Monsieur le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Transports chargés des Affaires Maritimes
Monsieur le Directeur de Cabinet
Monsieur le Directeur de Cabinet Adjoint
Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet,
Madame et Messieurs les Présidents des Conseils d’Administration ; Conseils de Gestion et Conseils de Surveillance ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux, Directeurs Régionaux, Directeurs Départementaux et Chefs de Service du Ministère des Transports,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs des structures et organisations opérant dans le secteur des transports ;
Mesdames et Messieurs les représentants des banques partenaires,
Messieurs les Représentants des Concessionnaires automobiles, chers partenaires,
Mesdames et Messieurs les transporteurs routiers, ferroviaires, aériens et maritimes,
Chers amis de la presse,
Vous avez bien voulu former, à mon endroit, ainsi qu’à l’endroit de ma famille et de mes proches, des vœux de bonne et heureuse année.
Tout en vous en remerciant bien sincèrement, je voudrais vous exprimer, en retour, mes ardents souhaits de santé, de bonheur et de prospérité.
J’y ajoute mes vœux de prompt rétablissement à celles et ceux qui souffrent de divers maux et dont certains n’ont pas pu prendre part à ces retrouvailles.
J’ai également une pensée pieuse pour les êtres chers qui nous ont précédé dans la recherche de la miséricorde du Seigneur.
Que leurs âmes reposent en paix.
Mesdames et Messieurs,
L’année 2019, au titre des projets, programmes et activités, nous a permis d’améliorer les avancées notables que nous avons réalisées en 2017 et 2018 dans les quatre secteurs composant le Ministère des Transports, et d’envisager les perspectives pour davantage renforcer nos efforts de compétitivité et de modernisation et d’efficience. Ainsi :
1- AU TITRE DU SECTEUR AERIEN
La compagnie nationale Air Côte d’Ivoire, avec 761 734 passagers en 2019, demeure la première compagnie de la zone CEDEAO-CEMAC avec environ 52% de part de marché.
Afin de permettre le développement de la compagnie nationale, l’État a adopté le 8 Janvier 2020 un plan dit de compétitivité au profit de la compagnie devant lui permettre à terme de générer des revenus additionnels ou des économies de coûts chiffrés à environ 11 Milliards de FCFA par an.
Air Côte d’Ivoire assure aujourd’hui 23 liaisons aériennes en Afrique de l’Ouest et du Centre et 124 vols par semaine. Elle entend intensifier la collaboration avec d’autres compagnies dans la sous-région, ouvrir de nouvelles lignes, en dehors du Continent.
Le trafic à l’Aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan connait une dynamique avec une augmentation du nombre de passagers. En 2019, ce nombre a atteint 2 271 700 passagers contre 2 187 868 en 2018, soit une progression de 3,3%.
Après la certification américaine TSA obtenue en 2015, cet aéroport a connu depuis 2017, d’importants travaux de réhabilitation, de modernisation et de développement. Ces travaux sont achevés et l’aéroport dispose dorénavant d’un taxiway parallèle de 2 700 mètres, de 11 postes de stationnement-avion supplémentaires, d’un éclairage de la zone sud entièrement rénové et d’un centre d’aviation d’affaires (FBO) haut de gamme.
Les travaux d’extension de l’Aéroport FHB d’Abidjan qui devraient prochainement démarrer, vont permettre de le faire passer de 2 à 5 millions de passagers dans sa première phase.
Dans le domaine de la gestion du trafic aérien, la mise en œuvre du guidage radar et l’extension de la surveillance par la technologie ADS B par satellite, viennent renforcer la fluidité de la desserte de l’aéroport et améliorer la sécurité dans notre espace aérien. La réhabilitation totale du système de balisage lumineux d’approche et d’atterrissage et la mise en œuvre d’une seconde rampe d’approche, côté sud de la piste sur l’aéroport d’Abidjan, améliorent également la sécurité des aéronefs fréquentant la plateforme aéroportuaire ; Ce qui devra être renforcé avec la réalisation d’un balisage axial de piste au premier semestre 2020.
La station météorologique en altitude et en surface de portée mondiale de Man, inopérante depuis 2002 a été reconstruite et est fonctionnelle depuis mars 2019 avec les dernières technologies, contribuant ainsi à améliorer la prévision du temps aussi bien pour les besoins aéronautiques que synoptiques.
Ces efforts de modernisation de l’Aéroport FHB ont favorisé une liaison aérienne directe entre Abidjan et New York, ligne en service depuis mai 2018. À ce jour des discussions sont en cours pour des liaisons directes Abidjan-Montréal et Abidjan-Washington.
