Dans cette interview Babli Dominique se penche sur la vie de son parti le Pdci-Rda et ses perspectives
De votre position de leader du Pdci-Rda dans la région du Lôh Djiboua, quel regard portez-vous sur la santé du Pdci ?
Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez de parler de la vie du parti, depuis les élections qui ont lieu le 16 décembre 2018. Le Lôh-Djiboua est composé des départements de Lakota, dont je suis originaire, de Divo, qui est le département le plus étendu et de Guitry. C’est une région très étendue parce qu’elle va au-delà même de la côtière. Dans le Lôh Djiboua, le Pdci est largement majoritaire. Toutes les élections que nous avons eues ont été gagnées par le Pdci, même ici (Guitry), ceux qui sont au pouvoir ne sont pas du Pdci. La population, dans sa grande majorité, est Pdci et Fpi.
Comment expliquez-vous alors les résultats des dernières élections ?
Je ne veux pas revenir sur ces problèmes. Toute la Côte d’Ivoire sait ce qui s’est passé dans la région. Où nous avions tous les résultats, sauf ceux de la Cei qui avait ses propres résultats à elle. Mais les résultats officiels sortis des urnes, donnaient le Pdci largement vainqueur, nous les avions tous. Je ne vais pas revenir là-dessus. Vous êtes parti dans la région, vous avez certainement écouté beaucoup de personnes. Vous savez tout ce qui s’est passé. Ce n’est pas de la démocratie. Mais nous sommes là. Tout ce qui commence finit toujours.
Concrètement, dans quelle forme se trouve aujourd’hui le Pdci-Rda dans votre délégation ?
Le Pdci se porte très bien mais, après le départ du ministre Amédé Kouakou Koffi qui était l’homme du Pdci à Divo, au Rhdp unifié, beaucoup de secrétaires de sections, surtout de la ville, l’ont suivi à la mairie. Mais, le Pdci est resté intact. Je peux vous dire en confidence, dans tous les campements où ils sont passés avec des millions, le candidat du Rdr a été largement battu. Ça veut dire que les gens sont beaucoup attachés au Pdci.
Dans onze mois, la Côte d’Ivoire va inviter son collège électoral à aller aux élections présidentielles de 2020. Comment cette échéance se prépare dans votre localité ?
Je Pdci est présent. Je pense que les vieux partis ont leurs méthodes de travail. Les jeunes qui ont été promus délégués, sont à pied d’œuvre pour faire le maximum. Le secrétaire exécutif en chef a fait les 6 régions. Mais il y a eu de l’effervescence des militants. Maintenant il faut que les gens travaillent. Ce que nous souhaitons pour les élections de 2020, c’est qu’elles soient des élections apaisées. Contrairement à ce que nous avons connu en 2010. Il faut que tous les instruments et structures qui doivent concourir à l’organisation des élections soient consensuelles. Il faut que tout le monde se mette d’accord là-dessus, si réellement on aime ce pays. Il faut que ce pays avance et que les populations puissent aller voter la personne idoine qui doit diriger la Côte d’Ivoire.
Quel est votre avis sur le profil idéal du candidat qui pourrait répondre aux aspirations profondes des Ivoiriens ?
C’est le peuple qui choisit. Chacun peut avoir sa petite opinion. Nous avons tous participé à la victoire du Rhdp en 2010. J’ai personnellement fait la campagne du président Alassane Ouattara à Lakota. Et, c’est moi qui ai financé de ma poche. Les témoins sont là. C’était difficile puisque notre zone est une zone du Fpi. Mais je suis allé faire la campagne et tout s’est bien passé. Alassane a été élu. A l’Appel de Daoukro, je n’étais pas d’accord. Mais puisque c’est mon patron qui a parlé, c’est le chef du parti qui a parlé. Donc, nous nous sommes pliés. J’avais ma petite idée. Mais, moi je n’étais pas d’accord. J’avais ma petite idée. Aujourd’hui, nous voyons ce que nous voyons. Il y a une rupture entre nos deux dirigeants, malheureusement. Nous aurions souhaité qu’ils s’entendent et se mettent ensemble comme on nous l’avait dit en 2014, après l’Appel de Daoukro. Pour revenir à votre préoccupation
Je pense qu’au regard de la situation politique, sociale et économique que connait la Côte d’Ivoire, il faut à la tête de ce pays, un homme d’expérience qui pourrait s’adjoindre un plus jeune. Houphouët Boigny a dirigé ce pays sur la base de la connaissance sociologique des différentes communautés. Je pense, pour ma part, que le président Henri Konan Bédié, avec sa vision, son expérience, sa culture est une référence connue de toutes les communautés ivoiriennes. Je ne veux pas dénier aux plus jeunes, la compétence et les diplômes appropriés, mais cela ne suffit pas dans la situation actuelle. Prenons l’exemple de la Tunisie après la révolution de 2011. Les Tunisiens ont été obligés, devant l’instabilité des institutions républicaines, d’aller chercher un ancien ministre du président Habib Bourgiba. C’est lui qui a réussi à stabiliser les institutions du pays. Donc, la patience et le réalisme doivent guider nos ambitions.
