La communauté musulmane a célébré, dans la nuit du samedi 09 au dimanche 10, le Maoulid 2019/1441 commémorant la naissance du prophète Mahomet. A la grande mosquée de la Riviera Golf, la prière a été marquée par la présence du président Alassane Ouattara et des membres du Gouvernement. A cette nuit de prières, les hommes de Dieu ont passé des messages de paix et de cohésion sociale. Le guide de la communauté musulmane, le Cheik Boikary Fofana, s’inscrivant dans l’esprit du thème du jour, a dénoncé la corruption à grande échelle en Côte d’Ivoire. L’un des éléments de la moralisation de la vie publique, c’est la corruption. « Le phénomène est devenu presque naturel dans nos sociétés. Tout le monde le dénonce mais aucun citoyen ne le combat réellement. Cela à telle enseigne que celui qui veut être correct parait suspect aux yeux de tous. Chers frères et sœurs, il est arrivé une fois où un jeune m’a appelé pour me dire : « je suis dans un ministère où je travaille mais aide-moi à aller dans un ministère juteux ». Dans nos traditions, quand quelqu’un volait de l’argent, on avait honte de le voir on l’attaquant, on s’en éloignait. Mais maintenant, quand vous occupez un poste et vous pouvez prendre de l’argent et vous ne le faites pas, ce sont les membres de votre famille et les proches qui vous maudissent. Cela veut dire que l’échelle des valeurs a échangé. Il faut travailler pour ramener les choses à leur juste valeur (…) » a exhorté l’homme de Dieu. Pour lui, la lutte contre ce phénomène à la peau dure exige le concours de tous. « L’Institution chargée de la bonne gouvernance. Certains anti-comportements, tel l’incivisme des citoyens eux-mêmes risquent de rendre vains les efforts déployés par les autorités. La lutte contre la corruption en général n’est pas l’affaire seulement des gouvernements ni de celle de quelconques partis politiques, cela est plutôt profond. Il faut un véritable changement de mentalité qui passe par une prise de conscience individuelle, collective. La corruption retarde le développement de tout pays. Or sans développement, il ne peut y avoir de véritable pays. C’est pourquoi, le Cosim s’engage davantage dans la sensibilisation des Ivoiriens à tourner dos à ces antivaleurs. Il s’agit de changer nos mentalités et de considérer que l’argent est le fruit du travail. Que chacun de nous respecte les lois de son environnement, s’engage à ne plus jamais prendre le raccourci qui consacre en soi, le début de toute corruption »
Le thème de cette année s’intitule : « l’Education et la moralisation de la vie publique, facteur de paix durable ». Il a été disséqué par l’imam de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Yahaya Karamoko, professeur titulaire en biologie cellulaire et moléculaire. Qui a invité les uns et les autres à marcher suivant les prescriptions de Dieu.
Propos recueillis par JB K
Le thème de cette année s’intitule : « l’Education et la moralisation de la vie publique, facteur de paix durable ». Il a été disséqué par l’imam de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Yahaya Karamoko, professeur titulaire en biologie cellulaire et moléculaire. Qui a invité les uns et les autres à marcher suivant les prescriptions de Dieu.
Propos recueillis par JB K