Dans un souci de renforcer la sécurité aérienne dans la gestion de l’espace aérien ivoirien, la SODEXAM a amorcé avec la pleine collaboration de l’ASECNA la restructuration de l’espace aérien ivoirien avec la zone de contrôle terminal (TMA) de Bouaké.
Les programmes de sûreté aéroportuaires sur les aéroports de Bouaké, San-Pedro, Korhogo, Man et Odienné desservis par Air Côte d’Ivoire ont tous été élaborés et le comité de sûreté local de Bouaké a été installé.
La modernisation et le développement des aéroports de l’intérieur ont connu un véritable coup d’accélérateur en 2019 avec notamment :
· la mise en place d’infrastructures de base à l’aéroport de San-Pedro (la nouvelle piste d’atterrissage renforcée et rallongée de 1900 mètres à 2100 mètres pour un coût global de 14 578 000 000 francs CFA HT, la construction d’une centrale d’énergie pour un coût de 180 000 000 francs CFA TTC) ;
· les poses des 1ères pierres des aérogares passagers modernes des aéroports de Korhogo et de San-Pedro le lundi 11 novembre 2019, pour un montant de 4 275 000 000 francs CFA/aéroport ;
· Le début de la densification du réseau des sites aéroportuaires de Côte d’Ivoire avec le lancement des travaux à Séguéla et l’achèvement des études préliminaires pour permettre à Bouaké et à Yamoussoukro de devenir des aéroports à caractère international de plein droit, en les certifiant par l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).
En ce qui concerne la météorologie, d’importants efforts ont été consentis qui ont consisté en :
· l’acquisition et l’installation de plusieurs stations météorologiques automatiques pour recueillir et transmettre des données en temps réel pour une meilleure protection des biens et personnes ;
· l’achèvement des études de l’important projet structurant que représente le dossier VIGICLIMM, qui va indubitablement hisser le système de la météorologie au rang des pays qui comptent dans l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale).
En 2020 les aérogares de Korhogo, San Pedro, Bouaké, Man, Odienné et Yamoussoukro seront complètement réhabilités et équipés en moyens de dernière technologie.
Au titre des grands défis, dans le domaine aérien, il s’agira de consolider les acquis, en terme d’infrastructures, mais aussi et surtout en terme de certification, (OACI et TSA), afin de pouvoir, dans un court délai, gravir d’autres échelons.
L’audit OACI du système de l’aviation civile de Côte d’Ivoire qui s’est déroulé en octobre et décembre 2019 a été sanctionné par l’excellente note de 82%, supérieure à l’objectif de 80% que l’ANAC s’était fixé.
En 2020, le principal défi, sera de classer l’ANAC en catégorie 1 dans la classification de l’Administration Fédérale Américaine de l’Aviation Civile (FAA). Le score obtenu par la Côte d’Ivoire en décembre facilitera l’obtention de cette classification américaine qui permettra à terme à la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire d’effectuer des vols sur les États-Unis d’Amérique.
Dans cet esprit, il nous faudra également :
- Faire approuver le Code de l’Aviation Civile, et adapter ses décrets d’application ;
- Obtenir la certification de l’aéroport de Bouaké ;
- Restructurer la SODEXAM, à travers la revue de son statut et de ses missions, afin de l’adapter au nouveau Code de l’Aviation Civile.
Le gouvernement fera bon usage de toutes les recommandations qui contribueront à l’amélioration de la sécurité de l’ensemble des aéroports de Côte d’Ivoire.
Je demande donc, à cet égard, la contribution de tous les services compétents, afin de relever ce nouveau challenge.
2- AU TITRE DU SECTEUR ROUTIER
En ce qui concerne la mobilité urbaine à Abidjan les actions suivantes ont été menées :
1. La poursuite du renforcement de l’offre de transport de la SOTRA.
Un accord de financement signé le mardi 26 novembre 2019, avec IVECO a permis la livraison de 250 Autobus dont 50 articulés ;
Des négociations sont en cours avec SCANIA pour la signature d’Accords commerciaux portant sur 200 Autobus) ;
L’objectif étant de porter le parc de la SOTRA de 2 000 000 autobus en 2020.
En termes de modernité, la SOTRA a maintenant un système de paiement électronique par carte. Cela fait face non seulement aux problèmes de monnaie mais aussi assure une plus grande sécurité des recettes.
En terme de gain de temps, la vitesse commerciale de l’autobus qui était en moyenne de 13 km/h est passée à environ 20 km/h aujourd’hui. Les fréquences moyennes de 40 mn aux arrêts de bus sont passées à moyenne à 20mn.
De plus, il est envisagé la construction d’un réseau de 157 km dédiés à la circulation des bus.