Interview réalisée par SERGE AMANY
De votre position de leader du Pdci-Rda dans la région du Lôh Djiboua, quel regard portez-vous sur la santé du Pdci ?
Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez de parler de la vie du parti, depuis les élections qui ont lieu le 16 décembre 2018. Le Lôh-Djiboua est composé des départements de Lakota, dont je suis originaire, de Divo, qui est le département le plus étendu et de Guitry. C’est une région très étendue parce qu’elle va au-delà même de la côtière. Dans le Lôh Djiboua, le Pdci est largement majoritaire. Toutes les élections que nous avons eues ont été gagnées par le Pdci, même ici (Guitry), ceux qui sont au pouvoir ne sont pas du Pdci. La population, dans sa grande majorité, est Pdci et Fpi.
Comment expliquez-vous alors les résultats des dernières élections ?
Je ne veux pas revenir sur ces problèmes. Toute la Côte d’Ivoire sait ce qui s’est passé dans la région. Où nous avions tous les résultats, sauf ceux de la Cei qui avait ses propres résultats à elle. Mais les résultats officiels sortis des urnes, donnaient le Pdci largement vainqueur, nous les avions tous. Je ne vais pas revenir là-dessus. Vous êtes parti dans la région, vous avez certainement écouté beaucoup de personnes. Vous savez tout ce qui s’est passé. Ce n’est pas de la démocratie. Mais nous sommes là. Tout ce qui commence finit toujours.
Concrètement, dans quelle forme se trouve aujourd’hui le Pdci-Rda dans votre délégation ?
Le Pdci se porte très bien mais, après le départ du ministre Amédé Kouakou Koffi qui était l’homme du Pdci à Divo, au Rhdp unifié, beaucoup de secrétaires de sections, surtout de la ville, l’ont suivi à la mairie. Mais, le Pdci est resté intact. Je peux vous dire en confidence, dans tous les campements où ils sont passés avec des millions, le candidat du Rdr a été largement battu. Ça veut dire que les gens sont beaucoup attachés au Pdci.
Dans onze mois, la Côte d’Ivoire va inviter son collège électoral à aller aux élections présidentielles de 2020. Comment cette échéance se prépare dans votre localité ?
Je Pdci est présent. Je pense que les vieux partis ont leurs méthodes de travail. Les jeunes qui ont été promus délégués, sont à pied d’œuvre pour faire le maximum. Le secrétaire exécutif en chef a fait les 6 régions. Mais il y a eu de l’effervescence des militants. Maintenant il faut que les gens travaillent. Ce que nous souhaitons pour les élections de 2020, c’est qu’elles soient des élections apaisées. Contrairement à ce que nous avons connu en 2010. Il faut que tous les instruments et structures qui doivent concourir à l’organisation des élections soient consensuelles. Il faut que tout le monde se mette d’accord là-dessus, si réellement on aime ce pays. Il faut que ce pays avance et que les populations puissent aller voter la personne idoine qui doit diriger la Côte d’Ivoire.
Quel est votre avis sur le profil idéal du candidat qui pourrait répondre aux aspirations profondes des Ivoiriens ?
C’est le peuple qui choisit. Chacun peut avoir sa petite opinion. Nous avons tous participé à la victoire du Rhdp en 2010. J’ai personnellement fait la campagne du président Alassane Ouattara à Lakota. Et, c’est moi qui ai financé de ma poche. Les témoins sont là. C’était difficile puisque notre zone est une zone du Fpi. Mais je suis allé faire la campagne et tout s’est bien passé. Alassane a été élu. A l’Appel de Daoukro, je n’étais pas d’accord. Mais puisque c’est mon patron qui a parlé, c’est le chef du parti qui a parlé. Donc, nous nous sommes pliés. J’avais ma petite idée. Mais, moi je n’étais pas d’accord. J’avais ma petite idée. Aujourd’hui, nous voyons ce que nous voyons. Il y a une rupture entre nos deux dirigeants, malheureusement. Nous aurions souhaité qu’ils s’entendent et se mettent ensemble comme on nous l’avait dit en 2014, après l’Appel de Daoukro. Pour revenir à votre préoccupation
Je pense qu’au regard de la situation politique, sociale et économique que connait la Côte d’Ivoire, il faut à la tête de ce pays, un homme d’expérience qui pourrait s’adjoindre un plus jeune. Houphouët Boigny a dirigé ce pays sur la base de la connaissance sociologique des différentes communautés. Je pense, pour ma part, que le président Henri Konan Bédié, avec sa vision, son expérience, sa culture est une référence connue de toutes les communautés ivoiriennes. Je ne veux pas dénier aux plus jeunes, la compétence et les diplômes appropriés, mais cela ne suffit pas dans la situation actuelle. Prenons l’exemple de la Tunisie après la révolution de 2011. Les Tunisiens ont été obligés, devant l’instabilité des institutions républicaines, d’aller chercher un ancien ministre du président Habib Bourgiba. C’est lui qui a réussi à stabiliser les institutions du pays. Donc, la patience et le réalisme doivent guider nos ambitions.
Interview réalisée par SERGE AMANY