Abidjan (Côte d’Ivoire)- Condamné à 20 ans de prison par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau avec 10 ans de privation de droits civiques, le procès de Blé Goudé, ex-leader des « Jeunes patriotes» ivoiriens, est «nul », selon Me Dohora Blédé, l’un de ses avocats.
« C’est une procédure nulle parce qu’à la vérité condamner quelqu’un par contumace suppose qu’il n’a pas voulu venir à l’audience, alors que Blé Goudé, on ne lui a jamais notifié l’arrêt du renvoi ensuite on ne l’a jamais invité à une audience », a dit Me Dohora Blédé joint par APA.
Selon Me Blédé, « on n’a pas invité ses avocats pour qu’ils ne viennent pas, donc la contumace ne s’explique pas, et pour qu’on parle de contumace, il faut que l’accusé soit absent sans excuses valables à l’ouverture de l’audience », alors que M. Blé Goudé se trouve dans un procès qui n’est pas encore à son terme à La Haye.
M. Blé Goudé a été condamné lundi par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau à 20 ans de prison ferme, avec 10 ans de privation de ses droits civiques et un mandat d’arrêt international émis contre lui, dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
« J’ai même appelé l’avocat de la partie civile (Me Kongatié) qui n’était pas informé non plus de l’audience », a déploré Me Dohora Blédé, qui regrette avoir appris cette condamnation « dans les réseaux sociaux ».
« Dans tous les cas, nous allons faire un recours devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples », a-t-il fait savoir, tout en faisant observer que Me Emile Suy Bi, l’un des avocats de la défense qui avait fait un pourvoi en cassation n’était pas aussi informé de l’audience.
Joint par APA, Me Suy Bi, a fait savoir que l’audience précédente qui devrait avoir lieu le 18 décembre 2019 n’a pas eu lieu parce qu’il a écrit au tribunal criminel pour signifier qu’il y avait un pourvoi en cassation, s’étonnant qu’aucune décision n’ait été signifiée aux avocats comme suite.
Il a ajouté que le tribunal criminel lui a fait savoir qu’il allait d’ailleurs reprendre les audiences début janvier 2020 et à sa grande surprise, il a vu sur les réseaux que Blé Goudé a été jugé le 30 décembre 2019 et a été condamné par contumace.
Me Claver Ndry, précédemment constitué dans ce dossier, mais qui s’est déporté « m’a dit que c’est à 13h, hier (lundi), que se trouvant dans la salle des avocats, il a reçu d’un employé de l’Ordre des avocats un avis d’audience pour une audience qui doit se tenir le même jour », a-t-il confié.
« Moi, personnellement je n’ai pas reçu cette information et je n’ai pas été à cette audience », a souligné Me Suy Bi, qui relève que « la procédure de contumace n’est possible que si l’accusé sans excuses valables ne se présente pas à l’audience », or dans le cas de M. Blé Goudé « nous savons tous qu’il est aujourd’hui à la Haye dans une procédure ouverte contre lui par la CPI».
Renvoyé en procès dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Charles Blé Goudé, a été jugé pour « viol, torture et meurtres ».
AP/ls
« C’est une procédure nulle parce qu’à la vérité condamner quelqu’un par contumace suppose qu’il n’a pas voulu venir à l’audience, alors que Blé Goudé, on ne lui a jamais notifié l’arrêt du renvoi ensuite on ne l’a jamais invité à une audience », a dit Me Dohora Blédé joint par APA.
Selon Me Blédé, « on n’a pas invité ses avocats pour qu’ils ne viennent pas, donc la contumace ne s’explique pas, et pour qu’on parle de contumace, il faut que l’accusé soit absent sans excuses valables à l’ouverture de l’audience », alors que M. Blé Goudé se trouve dans un procès qui n’est pas encore à son terme à La Haye.
M. Blé Goudé a été condamné lundi par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau à 20 ans de prison ferme, avec 10 ans de privation de ses droits civiques et un mandat d’arrêt international émis contre lui, dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.
« J’ai même appelé l’avocat de la partie civile (Me Kongatié) qui n’était pas informé non plus de l’audience », a déploré Me Dohora Blédé, qui regrette avoir appris cette condamnation « dans les réseaux sociaux ».
« Dans tous les cas, nous allons faire un recours devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples », a-t-il fait savoir, tout en faisant observer que Me Emile Suy Bi, l’un des avocats de la défense qui avait fait un pourvoi en cassation n’était pas aussi informé de l’audience.
Joint par APA, Me Suy Bi, a fait savoir que l’audience précédente qui devrait avoir lieu le 18 décembre 2019 n’a pas eu lieu parce qu’il a écrit au tribunal criminel pour signifier qu’il y avait un pourvoi en cassation, s’étonnant qu’aucune décision n’ait été signifiée aux avocats comme suite.
Il a ajouté que le tribunal criminel lui a fait savoir qu’il allait d’ailleurs reprendre les audiences début janvier 2020 et à sa grande surprise, il a vu sur les réseaux que Blé Goudé a été jugé le 30 décembre 2019 et a été condamné par contumace.
Me Claver Ndry, précédemment constitué dans ce dossier, mais qui s’est déporté « m’a dit que c’est à 13h, hier (lundi), que se trouvant dans la salle des avocats, il a reçu d’un employé de l’Ordre des avocats un avis d’audience pour une audience qui doit se tenir le même jour », a-t-il confié.
« Moi, personnellement je n’ai pas reçu cette information et je n’ai pas été à cette audience », a souligné Me Suy Bi, qui relève que « la procédure de contumace n’est possible que si l’accusé sans excuses valables ne se présente pas à l’audience », or dans le cas de M. Blé Goudé « nous savons tous qu’il est aujourd’hui à la Haye dans une procédure ouverte contre lui par la CPI».
Renvoyé en procès dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Charles Blé Goudé, a été jugé pour « viol, torture et meurtres ».
AP/ls