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Société Publié le mercredi 13 novembre 2019 | APA

Trois étudiants réintégrés et non-inscrits de l’Université FHB interpellés à Abidjan (Collectif)

© APA Par ISSOUF SANOGO
Université de Cocody : le calvaire des étudiants aux arrêts de bus.
Jeudi 16 mai 2013. Abidjan. Après les cours, les étudiants de l`Université Félix Houphouët-Boigny doivent patienter dans une longue file d`attente avant d`avoir accès aux bus.
Trois étudiants réintégrés et non-inscrits de l'Université Félix Houphouët-Boigny (publique) ont été interpellés mercredi matin par la police à la Gare Sud, au Plateau, le quartier des Affaires d’Abidjan, lors d'un rassemblement, selon le porte-parole du Collectif des étudiants non-inscrits, Martin Zéba.

Ce matin, lors du rassemblement prévu à 6H30 GMT (heure locale) « il y a eu trois étudiants qui ont été interpellés par la police », a indiqué à APA le porte-parole du Collectif des étudiants non-inscrits, Martin Zéba.

Déployés dans le giron de la Gare Sud, espace abritant les autobus de la Société des transports d’Abidjan (SOTRA), les agents de la police ont approché les étudiants au nombre d’une trentaine, aux fins de les empêcher de créer des troubles à l’ordre public.

Il s’agit de « dire au président de la République que ses enfants sont en train de périr au sein de l’université » et de « souffrir », a dit Martin Zéba, évoquant une décision en Conseil des ministres qui n’a pas été appliquée au sein de l’université concernant les étudiants réintégrés et non-inscrits.

« C’est une manifestation pacifique pour que le président de la République puisse se saisir de ce dossier puisque depuis plus de dix mois nous sommes en train de plaider (pour la validation de l’année académique 2017-2018) mais il n’y a rien de concret », a-t-il ajouté.

« On nous a dit qu’une décision a été prise en Conseil des ministres » et le ministre de tutelle « nous a dit qu’une solution sera trouvée », a-t-il poursuivi, s’inquiétant qu’en dépit de leur démarche les cours continuent à l’Université et ces étudiants sont en train de perdre l’année en cours, 2018-2019.

Refusant de perdre deux années académiques, les étudiants réintégrés et non-inscrits de l'Université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande université du pays, ne cessent de multiplier des rassemblements pour interpeler les plus hautes autorités du pays.

Début septembre, le vice-président de l’Université Houphouët-Boigny, chargé des enseignements, la pédagogie et la vie universitaire, Affian Kouadio, a face à la presse, lancé un « appel à tous les non-inscrits de suivre la voie de la réintégration pour reprendre les études là où ils les ont abandonnées ».

« Pour nous (l’année universitaire 2017-2018 pour les étudiants non-inscrits) n’existe même pas » et est « nulle et de nul effet », avait déclaré M. Affian Kouadio, expliquant que la réintégration consiste à faire des enseignements à hauteur de l’année où l’étudiant n’a pas pu s’inscrire.

Les étudiants réintégrés et non-inscrits refusent la réintégration qui pour eux va « annuler l’année pour les non-inscrits », parce qu’elle stipule que l’étudiant a une fois arrêté les cours durant son cursus universitaire et qu’il accepte de revenir, ce qui n’est pas le cas pour tous.

L‘Université Félix Houphouët-Boigny a ouvert, au titre de l’année 2017-2018, les inscriptions du 30 novembre 2017 au 02 mars 2018. Et, suite à « trois prorogations accordées, 51 588 étudiants se sont inscrits », renseignent la présidence de l’établissement.

Alors que le Collectif des étudiants réintégrés et non-inscrits évoque « plus de 5 000 » personnes concernées par cette situation, l’administration de l’Université estime que le recensement de ses services « ne révèle que 800 cas ».

AP/ls/APA
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