeunesse, lui aussi inaccessible par les eaux, et derrière l’Hôtel Afrikiland, est plongé dans les eaux. Les habitations dudit quartier, proches de la lagune, sont inondées. Les rues sont difficilement praticables, lorsqu’elles ne sont pas submergées par les eaux. Juste dernière l’hôtel Afrikiland et à proximité du pont, une pirogue sert de moyens de ralliement aux populations sinistrées pour tenter de regagner leur domicile pour sauver leurs affaires. Scène identique au quartier France, ce site reconnu pour ses bâtisses coloniales, est méconnaissable. Depuis la Bibliothèque nationale, au centre culturel servant de lieu de célébration de mariages jusqu’aux habitations du quartier, les rues et plusieurs habitations sont inondées, et donc inaccessibles. Les habitants les plus téméraires se servent de pirogue pour rejoindre leurs habitations sous les eaux. Les eaux n’ont pas baissé d’un centimètre. Les populations rencontrées craignent qu’une autre averse vienne complétement tout emporter et donc font des pieds et des mains pour sauver ce qui peut encore l’être avant les grandes crues. Dans cette profonde désolation, certains individus mal intentionnés prennent le malin plaisir de se rendre dans des domiciles abandonnés, se faisant passer pour les maîtres des lieux, et y commettent des vols. Selon des témoignages sur place. « C’est ce qui fait que nous sommes obligés de venir braver l’eau pour mettre nos affaires à l’abri » nous indique un sinistré à pirogue.
Les populations invitées à quitter les zones à risques
En réaction à ce sinistre, les autorités municipales, devant cette situation, ont engagé une campagne de sensibilisation, invitant les populations à quitter les zones à risques. Le maire Jean Louis Moulot, par ailleurs, Directeur général de la Sodexam, structure en charge des prévisions météorologiques, a chaussé les bottes pour se rendre dans les quartiers touchés. Il avait, au cours d’une tournée sur les sites, annoncé que les pluies se poursuivront encore pour quelques jours. Il a donc exhorté les populations à une vigilance accrue. Un comité de crise a été mis en place, nous ont rassuré les services de communication de la mairie de Grand-Bassam.
Des sites d’accueil pour les sinistrés
La cour du Monument au quartier Phare, le Centre de formation professionnelle dans le quartier France sont les sites qui reçoivent les sinistrés. Un troisième site, celui de la Paroisse catholique cœur immaculé au quartier Impérial, sert de réceptif aux familles. Des numéros d’urgence ont été mis à la disposition des populations pour les secours, assistances et d’éventuels dons à l’endroit des sinistrés.
Comment en est-on arrivé là
Le dérèglement climatique est l’une des causes évoquées pour expliquer ces inondations. Autre raison et la plus plausible et visible, c’est celle de la montée des eaux en abondance, provoquée par la crue du fleuve Comoé. La lagune qui sert de réceptacle est débordée et ce sont les quartiers environnants qui en payent le lourd tribut. Seule solution qui peut permettre aux populations de ne plus vivre pareille situation, les travaux de l’embouchure longtemps annoncés aux populations. Sur la question, les autorités avaient émis le vœu d’utiliser une partie des fonds reçus de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et du Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID) dans le cadre du financement d’une partie du Projet de sauvegarde et de valorisation de la Baie de Cocody et de la lagune Ebrié (PABC) pour effectuer des paiements au titre du marché des travaux d’ouverture de l’embouchure du fleuve Comoé à Grand-Bassam. Ces travaux comprennent ceux de confortement du pont de Mondoukou, les terrassements et le dragage du chenal de l’embouchure ; la construction de deux (02) digues de protection en enrochements et en blocs artificiels; la réalisation des protections des deux (02) berges du chenal de l’embouchure. Ces travaux sont prévus pour démarrer dès début 2020. Comme on le constate, il faut attendre encore deux ans pour ne plus revivre cette situation dramatique.
JP