L’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire et Emile Kima, ressortissant de ce pays et initiateur d’un meeting prévu ce samedi 02 novembre 2019, ne sont pas du tout sur la même longueur d’onde. Il y a une tension réelle entre cette chancellerie et son administré. L’affaire est sur la place publique depuis ce lundi 28 Octobre 2019.
Dans un communiqué dont copie est parvenue à nos service, l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire a décidé de se désolidariser formellement de la manifestation organisé par M. Emile Kima. Il s’agit d’un meeting dit de la « réconciliation » dont les spots, diffusés sur des antennes de télévision, appellent les populations de la Cedeao, et en particulier les Burkinabés, à se mobiliser le samedi prochain à Gagnoa, capitale de la région du Goh. La Représentation diplomatique du Faso en Côte d’Ivoire dénonce un « caractère politique évident » de ce meeting placé sous le parrainage de l’ambassadeur Alcide Djédjé, président de Concorde, un parti politique allié au Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp), parti unifié au pouvoir. Aussi, en informe-t-elle la communauté burkinabè qu’elle n’est mêlée ni de près, ni de loin à cette activité. « L’Ambassade et les Consulats généraux du Burkina Faso à Abidjan, Bouaké et Soubré invitent en conséquence la communauté burkinabè résidant en Côte d’Ivoire à se démarquer de cette activité », signe le communiqué.
Joint pour en savoir davantage, c’est avec désolation que l’organisateur de la rencontre appréhende le contenu de ce communiqué. Emile Kima s’en trouve offusqué et dénonce un « problème de personne ».
Pour celui qu’on présente comme un ‘’ambassadeur de la paix’’, la réaction de sa chancellerie ne devrait pas avoir sa raison d’être. « C’est un meeting de la réconciliation avec tous les ressortissants de la Cedeao avec nos frères ivoiriens de la région. La réconciliation n’a pas de couleur politique. Aujourd’hui, nous visons au quotidien avec les Ivoiriens. Donc, nous vivons les mêmes réalités ». Emile Kima pense, à l’orée des prochaines élections présidentielles en Côte d’Ivoire, qu’il faut parler aux communautés de la Cedeao vivant sur le sol ivoirien. Ceci, afin d’anticiper sur toute situation pouvant conduire à des dérive dont ces communautés pourraient en être victimes. « On a des parents dans les forêts, des Burkinabé, des Maliens, des Sénégalais, etc. Il faut les appeler pour leur parler. Les gens on peur. Quand c’est comme cela, c’est la communauté ouest-africaine qui prend les pots cassés. On ne veut pas revivre ce qui s’est passé en 2010 ».
Si le pays va mal, soutien le président de la ‘’Fondation pour la paix en Afrique e l’Ouest », c’est chez nous aussi que ça va mal. Aussi, a-t-il décidé de poursuivre sa marche et d’aller jusqu’au bout de son initiative. « Si nous ne sommes pas là, il n’y a pas d’ambassadeur. Il y aura une marrée humaine à Gagnoa samedi », défie-t-il son ambassade.
Au sujet du choix du président de Concorde, Emile Kima ne souhaite pas qu’il y ait de la confusion dans les esprits. « Alcide Djédjé est un diplomate chevronné, et tout le monde le sait. C’est un fils de la région. C’est l’ambassadeur que nous avons choisi, et non l’homme politique ».
Selon notre interlocuteur, il y a paradoxe que l’ambassade de son pays se désolidarise de son activité tandis que la télévision nationale diffuse ses spots. « Si ce que nous faisons était mauvais, pourquoi le spot passe sur la télévision nationale du Burkina ? », interroge-t-il, déterminé à faire mentir sa chancellerie par la mobilisation qu’il attend
F.D.BONY
Dans un communiqué dont copie est parvenue à nos service, l’ambassade du Burkina en Côte d’Ivoire a décidé de se désolidariser formellement de la manifestation organisé par M. Emile Kima. Il s’agit d’un meeting dit de la « réconciliation » dont les spots, diffusés sur des antennes de télévision, appellent les populations de la Cedeao, et en particulier les Burkinabés, à se mobiliser le samedi prochain à Gagnoa, capitale de la région du Goh. La Représentation diplomatique du Faso en Côte d’Ivoire dénonce un « caractère politique évident » de ce meeting placé sous le parrainage de l’ambassadeur Alcide Djédjé, président de Concorde, un parti politique allié au Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp), parti unifié au pouvoir. Aussi, en informe-t-elle la communauté burkinabè qu’elle n’est mêlée ni de près, ni de loin à cette activité. « L’Ambassade et les Consulats généraux du Burkina Faso à Abidjan, Bouaké et Soubré invitent en conséquence la communauté burkinabè résidant en Côte d’Ivoire à se démarquer de cette activité », signe le communiqué.
Joint pour en savoir davantage, c’est avec désolation que l’organisateur de la rencontre appréhende le contenu de ce communiqué. Emile Kima s’en trouve offusqué et dénonce un « problème de personne ».
Pour celui qu’on présente comme un ‘’ambassadeur de la paix’’, la réaction de sa chancellerie ne devrait pas avoir sa raison d’être. « C’est un meeting de la réconciliation avec tous les ressortissants de la Cedeao avec nos frères ivoiriens de la région. La réconciliation n’a pas de couleur politique. Aujourd’hui, nous visons au quotidien avec les Ivoiriens. Donc, nous vivons les mêmes réalités ». Emile Kima pense, à l’orée des prochaines élections présidentielles en Côte d’Ivoire, qu’il faut parler aux communautés de la Cedeao vivant sur le sol ivoirien. Ceci, afin d’anticiper sur toute situation pouvant conduire à des dérive dont ces communautés pourraient en être victimes. « On a des parents dans les forêts, des Burkinabé, des Maliens, des Sénégalais, etc. Il faut les appeler pour leur parler. Les gens on peur. Quand c’est comme cela, c’est la communauté ouest-africaine qui prend les pots cassés. On ne veut pas revivre ce qui s’est passé en 2010 ».
Si le pays va mal, soutien le président de la ‘’Fondation pour la paix en Afrique e l’Ouest », c’est chez nous aussi que ça va mal. Aussi, a-t-il décidé de poursuivre sa marche et d’aller jusqu’au bout de son initiative. « Si nous ne sommes pas là, il n’y a pas d’ambassadeur. Il y aura une marrée humaine à Gagnoa samedi », défie-t-il son ambassade.
Au sujet du choix du président de Concorde, Emile Kima ne souhaite pas qu’il y ait de la confusion dans les esprits. « Alcide Djédjé est un diplomate chevronné, et tout le monde le sait. C’est un fils de la région. C’est l’ambassadeur que nous avons choisi, et non l’homme politique ».
Selon notre interlocuteur, il y a paradoxe que l’ambassade de son pays se désolidarise de son activité tandis que la télévision nationale diffuse ses spots. « Si ce que nous faisons était mauvais, pourquoi le spot passe sur la télévision nationale du Burkina ? », interroge-t-il, déterminé à faire mentir sa chancellerie par la mobilisation qu’il attend
F.D.BONY