À côté de l’important projet de Metro, qui reliera le nord et le sud d’Abidjan, le projet BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) ou BRT (Bus Rapid Transit) quant à lui facilitera le trajet Yopougon – Bingerville. D’un coût de réalisation de 175 milliards de francs CFA, le projet BRT est entré depuis le mercredi 9 octobre 2019, dans sa phase d’exécution.
2. L’augmentation de l’offre de transport sur la lagune avec l’arrivée de 02 nouveaux opérateurs, STL-CITRANS autorisés à opérer, en même temps que la SOTRA, concrétisant ainsi la libéralisation de l’activité dans le secteur de transport lagunaire, tel que voulu par le Président de la République et le Gouvernement. L’objectif est la mise en valeur de tout le potentiel pouvant améliorer la circulation et faire face à l’intensification du trafic, avec l’agrandissement du Port d’Abidjan et le contournement de la ville
3. Le renouvellement du parc des Taxis à compteurs horokilométriques à Abidjan
4. La mise en œuvre en cours du système intelligent de gestion du trafic routier qui va favoriser la fluidité de la circulation dans le grand Abidjan.
Afin de gérer le système des transports urbains à Abidjan et sa banlieue et d’y faciliter la mobilité des populations, une autorité administrative dénommée Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan « AMUGA » a été créée. Elle va concourir à la mise en œuvre du volet Transport du schéma directeur d’urbanisme du grand Abidjan.
En ce qui concerne la lutte contre les barrages illégaux et les perceptions illicites, les derniers résultats nationaux notent la persistance de ces phénomènes. Toutefois, la mise sur pied d’un centre d’écoute et l’organisation de missions périodiques par l’OFT ont permis d’assister significativement les usagers de la route et les opérateurs économiques.
De même, les projets de Construction de Postes Juxtaposés en cours permettront d’alléger les procédures administratives entre la Côte d’Ivoire et les pays frontaliers, et de rendre ainsi compétitifs, nos Ports. Dans cette perspective, cinq (05) Postes de Construction Juxtaposés sont en cours de réalisation : il s’agit de Noé (frontière Côte d’Ivoire-Ghana), Prollo (frontière Côte d’Ivoire-Guinée), Gbapleu (frontière Côte d’Ivoire-Libéria), Nigouni (frontière Côte d’Ivoire-Mali), Laléraba (frontière Côte d’Ivoire-Burkina). Sur ces différents projets, les PCJ, nous notons avec satisfaction des avancées.
Afin d’offrir aux usagers une meilleure maîtrise des points de contrôle et d’éviter l’encombrement des voies, un projet de matérialisation des barrages routiers sera lancé bientôt auquel s’ajoutera celui de l’élaboration d’une procédure d’acheminement des produits vivriers.
En plus de l’AMUGA, il y a eu l’adoption « l’Autorité de Régulation du Transport Intérieur (ARTI) » le mercredi 30 janvier 2019, organisme d’encadrement, qui aura pour mission de réguler et de créer les conditions d’un meilleur exercice du métier de transporteur sur toute l’étendue du territoire. Cela, en vue de mettre fin au dysfonctionnements observés dans ce secteur depuis des décennies.
À terme, nous devons instaurer le transport multimodal et contribuer au gain de temps et de ressources financières.
Dans le cadre de la massification du renouvellement du parc automobile les actions suivantes ont été menées :
· L’adoption d’une prime à la casse pour les véhicules éligibles à la casse ;
· Un site devant abriter les opérations de casse a été identifié ;
· Les études relatives à la mise en œuvre de l’opération de mise à la casse de véhicules sont terminées et une liste des entreprises de transport bénéficiaires est en cours d’élaboration
· la remise de 22 véhicules de marque ASHOK LEYLAND à 17 entreprises de transport à Katiola ;
· la planification des cérémonies de remise de véhicules de marque ASHOK LEYLAND aux entreprises de transport routier dans les autres régions de la Côte D’Ivoire.
En 2018 et 2019 des négociations ont été engagées par le Gouvernement avec des partenaires, en vue de permettre l’installation d’unités de montage de véhicules neufs, conformément aux nouvelles et récentes technologies, par les constructeurs de marque (IVECO, RENAULT, TOYOTA, TATA…).
La lutte contre l’incivisme et l’insécurité routière a suscité la réactivation de la commission technique spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire. Celle-ci a procédé de décembre 2018 à décembre 2019 à la suspension de 300 permis de conduire.
2019 a vu la montée en puissance de la Police Spéciale de Sécurité Routière (PSSR) créée à cet effet. Cette unité de police rattachée au Ministère des Transports, dispose désormais d’un équipement à la pointe des nouvelles technologies pour lutter efficacement contre le phénomène.
