En exil en France, l’ex-maire du Plateau, Secrétaire exécutif chargé de la mobilisation au Pdci-Rda, fait une analyse critique de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire et lance un message d’espoir aux Ivoiriens. Ci-dessous, l’intégralité de cette adresse dontAbidjan.net a eu copie.
Message d’espoir aux Ivoiriens
En 2020, il faut savoir trouver en nous-mêmes un esprit de résistance. Résister pour assurer la paix.
Mes chers compatriotes, Amis de la Côte d’Ivoire,
En cette année 2020 où la Côte d’Ivoire s’apprête à fêter les 60 ans de son indépendance, le moment est venu pour nous de nous souvenir ensemble des fondamentaux à la base de notre Nation et portés par nos pères fondateurs. Avons-nous fait et bien fait ce que nous devrions pour la Côte d’Ivoire ? Force est de constater que ces dernières années, nous nous sommes collectivement éloignés de l’espérance voulue pour notre pays.
Alors, aujourd’hui en cette année charnière, nous mesurons le poids de la responsabilité qui est la nôtre en tant que pères, en tant qu’acteurs politiques et sociaux, et nous n’avons pas le droit de décevoir ou de trahir l’espoir que les générations à venir placent en nous.
Pour notre cher pays, sur le plan politique, l’année 2019 s’est malheureusement mal terminée. La répression engagée à l’encontre des opposants du régime est entrée dans une phase toujours plus radicale. On assiste à un recul de la démocratie et au retour de l’instauration de la pensée unique et du parti unique. Sommes-nous tous obligés d’adhérer au RHDP ? Répondre par la négative expose à l’emprisonnement, à l’exil, à la privation de ses droits élémentaires.
Sur le plan social, les conditions de vie se sont encore dégradées avec la cherté de la vie, l’insécurité grandissante, la défaillance de notre système de santé et du système éducatif. Nos vaillants paysans ne vivent plus du produit de la terre, victimes de l’écroulement du prix d’achat des produits agricoles, que l’Etat n’arrive pas à garantir. Notre jeunesse désillusionnée, désorientée, ne se voit d’autre espoir que d’embarquer sur ces bateaux de la mort pour périr dans cette Méditerranée transformée en cimetière pour nos sœurs et nos frères.
En ces premiers jours de 2020, des vents mauvais soufflent sur la Côte d’Ivoire, des vents de division, des vents de haine, des vents porteurs de nouvelles violences. Nos familles elles-mêmes sont parfois déchirées, tiraillées. A ces vents, il est encore temps de barrer le chemin.
Pour notre chère Côte d’Ivoire, 2020 doit être l’année du sursaut et de la mobilisation. 2020 doit nous permettre de renouer le fil d’une double espérance : celle de la démocratie et celle du développement. Il n’y a pas de fatalité à condition de savoir prendre notre destin en main. En 2020, il faut savoir trouver en nous-mêmes un esprit de résistance. Résister pour assurer la paix.
En ce début de la nouvelle année, rien n’est joué, rien n’est perdu, à condition de le vouloir vraiment. Le temps n’est plus à l’hésitation, à la tergiversation, à la demi-mesure, au renoncement et aux lâches abandons.
Le peuple ivoirien est un peuple digne et fort, un peuple capable d’ultimes sacrifices pour la paix. C’est de lui que doit et peut venir aujourd’hui le salut. Il ne peut se laisser imposer un scenario écrit par d’autres.
La solution existe et le peuple ivoirien doit se l’approprier. Je forme pour 2020 le vœu d’une passerelle démocratique, une transition, pacifique, démocratique bien sûr, qui empêche un scrutin braqué au bénéfice d’un homme et d’un clan et évite à la Côte d’Ivoire de sombrer dans de nouvelles violences.
Quand on aime son pays et qu’on a déjà connu la guerre, on ne peut que la haïr. Aucun sacrifice n’est assez grand pour assurer la paix.
Je forme pour 2020 le vœu d’une vraie réconciliation, avec le retour de tous les exilés dans le respect de l’article 22 de notre constitution qui stipule que « aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil » ; avec aussi la libération de tous les prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants, la liberté pour l’opposition de se rassembler ; avec l’ouverture des médias d’Etat au pluralisme de l’expression.
Je forme le vœu de voir la Côte d’Ivoire devenir un véritable Etat de droit, avec une Commission Electorale véritablement indépendante, l’accessibilité pour les citoyens à la carte nationale d’identité, un jeu démocratique ouvert, une liste électorale fiable, des conditions de sécurité qui garantissent l’intégrité du scrutin.
Pour ces combats, Vous me trouverez toujours à vos côtés, déterminé et engagé pour une Côte d’Ivoire nouvelle. Comme le Président Félix HOUPHOUËT BOIGNY, notre père fondateur le disait : « un miracle, comme un pari, cela se prépare, cela se conditionne, cela se mesure et cela se réalise à force de volonté et de persévérance ». Notre destin est entre nos mains. Sachons le saisir.
