Dans une publication sur Abidjan.net le 20 novembre, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) a eu à présenter feu Mamadou Konaté, député du Soudan Français (actuel Mali), 1e Vice-président noir de l’Assemblée Nationale française, décédé le 11 mai 1956) comme un « farouche opposant au RDA ». M. Moussa Konaté, membre de la famille et président de l’association Mamadou Konaté a tenu à réagir pour apporter des précisions. Ci-dessous, l’intégralité de sa mise au point.
Dans une parution sur Abidjan.net, mercredi 20 novembre, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) a eu à présenter feu Mamadou Konaté, député du Soudan Français (actuel Mali), 1e Vice-président noir de l’Assemblée Nationale française, décédé le 11 mai 1956) comme un « farouche opposant au RDA ».
Benjamin de la famille de Mamadou Konaté et Président de l’Association Mamadou Konaté (AMK), j’ai l’insigne honneur de vous faire parvenir la présente précision que nous vous serions reconnaissants de bien vouloir publier dans vos colonnes.
Il s’agit là d’une erreur regrettable que nous tenons à rectifier pour une bonne compréhension d’une partie importante de l’Histoire politique africaine à travers la création du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), lors du Congrès de Bamako, du 18 au 21 octobre 1946. Les acteurs majeurs du Congrès, rassemblant des centaines de délégués en provenance d’une dizaine de colonies françaises, étaient Mamadou Konaté du Soudan Français (devenu Mali) et Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, qui a présidé la rencontre.
Mamadou Konaté et Félix Houphouët-Boigny se sont connus à l’École Normale William Ponty de Gorée (Sénégal) où ils ont lié une solide amitié dont le couronnement a été la création du RDA. La fidélité de Houphouët-Boigny à cette amitié survivra au décès de Mamadou Konaté en mai 1956 à travers ses héritiers dont certains ont élu domicile en Côte d’Ivoire.
Parmi les hommages les plus élogieux lors des obsèques de Mamadou Konaté à Bamako, ceux prononcés par Houphouët-Boigny sont parmi les plus émouvants comme l’atteste le témoignage suivant qui pourrait inspirer bien de politiciens contemporains : « Mamadou Konaté a travaillé à l’union sincère pour une Afrique nouvelle, heureuse et prospère… Il nous a ainsi appris à éloigner de nos cœurs la haine, la vengeance et la méfiance paralysantes et destructrices et a cultivé en nous la tolérance, la confiance, l’amour, la fraternité, assises inébranlables de la communauté de peuples que nous voulons bâtir. »
Nous formulons le souhait sincère que les honorables héritiers de nos deux illustres disparus s’inspirent de l’esprit de fraternité qui les a toujours unis pour œuvrer à la conciliation des esprits et des cœurs de tous les Ivoiriens.
Très respectueusement,
Moussa Konaté
Président
Association Mamadou Konaté (AMK)
Dans une parution sur Abidjan.net, mercredi 20 novembre, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix) a eu à présenter feu Mamadou Konaté, député du Soudan Français (actuel Mali), 1e Vice-président noir de l’Assemblée Nationale française, décédé le 11 mai 1956) comme un « farouche opposant au RDA ».
Benjamin de la famille de Mamadou Konaté et Président de l’Association Mamadou Konaté (AMK), j’ai l’insigne honneur de vous faire parvenir la présente précision que nous vous serions reconnaissants de bien vouloir publier dans vos colonnes.
Il s’agit là d’une erreur regrettable que nous tenons à rectifier pour une bonne compréhension d’une partie importante de l’Histoire politique africaine à travers la création du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), lors du Congrès de Bamako, du 18 au 21 octobre 1946. Les acteurs majeurs du Congrès, rassemblant des centaines de délégués en provenance d’une dizaine de colonies françaises, étaient Mamadou Konaté du Soudan Français (devenu Mali) et Félix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire, qui a présidé la rencontre.
Mamadou Konaté et Félix Houphouët-Boigny se sont connus à l’École Normale William Ponty de Gorée (Sénégal) où ils ont lié une solide amitié dont le couronnement a été la création du RDA. La fidélité de Houphouët-Boigny à cette amitié survivra au décès de Mamadou Konaté en mai 1956 à travers ses héritiers dont certains ont élu domicile en Côte d’Ivoire.
Parmi les hommages les plus élogieux lors des obsèques de Mamadou Konaté à Bamako, ceux prononcés par Houphouët-Boigny sont parmi les plus émouvants comme l’atteste le témoignage suivant qui pourrait inspirer bien de politiciens contemporains : « Mamadou Konaté a travaillé à l’union sincère pour une Afrique nouvelle, heureuse et prospère… Il nous a ainsi appris à éloigner de nos cœurs la haine, la vengeance et la méfiance paralysantes et destructrices et a cultivé en nous la tolérance, la confiance, l’amour, la fraternité, assises inébranlables de la communauté de peuples que nous voulons bâtir. »
Nous formulons le souhait sincère que les honorables héritiers de nos deux illustres disparus s’inspirent de l’esprit de fraternité qui les a toujours unis pour œuvrer à la conciliation des esprits et des cœurs de tous les Ivoiriens.
Très respectueusement,
Moussa Konaté
Président
Association Mamadou Konaté (AMK)