De plus, outre les campagnes de sensibilisation, l’installation d’appareils de dernière génération en vue de la vidéo-verbalisation permettra de réduire davantage les accidents et l’incivisme.
Des ateliers d’information et de sensibilisation des acteurs du transport routier afin qu’ils s’approprient les textes réglementaires en vigueur dans ledit secteur, ont été organisés du 12 février 2019 au 04 avril 2019.
Dans cet esprit, 1848 acteurs dont 1455 chauffeurs et 393 gestionnaires ou propriétaires de véhicules ont été formés à ce jour.
Ces formations, qui visent 1500 gestionnaires d’entreprises de transport routier et 3500 conducteurs, s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la sécurité routière et de la professionnalisation du secteur du transport routier.
Elles se font également en prélude à la mise en application des conditions d’accès à l’emploi de transporteur routier et de la mise en application du Certificat d’Aptitude à la Conduite (CACR), qui est un document obligatoire pour tout conducteur routier professionnel (taxis, minibus, autocar, camionnettes, poids lourds…).
Le premier trimestre de 2020 sera également marqué par la montée en puissance de l’Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan « AMUGA », ainsi que de l’Autorité de Régulation du Transport Intérieur « ARTI » le lancement de la phase test du système de transports intelligents doublé du renforcement des équipements de l’Office de Sécurité Routière (OSER).
Outre, la lutte contre l’insécurité routière, nous devons mettre en œuvre la stratégie nationale de transports de marchandises par la prise d’un décret, et travailler davantage pour élaborer une stratégie nationale de transports de voyageurs.
3- AU TITRE DU SECTEUR FERROVIAIRE
Le 21 décembre 2019, un avenant approuvant l’offre technique et financière pour la construction de la ligne 1 du Métro d’Abidjan a été signé. Cet avenant entérine le tracé du Métro qui transportera à terme plus de 500 000 passagers par jour. Long de 37 kilomètres, il suit un corridor naturel de communication en desservant 18 stations, du nord (Station Anyama Centre) au sud (Station Aéroport) de la capitale ivoirienne avec la construction d’un viaduc sur la lagune Ebrié. Le coût du projet est de 1,36 milliard d’euros, soit 893 milliards de FCFA. La construction de cette ligne commencera avec les travaux de terrassement en fin d’année 2020 avec un délai d’achèvement fixé de 63 mois.
En ce qui concerne les projets ferroviaires d’intégration régionale, il a été convenu, entre autres, avec les Ministres en charge des Transports concernés par le projet de la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou-Lomé, réunis à Abidjan le 07 novembre 2019, de :
· de vider tous les contentieux existants relatifs à la mise en concession des réseaux ferrés au plus tard le 31 décembre 2020 ;
· d’accélérer la transposition de la Directive n°01/2014/CM/UEMOA du 27 mars 2014 portant sur l’harmonisation des normes et standards en matière de réhabilitation et de construction des infrastructures ferroviaires et des options institutionnelles de gestion des réseaux ferroviaires dans les États membres de l’UEMOA.
4- AU TITRE DU SECTEUR MARITIME ET PORTUAIRE
Le Port Autonome d’Abidjan a engagé d’importants chantiers qui ont contribué à sa compétitivité à savoir :
- Le nouveau canal de Vridi dont les travaux d’élargissement et d’approfondissement sont achevés, et qui a été inauguré par le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY le jeudi 21 février 2019. Il va permettre au Port d’Abidjan d’accueillir tout type de navire notamment des navires de plus de 260 mètres de long ;
- la réalisation d’importants travaux de développement en cours, notamment la finalisation des travaux d’infrastructures du deuxième Terminal à Conteneurs (TC2), l’approfondissement des quais 13 et 14, la mise en service du boulevard situé entre le carrefour Comafrique et la gendarmerie du port, offrant une voie alternative au boulevard du port.
- l’ouverture de voies de desserte comprenant un pont devant relier les quartiers de Vridi (Port-Bouët) et de Zone 4 (Marcory). D’un coût estimé à 560 milliards de FCFA, les travaux sont financés à 85 % par un prêt de la banque chinoise d’import-export China Exim Bank. Les 15 % restants sont supportés par l’État ivoirien et des banques locales et régionales.
Dans cette dynamique, le volume du trafic global du Port Autonome d’Abidjan a atteint 25. 827.167 tonnes en 2019. Un chiffre en hausse de 7% par rapport à celui de 2018.
