Dans une contribution dont Abidjan.net a eu copie, l’ex-camarade de lutte de Charles Blé Goudé, ancien leader de jeunesse ivoirienne comparaissant devant la Cour pénale internationale (Cpi), se souvient des événements de Novembre 2004, 15 ans après. Il lance un message aux Ivoiriens. CI-dessous, l’intégralité.
Souvenir de novembre 2004
Chers compatriotes ivoiriens, en ce moment symbolique de l’histoire de notre pays, je voudrais rompre le silence afin de m’adresser à vous. Ce n’est pas assez de vous rappeler ici que la détention au secret dans les conditions humainement intenables aux mains exclusives de la Direction de Surveillance du Territoire (DST), m’a laissé une santé précaire que le Seigneur lui-même a pris le temps de réparer. Aujourd’hui, je puis vous dire que je suis en pleine possession de toutes mes capacités physiques.
Avant d’aborder le vif de mon sujet, je voudrais avoir une pensée pour le Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, deux noms que je prononce avec toute l’émotion que vous pouvez imaginer. Nos deux compatriotes pris en otage et enlevés à l’affection de leur peuple, n’ont politiquement rien fait pour être là où ils sont. Nous exigeons que le cynisme et la politique s’inclinent devant le droit et la morale afin de permettre au Président Laurent Gbagbo et à Charles Blé Goudé, de regagner leur pays sans condition.
Autant le droit dit : « La qualité du client, ne doit pas modifier la qualification du crime », autant nous disons, sans être juriste que : « la qualité du client ne doit pas modifier l’application de la sentence. ». En effet, depuis janvier 2019, nous nous souvenons de ces résolutions venant de la Cour Pénale Internationale (CPI) : « L’accusation n’ayant pas prouvée, leur culpabilité, la CPI décide l’acquittement et la libération immédiate du Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. » Alors, plutôt que de respecter cette sentence, en leur permettant de regagner les différents endroits d’où ils ont été arrêtés, on a choisi de les garder dans des lieux imaginés afin de les empêcher d’entrer dans leur pays et de jouir de leurs droits de citoyens ivoiriens. C’est un grand discrédit qui est jeté sur cette cour pénale dite internationale.
Cependant, chers Ivoiriens, je voudrais en ce mois, rappeler que l’acte qui a éjecté le Président Laurent Gbagbo du pouvoir en Avril 2011 a eu sa révélation officielle depuis Novembre 2004 devant l’hôtel Ivoire à Abidjan. Ce jour-là, par une volonté obstinée de posséder le pouvoir par la force, l’armée française, dans une action non encore élucidée jusqu’à ce jour, se positionna devant l’hôtel Ivoire à Cocody, après avoir occupé tous les points stratégiques de la capitale économique ivoirienne. Les Ivoiriens, toutes ethnies et toutes religions confondues, se dressèrent tel un seul homme pour faire échec à cette forfaiture avant de se voir massacrer et transformer en chair à canon par les chars de l’armée française.
Cette date, est symbolique et d’une grande importance pour nous. Elle mérite d’être commémorée afin de ne point disparaitre de la mémoire de nos contemporains. Ces évènements de Novembre 2004 devant l’hôtel Ivoire à Abidjan Cocody, doivent aussi et surtout être sus et retenus par la mémoire collective des générations à venir. Non, non, il ne saurait y avoir une omerta sur ce moment douloureux et historique que nous dévons célébrer chaque année pour la mémoire et la dignité des Ivoiriens.
Que ceux qui l’ont poignardée le reconnaissent ou pas, c’est la Côte d’Ivoire qui a subi ce grand drame en plein 21e siècle. Les Ivoiriens ont le devoir moral et historique de se souvenir de ce moment. Chaque année dans le monde, des peuples célèbrent l’occupation ou la libération. Le peuple français n’y fait pas exception, lui au sein duquel il y a eu pourtant plusieurs collabos lors de l’occupation Allemande de la guerre de 1939-1945. Cela, parce que le peuple, ce n’est plus les intérêts et les entités éparses çà et là. Le peuple, c’est un être moral à vocation historique forgé par les épreuves du passée et unis autour des défis à venir.
Nous souhaitons, que chaque Ivoirien là où il se trouve à ce moment puisse avoir une pensée pieuse pour les victimes de ces évènements. L’enjeu de cette contribution, c’est que de tels actes ne se reproduisent plus sur le sol Africain.
N’oublions pas Novembre 2004.
