Les Ivoiriens sont toujours interloqués et même choqués par le crash de l’hélicoptère de Type MI 24 D de l’armée de l’air, avant-hier Mercredi 27 Novembre 2019, à l’aérodrome de Katiola, à l’entame de la visite d’Etat du Président de la République dans la Région du Hambol. L’émotion passée et après avoir adressé nos vœux de prompt rétablissement aux pauvres militaires qui, heureusement, sont encore en vie, on ne peut s’empêcher de poser quelques questions. L’intégrité physique du Président de la République était-elle si menacée pour qu’on envoie un MI 24, là où on va parler de développement, inaugurer des routes, mettre en marche des pompes villageoises, faire des raccordements électriques ? Quand on sait que depuis le lundi, des colonnes de chars de la Gendarmerie et de nombreux éléments des Forces spéciales et GSPR ont rallié Katiola, en plus de nos forces de Défense et de sécurité déjà sur place, avait-on besoin d’y envoyer un MI 24, un aéronef dont les populations ivoiriennes ont tellement peur qu’elles l’ont surnommée ‘’Gagamou’’ parce que leur rappelant les tristes et douloureux moments de guerre ? Et si l’hélicoptère s’était écrasé sur des habitations, sur le marché ou encore sur des populations venues accueillir le Président de la République ? De quoi nos autorités ont-elles peur ? Il est vrai que la prudence est mère de sûreté et qu’il est surtout évident que la sécurité du Président de la République, des membres du gouvernement et de toutes les personnalités en déplacement dans la région est primordiale, mais ce crash, même s’il n’a pas occasionné de morts, assombrit la visite officielle d’Alassane Ouattara qui a malheureusement commencé par une note triste.
Surtout « qu’en général, ce type d‘équipements sert à sécuriser les frontières et affronter le cas échéant des attaques », avait déclaré le porte –parole du gouvernement, Bruno Koné, en 2017. Etions-nous dans ce cas de figure ? En attendant des réponses, on déplore trois blessés légers, un blessé grave et deux aéronefs (un MI 24 et l’hélicoptère de transport de troupes de type MI 17) abîmés. Si avec un grand soulagement, on ne déplore pas de morts, on ne peut s’empêcher de penser à ce que coûtera à notre pays l’achat de deux nouveaux hélicoptères pour remplacer les deux abîmés lors du crash ou même les réparer. Des milliards certainement quand on se rappelle que Bruno Koné avait déclaré, le 7 Juin 2017, à la sortie du Conseil des ministres : « La Côte d’Ivoire s’équipe pour sa sécurité et celle des Ivoiriens…Ces dépenses sont inscrites dans la loi de programmation de l’armée pour la période 2016-2020 d’un coût de 2 000 milliards FCFA votée en Janvier 2016 par l’Assemblée nationale ». Des milliards partis en fumée donc, d’où d’autres milliards à dépenser.
SJM
Surtout « qu’en général, ce type d‘équipements sert à sécuriser les frontières et affronter le cas échéant des attaques », avait déclaré le porte –parole du gouvernement, Bruno Koné, en 2017. Etions-nous dans ce cas de figure ? En attendant des réponses, on déplore trois blessés légers, un blessé grave et deux aéronefs (un MI 24 et l’hélicoptère de transport de troupes de type MI 17) abîmés. Si avec un grand soulagement, on ne déplore pas de morts, on ne peut s’empêcher de penser à ce que coûtera à notre pays l’achat de deux nouveaux hélicoptères pour remplacer les deux abîmés lors du crash ou même les réparer. Des milliards certainement quand on se rappelle que Bruno Koné avait déclaré, le 7 Juin 2017, à la sortie du Conseil des ministres : « La Côte d’Ivoire s’équipe pour sa sécurité et celle des Ivoiriens…Ces dépenses sont inscrites dans la loi de programmation de l’armée pour la période 2016-2020 d’un coût de 2 000 milliards FCFA votée en Janvier 2016 par l’Assemblée nationale ». Des milliards partis en fumée donc, d’où d’autres milliards à dépenser.
SJM