En ce qui concerne le Port de San Pedro les résultats opérationnels et financiers de l’activité portuaire sont en hausse constante avec :
· Le Chiffre d’Affaires en progression continue depuis 2011 et le résultat d’exploitation se consolide à +160 millions de FCFA en 2019 avec un résultat net bénéficiaire de 671 millions de FCFA ;
· Le trafic d’origine destination (import et export) à forte valeur ajoutée en progression, de 3% entre 2016 et 2017, et de 6% sur la période 2017 à 2018, a augmenté de 31% de 2018 à 2019 ;
· Le trafic global à fin 2019, a atteint le cap de 5,065 millions de tonnes, enregistrant une hausse de 24% par rapport à 2018.
Ces évolutions témoignent du renforcement de la part de marché du Port de San Pedro en Côte d’Ivoire pour les produits tels que le cacao, le caoutchouc, l’huile de palme et dérivés d’une part et d’autre part des actions commerciales ardues menées par la Communauté portuaire en direction des produits nouveaux à fort potentiel qui jusque-là ne transitaient pas par le port de San Pedro. Il s’agit de l’engrais, de la noix de cajou, du coton des régions nord ivoiriennes, du Mali et même du Burkina Faso, du nickel et du manganèse.
Ces différents résultats obtenus au cours de ces dernières années ont valu au Port Autonome de San Pedro (PASP) la reconnaissance par l’Etat à travers le Prix de la deuxième entreprise publique de Côte d’Ivoire dans la catégorie Performances économiques et financières et le Prix Qualitas 2019 dans la catégorie « Efficacité Opérationnelle du SMIQSE ».
En 2019, des travaux de modernisation et d’extension du port avec l’appui du Gouvernement ont démarré.
Il s’agit notamment des travaux concernant
· le déplacement et l’extension du terminal à conteneurs (TCSP) : deux postes à quai pouvant accueillir deux navires d’une capacité de 14 000 EVP, avec 30 ha de terre-pleins, d’une capacité de 1 000 000 EVP/an ;
· la construction et l’exploitation d’un terminal industriel polyvalent (TIPSP) : de deux quais de 300 mètres linéaire chacun fondés à 15 mètres avec 14 ha destinés au trafic de minerais (fer, manganèse, clinker, engrais, etc.) ;
· l’aménagement et l’exploitation d’un terminal polyvalent commercial (TPCSP) : dans l’enceinte portuaire actuel sous douane, pour le traitement de marchandises conventionnelles, de trafic roulier, d’exportation d’huile de palme et d’importation de céréales;
· l’aménagement d’une zone économique de 150 ha viabilisée dans le domaine portuaire : comprenant la purge des terres de mauvaise tenue, la réalisation de remblai hydraulique, la mise en œuvre des voiries et réseaux divers (VRD) et le bitumage d’une voie de 4 km reliant le terminal à conteneurs à la zone viabilisée.
La poursuite de la mise en œuvre de ces projets portuaires en 2020 permettra de renforcer la compétitivité des ports d’Abidjan et de San Pedro en disposant d’une offre de services diversifiés et d’une plus grande faculté d’amélioration de performances.
Afin de sécuriser le transport par voie fluvio-lagunaire, nous aurons pour défi en 2020, de résoudre la question du balisage et de la surcharge dans les embarcations.
De même, nous devons travailler avec la plus grande attention, pour freiner les innombrables opérations de remblaiement entre la lagune et la mer.
Mesdames et Messieurs,
Le transport est l’un des secteurs ayant enregistré d’importants investissements ces dernières années. Si l’on prend en compte le métro, c’est plus de 2 000 milliards de francs CFA qui lui sont consacrés.
C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire et à Son Excellence Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, qui n’ont de cesse d’accorder une attention particulière au secteur des transports en Côte d’Ivoire.
La volonté du Président de la République et la détermination du Premier Ministre ont en effet favorisé ces avancées que nous célébrons aujourd’hui.
Mesdames et Messieurs,
Tous ces acquis sont le fruit de nos efforts conjugués. Qu’ils nous ouvrent les perspectives meilleures qui constitueront pour nous une bonne rampe pour contribuer au développement de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais saisir cette occasion pour remercier chacune et chacun de vous pour sa franche collaboration et pour sa précieuse contribution à la réalisation de ces acquis.
Je remercie également les partenaires techniques et financiers (la Banque Mondiale, l’Union Européenne).
Vous voudrez bien noter que par la réalisation de tous nos projets, nous créerons les conditions de la modernisation du secteur des Transports afin de le rendre plus compétitif et plus accessible à nos concitoyens.
