L’Orchestre de l’Université d’Abidjan (OUA), beaucoup de hauts cadres de la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui s’en souviennent. Cet orchestre, qui a fait les beaux jours du campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody (autrefois l’unique Université de Côte d’Ivoire) et dans les cités universitaires d’Abidjan, a été créé dans les années 1970. Elle a vu le jour par la volonté de feu le président Félix Houphouët-Boigny, dans la vision de faire de la musique, un élément d’épanouissement intellectuel, culturel et artistique des étudiants. En outre, la pratique musicale dans ce milieu devrait constituer un excellent instrument de pacification et d’éveil des consciences, pour le développement du pays. Ainsi, du Campus Orchestra en 1970, à l’Orchestre de l’Université d’Abidjan (OUA) en 1973, plusieurs vagues successives ‘’d’Etudiants ont-elles contribué à promouvoir la musique ivoirienne et au-delà des frontières africaines. C’est le cas des célébrités telles que Paul Dodo ; Tirbuce Koffi ; Momo Louis, Emmanuel Bouaffo ; Big Sat ; Ramses de Kimon ; Ismaël et Richy et Oren’Tchy.
Tiburce Koffi, l’une des mémoires vivantes de l’OUA, écrivain, artiste musicien et enseignant en parle encore avec des témoignages émouvants. Invité sur le plateau de C’midi de la Rti, il y a quelques mois, cet homme achevé des Arts y est allé droit dans ses propos en épousant l’ère du temps. Pour lui, « la promotion de l’Houphouëtisme passe par son héritage culturel ». Car, informait-il, « le président Houphouët tenait tellement à l’expression artistique des étudiants, comme à la prunelle de ses yeux, qu’il n’hésitait pas à déployer de grands moyens ». A titre d’illustration, poursuit-il, dans un ton empreint de fierté « c’est grâce à Houphouët Boigny que l’OUA a procédé à l’enregistrement de son tout premier album à Paris, en 1981, dans l’un des grands studios de son de la place, par des ingénieurs de renoms. Tout a été planifié, à cette époque, pour que nous soyons traités à l’image des princes». En effet, intitulé ‘’Zéa Zéa’’, et interprété par feu Paul Dodo, l’album a été produit dans d’excellentes conditions et a bénéficié du soutien sans réserve du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU). Dans la même foulée, viendra en 1985, la génération des Ramses de Kimon, Big Sat, pour enflammer les scènes ivoiriennes avec des tubes à succès comme Up rising, Camps, Pétrole mouillé.
De 1985 à 2000, une nouvelle génération, à savoir celle d’Oren’tchy, Américain, Jeffy et autres prendront le relais pour essayer, à sa manière, dans les conditions assez difficiles, d’entretenir la flamme ‘’OUA’’. Le constat est donc que de nos jours, le risque que cette flamme, qui s’étiole progressivement, s’éteigne à jamais est grand. La situation actuelle des universités, face à de multiples et récurrentes turbulences sociales, commande des actions vigoureuses de la part des pouvoirs publics. Il s’agira ici de se pencher davantage sur la problématique de la renaissance des valeurs cardinales de paix, de travail et de cohésion, sur les campus universitaires.
A cet effet, la pratique artistique pourrait être un excellent canal, pour les autorités universitaires, afin d’atteindre cet objectif. Ceci explique la thérapie de l’ancien membre de l’OUA, qui recommande la pérennisation des actions d’Houphouët, par la promotion de son héritage culturel. D’où le vibrant appel qu’il lance à l’endroit de tous les décideurs politiques et du monde de la culture, pour un appui au projet ‘’Reminder’’, des Anciens de l’OUA. Lequel projet a repris les instruments pour remettre sur pied l’héritage du campus pacifié de l’époque. A rappeler que ce projet vise à exhumer les valeurs de paix et de cohésion chères au tout premier président, pour les mettre au service de la nation. Une nation qui en a plus que besoin aujourd’hui pour bâtir une jeunesse saine et responsable.
F.D.BONY
Tiburce Koffi, l’une des mémoires vivantes de l’OUA, écrivain, artiste musicien et enseignant en parle encore avec des témoignages émouvants. Invité sur le plateau de C’midi de la Rti, il y a quelques mois, cet homme achevé des Arts y est allé droit dans ses propos en épousant l’ère du temps. Pour lui, « la promotion de l’Houphouëtisme passe par son héritage culturel ». Car, informait-il, « le président Houphouët tenait tellement à l’expression artistique des étudiants, comme à la prunelle de ses yeux, qu’il n’hésitait pas à déployer de grands moyens ». A titre d’illustration, poursuit-il, dans un ton empreint de fierté « c’est grâce à Houphouët Boigny que l’OUA a procédé à l’enregistrement de son tout premier album à Paris, en 1981, dans l’un des grands studios de son de la place, par des ingénieurs de renoms. Tout a été planifié, à cette époque, pour que nous soyons traités à l’image des princes». En effet, intitulé ‘’Zéa Zéa’’, et interprété par feu Paul Dodo, l’album a été produit dans d’excellentes conditions et a bénéficié du soutien sans réserve du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU). Dans la même foulée, viendra en 1985, la génération des Ramses de Kimon, Big Sat, pour enflammer les scènes ivoiriennes avec des tubes à succès comme Up rising, Camps, Pétrole mouillé.
De 1985 à 2000, une nouvelle génération, à savoir celle d’Oren’tchy, Américain, Jeffy et autres prendront le relais pour essayer, à sa manière, dans les conditions assez difficiles, d’entretenir la flamme ‘’OUA’’. Le constat est donc que de nos jours, le risque que cette flamme, qui s’étiole progressivement, s’éteigne à jamais est grand. La situation actuelle des universités, face à de multiples et récurrentes turbulences sociales, commande des actions vigoureuses de la part des pouvoirs publics. Il s’agira ici de se pencher davantage sur la problématique de la renaissance des valeurs cardinales de paix, de travail et de cohésion, sur les campus universitaires.
A cet effet, la pratique artistique pourrait être un excellent canal, pour les autorités universitaires, afin d’atteindre cet objectif. Ceci explique la thérapie de l’ancien membre de l’OUA, qui recommande la pérennisation des actions d’Houphouët, par la promotion de son héritage culturel. D’où le vibrant appel qu’il lance à l’endroit de tous les décideurs politiques et du monde de la culture, pour un appui au projet ‘’Reminder’’, des Anciens de l’OUA. Lequel projet a repris les instruments pour remettre sur pied l’héritage du campus pacifié de l’époque. A rappeler que ce projet vise à exhumer les valeurs de paix et de cohésion chères au tout premier président, pour les mettre au service de la nation. Une nation qui en a plus que besoin aujourd’hui pour bâtir une jeunesse saine et responsable.
F.D.BONY