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire
NOËL AKOSSI BENDJO
NB: Le titre et le chapeau sont de la Rédaction
Message d’espoir aux Ivoiriens
En 2020, il faut savoir trouver en nous-mêmes un esprit de résistance. Résister pour assurer la paix.
Mes chers compatriotes, Amis de la Côte d’Ivoire,
En cette année 2020 où la Côte d’Ivoire s’apprête à fêter les 60 ans de son indépendance, le moment est venu pour nous de nous souvenir ensemble des fondamentaux à la base de notre Nation et portés par nos pères fondateurs. Avons-nous fait et bien fait ce que nous devrions pour la Côte d’Ivoire ? Force est de constater que ces dernières années, nous nous sommes collectivement éloignés de l’espérance voulue pour notre pays.
Alors, aujourd’hui en cette année charnière, nous mesurons le poids de la responsabilité qui est la nôtre en tant que pères, en tant qu’acteurs politiques et sociaux, et nous n’avons pas le droit de décevoir ou de trahir l’espoir que les générations à venir placent en nous.
Pour notre cher pays, sur le plan politique, l’année 2019 s’est malheureusement mal terminée. La répression engagée à l’encontre des opposants du régime est entrée dans une phase toujours plus radicale. On assiste à un recul de la démocratie et au retour de l’instauration de la pensée unique et du parti unique. Sommes-nous tous obligés d’adhérer au RHDP ? Répondre par la négative expose à l’emprisonnement, à l’exil, à la privation de ses droits élémentaires.
Sur le plan social, les conditions de vie se sont encore dégradées avec la cherté de la vie, l’insécurité grandissante, la défaillance de notre système de santé et du système éducatif. Nos vaillants paysans ne vivent plus du produit de la terre, victimes de l’écroulement du prix d’achat des produits agricoles, que l’Etat n’arrive pas à garantir. Notre jeunesse désillusionnée, désorientée, ne se voit d’autre espoir que d’embarquer sur ces bateaux de la mort pour périr dans cette Méditerranée transformée en cimetière pour nos sœurs et nos frères.
En ces premiers jours de 2020, des vents mauvais soufflent sur la Côte d’Ivoire, des vents de division, des vents de haine, des vents porteurs de nouvelles violences. Nos familles elles-mêmes sont parfois déchirées, tiraillées. A ces vents, il est encore temps de barrer le chemin.
Pour notre chère Côte d’Ivoire, 2020 doit être l’année du sursaut et de la mobilisation. 2020 doit nous permettre de renouer le fil d’une double espérance : celle de la démocratie et celle du développement. Il n’y a pas de fatalité à condition de savoir prendre notre destin en main. En 2020, il faut savoir trouver en nous-mêmes un esprit de résistance. Résister pour assurer la paix.
En ce début de la nouvelle année, rien n’est joué, rien n’est perdu, à condition de le vouloir vraiment. Le temps n’est plus à l’hésitation, à la tergiversation, à la demi-mesure, au renoncement et aux lâches abandons.
Le peuple ivoirien est un peuple digne et fort, un peuple capable d’ultimes sacrifices pour la paix. C’est de lui que doit et peut venir aujourd’hui le salut. Il ne peut se laisser imposer un scenario écrit par d’autres.
La solution existe et le peuple ivoirien doit se l’approprier. Je forme pour 2020 le vœu d’une passerelle démocratique, une transition, pacifique, démocratique bien sûr, qui empêche un scrutin braqué au bénéfice d’un homme et d’un clan et évite à la Côte d’Ivoire de sombrer dans de nouvelles violences.
Quand on aime son pays et qu’on a déjà connu la guerre, on ne peut que la haïr. Aucun sacrifice n’est assez grand pour assurer la paix.
Je forme pour 2020 le vœu d’une vraie réconciliation, avec le retour de tous les exilés dans le respect de l’article 22 de notre constitution qui stipule que « aucun Ivoirien ne peut être contraint à l’exil » ; avec aussi la libération de tous les prisonniers politiques, l’arrêt des poursuites judiciaires contre les opposants, la liberté pour l’opposition de se rassembler ; avec l’ouverture des médias d’Etat au pluralisme de l’expression.
Je forme le vœu de voir la Côte d’Ivoire devenir un véritable Etat de droit, avec une Commission Electorale véritablement indépendante, l’accessibilité pour les citoyens à la carte nationale d’identité, un jeu démocratique ouvert, une liste électorale fiable, des conditions de sécurité qui garantissent l’intégrité du scrutin.
Pour ces combats, Vous me trouverez toujours à vos côtés, déterminé et engagé pour une Côte d’Ivoire nouvelle. Comme le Président Félix HOUPHOUËT BOIGNY, notre père fondateur le disait : « un miracle, comme un pari, cela se prépare, cela se conditionne, cela se mesure et cela se réalise à force de volonté et de persévérance ». Notre destin est entre nos mains. Sachons le saisir.
Dieu bénisse la Côte d’Ivoire
NOËL AKOSSI BENDJO
NB: Le titre et le chapeau sont de la Rédaction