Mesdames et Messieurs,
Afin de contribuer à la lutte contre la vie chère du Programme Social du Gouvernement, nous devons redoubler nos efforts pour :
- Maitriser les coûts de transports des passagers ;
- Assurer la fluidité de la circulation ;
- Réduire les coûts de passage portuaire ;
- Contribuer au renforcement de la chaine logistique nationale.
Je vous invite avec moi-même à vous inscrire parfaitement dans cette dynamique.
Mesdames et Messieurs,
Chers collaborateurs,
Amis transporteurs,
C’est ensemble, dans le travail et la discipline, que nous arriverons à bon port, le succès étant au bout de l’effort. Je voudrais pouvoir compter sur vous, pour que solidairement nous relevions les nombreux et redoutables défis qui jalonnent notre domaine de compétence.
Je voudrais profiter de cette tribune pour inviter tous les Directeurs Généraux et Directeurs des structures conventionnées, et sous tutelle, à se recentrer sur les Conseils d’Administration.
Bonne et heureuse année 2020 à toutes et à tous !
Je vous remercie
Amadou Koné
Ministre des transports
Monsieur le Directeur de Cabinet
Monsieur le Directeur de Cabinet Adjoint
Mesdames et Messieurs les membres du Cabinet,
Madame et Messieurs les Présidents des Conseils d’Administration ; Conseils de Gestion et Conseils de Surveillance ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux, Directeurs Régionaux, Directeurs Départementaux et Chefs de Service du Ministère des Transports,
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs des structures et organisations opérant dans le secteur des transports ;
Mesdames et Messieurs les représentants des banques partenaires,
Messieurs les Représentants des Concessionnaires automobiles, chers partenaires,
Mesdames et Messieurs les transporteurs routiers, ferroviaires, aériens et maritimes,
Chers amis de la presse,
Vous avez bien voulu former, à mon endroit, ainsi qu’à l’endroit de ma famille et de mes proches, des vœux de bonne et heureuse année.
Tout en vous en remerciant bien sincèrement, je voudrais vous exprimer, en retour, mes ardents souhaits de santé, de bonheur et de prospérité.
J’y ajoute mes vœux de prompt rétablissement à celles et ceux qui souffrent de divers maux et dont certains n’ont pas pu prendre part à ces retrouvailles.
J’ai également une pensée pieuse pour les êtres chers qui nous ont précédé dans la recherche de la miséricorde du Seigneur.
Que leurs âmes reposent en paix.
Mesdames et Messieurs,
L’année 2019, au titre des projets, programmes et activités, nous a permis d’améliorer les avancées notables que nous avons réalisées en 2017 et 2018 dans les quatre secteurs composant le Ministère des Transports, et d’envisager les perspectives pour davantage renforcer nos efforts de compétitivité et de modernisation et d’efficience. Ainsi :
1- AU TITRE DU SECTEUR AERIEN
La compagnie nationale Air Côte d’Ivoire, avec 761 734 passagers en 2019, demeure la première compagnie de la zone CEDEAO-CEMAC avec environ 52% de part de marché.
Afin de permettre le développement de la compagnie nationale, l’État a adopté le 8 Janvier 2020 un plan dit de compétitivité au profit de la compagnie devant lui permettre à terme de générer des revenus additionnels ou des économies de coûts chiffrés à environ 11 Milliards de FCFA par an.
Air Côte d’Ivoire assure aujourd’hui 23 liaisons aériennes en Afrique de l’Ouest et du Centre et 124 vols par semaine. Elle entend intensifier la collaboration avec d’autres compagnies dans la sous-région, ouvrir de nouvelles lignes, en dehors du Continent.
Le trafic à l’Aéroport Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan connait une dynamique avec une augmentation du nombre de passagers. En 2019, ce nombre a atteint 2 271 700 passagers contre 2 187 868 en 2018, soit une progression de 3,3%.
Après la certification américaine TSA obtenue en 2015, cet aéroport a connu depuis 2017, d’importants travaux de réhabilitation, de modernisation et de développement. Ces travaux sont achevés et l’aéroport dispose dorénavant d’un taxiway parallèle de 2 700 mètres, de 11 postes de stationnement-avion supplémentaires, d’un éclairage de la zone sud entièrement rénové et d’un centre d’aviation d’affaires (FBO) haut de gamme.
Les travaux d’extension de l’Aéroport FHB d’Abidjan qui devraient prochainement démarrer, vont permettre de le faire passer de 2 à 5 millions de passagers dans sa première phase.
