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Politique Publié le vendredi 24 janvier 2020 | L’Essor Ivoirien

Au cœur de la République / Cardinal Kutwa prend la tête de l’opposition ivoirienne: Un chantage qui force le pouvoir de tout céder à l’opposition

© L’Essor Ivoirien Par KAMBOU SIA
Monseigneur Jean Pierre Kutwa, archevêque d`Abidjan
L’Eglise catholique a finalement fait tomber son masque de premier défenseur de l’opposition ivoirienne aux abois aujourd’hui. Une opposition en difficulté parce qu’ayant refusé de participer à toutes les élections se cache derrière une église pour parvenir à ses fins machiavéliques. Cette politique de la chaise vide de Laurent Gbagbo n’a jamais été payante.

Ça, le Cardinal Kutwa doit le savoir. On le sait, sans le coup d’état de 1999, Laurent Gbagbo ne goutterait jamais au pouvoir car patron de la politique de la chaise vide. Les spécialistes de boycotts n’ont jamais eu de représentants à l’assemblée nationale, depuis que le président Ouattara les a battus dans les urnes en 2010. Depuis lors, ils n’ont jamais su qu’avoir des députés à l’assemblée nationale revêt d’une importance capitale car c’est là que se prennent toutes les lois du pays. La meilleure façon de faire pour une opposition, c’est d’avoir des représentants à l’assemblée nationale pour pouvoir mieux discuter avec les tenants du pouvoir. Mais quand les protégés de Kutwa refusent de participer à toutes élections et se voient coincés à la dernière minute, ils n’ont pas le droit de se cacher derrière l’église pour retarder le processus électoral. Le cardinal Kutwa Jean Pierre est encore sorti de sa réserve pour annoncer une marche de l’église catholique dans le but de prier pour la paix en Côte d’Ivoire. Une telle démarche frise le suspect. Il apporte ici son inconditionnel soutien à l’opposition. Un marche politico-religieuse aura lieu le 15 février prochain en Côte d’Ivoire, selon un communiqué du cardinal ivoirien. Le Vatican aurait même autorisé son idée selon ses propres écrits. L’information a été communiquée par le Cardinal Jean-Pierre Kutwa lui-même. Et elle ne souffre plus d’aucun doute puisqu’une source proche de la présidence nous confie que la lettre du cardinal Kutwa est déjà sur la table du président de la république, Alassane Ouattara.

" cette marche, qui rassemblera 20 000 personnes, sera pour tous les jeunes et les femmes qui y prendront part, une façon de sensibiliser à la paix. Ce sera aussi l’occasion pour les marcheurs de prier pour des élections apaisées dans notre pays. La marche est prévue pour le 15 février 2020. Elle a été validée par le Vatican. Elle partira de la place de la République du Plateau. Le cortège des marcheurs pour la paix s’ébranlera vers la cathédrale Saint Paul du Plateau, épilogue de la manifestation.» Bonne initiative pour un élu de Dieu qui parle de paix mais la procédure choisie pour le faire laisse à désirer. On le sait, depuis des lustres sous le président Houphouët-Boigny, père fondateur de la nation à ce jour, les prières pour la paix se font généralement dans les églises et les lieux clos et non dans la rue. Seules les marches politiques et syndicales se font dans la rue pour faire attendre la voix de ceux qui revendiquent. C’est sous Ouattara et son régime qu’une marche religieuse dans les rues est décidée par l’église catholique afin de prier pour la paix et la présidentielle d’octobre 2020. Derrière cette idée, se cache évidemment quelque chose de pas catholique. En effet, cette action pensée par le cardinal Kutwa ne cache plus sa prise de position quant au dernier développement de l’actualité politique ivoirienne. C’est bien lui, le 31 décembre qui réclamait la libération des prisonniers proches de Guillaume Soro. C’est bien lui qui est derrière la dernière déclaration des évêques depuis Korhogo qui ont pondu une déclaration voyant que les élections de 2020 ne sont pas loin de connaître des troubles. Pourtant le président de la république et le premier ministre ont toujours rassuré que cette élection d’octobre 2020 se déroulera dans la paix, la sécurité et la transparence totale. Le président de la république va plus loin et indique que personne ne sera exclu et que tous ceux qui veulent être candidats le seront. Alors, pourquoi vouloir coûte que coûte diaboliser le pouvoir alors qu’il est en train de faire de gros efforts pour permettre aux Ivoiriens d’aller sereinement aux élections ? Cette façon de faire ressemble très pour trait à un chantage qui force la main au régime à accepter tout ce que l’opposition ivoirienne demande.

Jeanne Auréole
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