Aucun pèlerinage en Israël n’aurait été accompli sans avoir visité le tombeau de Jésus Christ. Et ce ne sont pas les Ivoiriens qui vont bouder cette occasion, eux qui rêvent de faire de leur pays « une terre bénie de Dieu ». Mardi, en compagnie du guide, toute la délégation ivoirienne s’est déportée sur le lieu pour se recueillir sur le tombeau du Christ. Par groupe de 4, les pèlerins se sont introduits dans le tombeau incrusté dans une grotte. C’est là que le corps du fils de Dieu a été déposé, après la crucifixion. Tous ont constaté la vacuité du tombeau. Même pas une fourmi à l’intérieur. Ce qui voudrait dire que Christ est vraiment ressuscité, selon l’explication du guide. La tombe a une forme cubique, taillée avec beaucoup d’art et de dextérité. Elle est encore là, intacte. Les nombreuses visites n’y ont rien enlevé. 2000 ans durant, l’esprit continue de visiter la tombe de Jésus, si on s’en tient à la transe qui s’est emparée de quelques pèlerins. Non loin du tombeau, se trouve la montagne de Golgotha. C’est là que Jésus a été atrocement crucifié sur la croix. « Ho, hélas, comment tuer enfant de quelqu’un de cette façon » s’est écriée une prophétesse partie d’Abengourou. « C’est vivant, ça ne se raconte pas » ajoute un autre homme de Dieu. Le lieu est gardé et entretenu avec minutie. Ne s’y introduit pas qui veut. Une haute muraille ceinture l’espace qui s’étend sur une grande superficie. C’est dans la vieille ville située au centre de la ville de Jérusalem qui vaut 2 fois Abidjan. A 300 m de la clôture, se trouve un vaste cimetière traditionnel. C’est le plus vieux cimetière juif, selon l’un des guides de la délégation, Ravid. Il date du 6ème siècle. Ce cimetière est situé sur le flanc du mont des Oliviers « sur lequel le Christ va descendre, à son retour, pour entrer dans la vieille ville. » Malheureusement, entre le mont des Oliviers et le mur de la vieille ville, se trouve un cimetière musulman qui devra empêcher christ, « le Saint » d’entrer par la porte dorée qui est là, bien visible. Ceci explique, en partie, selon le guide, la guerre entre les Arabes et les Chrétiens. Dans la vieille ville de Jérusalem, se trouve également le Mur des lamentations. C’est un géant mur qui s’étend sur une bonne distance. Chaque pèlerin s’y adosse et prie pour la solution de ses problèmes qui l’ont emmené en terre sainte. Lesquels problèmes qui peuvent être inscrits sur du papier qu’on incruste dans les failles du mur. Le Mur des lamentations a marqué la fin du pèlerinage. Avant de quitter ce lieu, les Ivoiriens se sont rassemblés pour prier pour divers sujets dont la tenue des élections apaisées en Côte d’Ivoire en 2020.
JB KOUADIO
envoyé spécial en Israël
JB KOUADIO
envoyé spécial en Israël