Dans le domaine de la gestion du trafic aérien, la mise en œuvre du guidage radar et l’extension de la surveillance par la technologie ADS B par satellite, viennent renforcer la fluidité de la desserte de l’aéroport et améliorer la sécurité dans notre espace aérien. La réhabilitation totale du système de balisage lumineux d’approche et d’atterrissage et la mise en œuvre d’une seconde rampe d’approche, côté sud de la piste sur l’aéroport d’Abidjan, améliorent également la sécurité des aéronefs fréquentant la plateforme aéroportuaire ; Ce qui devra être renforcé avec la réalisation d’un balisage axial de piste au premier semestre 2020.
La station météorologique en altitude et en surface de portée mondiale de Man, inopérante depuis 2002 a été reconstruite et est fonctionnelle depuis mars 2019 avec les dernières technologies, contribuant ainsi à améliorer la prévision du temps aussi bien pour les besoins aéronautiques que synoptiques.
Ces efforts de modernisation de l’Aéroport FHB ont favorisé une liaison aérienne directe entre Abidjan et New York, ligne en service depuis mai 2018. À ce jour des discussions sont en cours pour des liaisons directes Abidjan-Montréal et Abidjan-Washington.
Dans un souci de renforcer la sécurité aérienne dans la gestion de l’espace aérien ivoirien, la SODEXAM a amorcé avec la pleine collaboration de l’ASECNA la restructuration de l’espace aérien ivoirien avec la zone de contrôle terminal (TMA) de Bouaké.
Les programmes de sûreté aéroportuaires sur les aéroports de Bouaké, San-Pedro, Korhogo, Man et Odienné desservis par Air Côte d’Ivoire ont tous été élaborés et le comité de sûreté local de Bouaké a été installé.
La modernisation et le développement des aéroports de l’intérieur ont connu un véritable coup d’accélérateur en 2019 avec notamment :
· la mise en place d’infrastructures de base à l’aéroport de San-Pedro (la nouvelle piste d’atterrissage renforcée et rallongée de 1900 mètres à 2100 mètres pour un coût global de 14 578 000 000 francs CFA HT, la construction d’une centrale d’énergie pour un coût de 180 000 000 francs CFA TTC) ;
· les poses des 1ères pierres des aérogares passagers modernes des aéroports de Korhogo et de San-Pedro le lundi 11 novembre 2019, pour un montant de 4 275 000 000 francs CFA/aéroport ;
· Le début de la densification du réseau des sites aéroportuaires de Côte d’Ivoire avec le lancement des travaux à Séguéla et l’achèvement des études préliminaires pour permettre à Bouaké et à Yamoussoukro de devenir des aéroports à caractère international de plein droit, en les certifiant par l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale).
En ce qui concerne la météorologie, d’importants efforts ont été consentis qui ont consisté en :
· l’acquisition et l’installation de plusieurs stations météorologiques automatiques pour recueillir et transmettre des données en temps réel pour une meilleure protection des biens et personnes ;
· l’achèvement des études de l’important projet structurant que représente le dossier VIGICLIMM, qui va indubitablement hisser le système de la météorologie au rang des pays qui comptent dans l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale).
En 2020 les aérogares de Korhogo, San Pedro, Bouaké, Man, Odienné et Yamoussoukro seront complètement réhabilités et équipés en moyens de dernière technologie.
Au titre des grands défis, dans le domaine aérien, il s’agira de consolider les acquis, en terme d’infrastructures, mais aussi et surtout en terme de certification, (OACI et TSA), afin de pouvoir, dans un court délai, gravir d’autres échelons.
L’audit OACI du système de l’aviation civile de Côte d’Ivoire qui s’est déroulé en octobre et décembre 2019 a été sanctionné par l’excellente note de 82%, supérieure à l’objectif de 80% que l’ANAC s’était fixé.
En 2020, le principal défi, sera de classer l’ANAC en catégorie 1 dans la classification de l’Administration Fédérale Américaine de l’Aviation Civile (FAA). Le score obtenu par la Côte d’Ivoire en décembre facilitera l’obtention de cette classification américaine qui permettra à terme à la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire d’effectuer des vols sur les États-Unis d’Amérique.
Dans cet esprit, il nous faudra également :
- Faire approuver le Code de l’Aviation Civile, et adapter ses décrets d’application ;
- Obtenir la certification de l’aéroport de Bouaké ;
- Restructurer la SODEXAM, à travers la revue de son statut et de ses missions, afin de l’adapter au nouveau Code de l’Aviation Civile.
Le gouvernement fera bon usage de toutes les recommandations qui contribueront à l’amélioration de la sécurité de l’ensemble des aéroports de Côte d’Ivoire.
Je demande donc, à cet égard, la contribution de tous les services compétents, afin de relever ce nouveau challenge.