Que la Paix et la Grâce de Dieu, Tout-Puissant, lui qui fait chaque chose bonne en son temps, soient avec nous.
Jean-Yves DIBOPIEU
Président de I.CO.N
(Intégrité et Conscience Nationale)
Souvenir de novembre 2004
Chers compatriotes ivoiriens, en ce moment symbolique de l’histoire de notre pays, je voudrais rompre le silence afin de m’adresser à vous. Ce n’est pas assez de vous rappeler ici que la détention au secret dans les conditions humainement intenables aux mains exclusives de la Direction de Surveillance du Territoire (DST), m’a laissé une santé précaire que le Seigneur lui-même a pris le temps de réparer. Aujourd’hui, je puis vous dire que je suis en pleine possession de toutes mes capacités physiques.
Avant d’aborder le vif de mon sujet, je voudrais avoir une pensée pour le Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, deux noms que je prononce avec toute l’émotion que vous pouvez imaginer. Nos deux compatriotes pris en otage et enlevés à l’affection de leur peuple, n’ont politiquement rien fait pour être là où ils sont. Nous exigeons que le cynisme et la politique s’inclinent devant le droit et la morale afin de permettre au Président Laurent Gbagbo et à Charles Blé Goudé, de regagner leur pays sans condition.
Autant le droit dit : « La qualité du client, ne doit pas modifier la qualification du crime », autant nous disons, sans être juriste que : « la qualité du client ne doit pas modifier l’application de la sentence. ». En effet, depuis janvier 2019, nous nous souvenons de ces résolutions venant de la Cour Pénale Internationale (CPI) : « L’accusation n’ayant pas prouvée, leur culpabilité, la CPI décide l’acquittement et la libération immédiate du Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. » Alors, plutôt que de respecter cette sentence, en leur permettant de regagner les différents endroits d’où ils ont été arrêtés, on a choisi de les garder dans des lieux imaginés afin de les empêcher d’entrer dans leur pays et de jouir de leurs droits de citoyens ivoiriens. C’est un grand discrédit qui est jeté sur cette cour pénale dite internationale.
Cependant, chers Ivoiriens, je voudrais en ce mois, rappeler que l’acte qui a éjecté le Président Laurent Gbagbo du pouvoir en Avril 2011 a eu sa révélation officielle depuis Novembre 2004 devant l’hôtel Ivoire à Abidjan. Ce jour-là, par une volonté obstinée de posséder le pouvoir par la force, l’armée française, dans une action non encore élucidée jusqu’à ce jour, se positionna devant l’hôtel Ivoire à Cocody, après avoir occupé tous les points stratégiques de la capitale économique ivoirienne. Les Ivoiriens, toutes ethnies et toutes religions confondues, se dressèrent tel un seul homme pour faire échec à cette forfaiture avant de se voir massacrer et transformer en chair à canon par les chars de l’armée française.
Cette date, est symbolique et d’une grande importance pour nous. Elle mérite d’être commémorée afin de ne point disparaitre de la mémoire de nos contemporains. Ces évènements de Novembre 2004 devant l’hôtel Ivoire à Abidjan Cocody, doivent aussi et surtout être sus et retenus par la mémoire collective des générations à venir. Non, non, il ne saurait y avoir une omerta sur ce moment douloureux et historique que nous dévons célébrer chaque année pour la mémoire et la dignité des Ivoiriens.
Que ceux qui l’ont poignardée le reconnaissent ou pas, c’est la Côte d’Ivoire qui a subi ce grand drame en plein 21e siècle. Les Ivoiriens ont le devoir moral et historique de se souvenir de ce moment. Chaque année dans le monde, des peuples célèbrent l’occupation ou la libération. Le peuple français n’y fait pas exception, lui au sein duquel il y a eu pourtant plusieurs collabos lors de l’occupation Allemande de la guerre de 1939-1945. Cela, parce que le peuple, ce n’est plus les intérêts et les entités éparses çà et là. Le peuple, c’est un être moral à vocation historique forgé par les épreuves du passée et unis autour des défis à venir.
Nous souhaitons, que chaque Ivoirien là où il se trouve à ce moment puisse avoir une pensée pieuse pour les victimes de ces évènements. L’enjeu de cette contribution, c’est que de tels actes ne se reproduisent plus sur le sol Africain.
N’oublions pas Novembre 2004.
Que la Paix et la Grâce de Dieu, Tout-Puissant, lui qui fait chaque chose bonne en son temps, soient avec nous.
Jean-Yves DIBOPIEU
Président de I.CO.N
(Intégrité et Conscience Nationale)