2- AU TITRE DU SECTEUR ROUTIER
En ce qui concerne la mobilité urbaine à Abidjan les actions suivantes ont été menées :
1. La poursuite du renforcement de l’offre de transport de la SOTRA.
Un accord de financement signé le mardi 26 novembre 2019, avec IVECO a permis la livraison de 250 Autobus dont 50 articulés ;
Des négociations sont en cours avec SCANIA pour la signature d’Accords commerciaux portant sur 200 Autobus) ;
L’objectif étant de porter le parc de la SOTRA de 2 000 000 autobus en 2020.
En termes de modernité, la SOTRA a maintenant un système de paiement électronique par carte. Cela fait face non seulement aux problèmes de monnaie mais aussi assure une plus grande sécurité des recettes.
En terme de gain de temps, la vitesse commerciale de l’autobus qui était en moyenne de 13 km/h est passée à environ 20 km/h aujourd’hui. Les fréquences moyennes de 40 mn aux arrêts de bus sont passées à moyenne à 20mn.
De plus, il est envisagé la construction d’un réseau de 157 km dédiés à la circulation des bus.
À côté de l’important projet de Metro, qui reliera le nord et le sud d’Abidjan, le projet BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) ou BRT (Bus Rapid Transit) quant à lui facilitera le trajet Yopougon – Bingerville. D’un coût de réalisation de 175 milliards de francs CFA, le projet BRT est entré depuis le mercredi 9 octobre 2019, dans sa phase d’exécution.
2. L’augmentation de l’offre de transport sur la lagune avec l’arrivée de 02 nouveaux opérateurs, STL-CITRANS autorisés à opérer, en même temps que la SOTRA, concrétisant ainsi la libéralisation de l’activité dans le secteur de transport lagunaire, tel que voulu par le Président de la République et le Gouvernement. L’objectif est la mise en valeur de tout le potentiel pouvant améliorer la circulation et faire face à l’intensification du trafic, avec l’agrandissement du Port d’Abidjan et le contournement de la ville
3. Le renouvellement du parc des Taxis à compteurs horokilométriques à Abidjan
4. La mise en œuvre en cours du système intelligent de gestion du trafic routier qui va favoriser la fluidité de la circulation dans le grand Abidjan.
Afin de gérer le système des transports urbains à Abidjan et sa banlieue et d’y faciliter la mobilité des populations, une autorité administrative dénommée Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan « AMUGA » a été créée. Elle va concourir à la mise en œuvre du volet Transport du schéma directeur d’urbanisme du grand Abidjan.
En ce qui concerne la lutte contre les barrages illégaux et les perceptions illicites, les derniers résultats nationaux notent la persistance de ces phénomènes. Toutefois, la mise sur pied d’un centre d’écoute et l’organisation de missions périodiques par l’OFT ont permis d’assister significativement les usagers de la route et les opérateurs économiques.
De même, les projets de Construction de Postes Juxtaposés en cours permettront d’alléger les procédures administratives entre la Côte d’Ivoire et les pays frontaliers, et de rendre ainsi compétitifs, nos Ports. Dans cette perspective, cinq (05) Postes de Construction Juxtaposés sont en cours de réalisation : il s’agit de Noé (frontière Côte d’Ivoire-Ghana), Prollo (frontière Côte d’Ivoire-Guinée), Gbapleu (frontière Côte d’Ivoire-Libéria), Nigouni (frontière Côte d’Ivoire-Mali), Laléraba (frontière Côte d’Ivoire-Burkina). Sur ces différents projets, les PCJ, nous notons avec satisfaction des avancées.
Afin d’offrir aux usagers une meilleure maîtrise des points de contrôle et d’éviter l’encombrement des voies, un projet de matérialisation des barrages routiers sera lancé bientôt auquel s’ajoutera celui de l’élaboration d’une procédure d’acheminement des produits vivriers.
En plus de l’AMUGA, il y a eu l’adoption « l’Autorité de Régulation du Transport Intérieur (ARTI) » le mercredi 30 janvier 2019, organisme d’encadrement, qui aura pour mission de réguler et de créer les conditions d’un meilleur exercice du métier de transporteur sur toute l’étendue du territoire. Cela, en vue de mettre fin au dysfonctionnements observés dans ce secteur depuis des décennies.
À terme, nous devons instaurer le transport multimodal et contribuer au gain de temps et de ressources financières.
Dans le cadre de la massification du renouvellement du parc automobile les actions suivantes ont été menées :
· L’adoption d’une prime à la casse pour les véhicules éligibles à la casse ;
· Un site devant abriter les opérations de casse a été identifié ;
· Les études relatives à la mise en œuvre de l’opération de mise à la casse de véhicules sont terminées et une liste des entreprises de transport bénéficiaires est en cours d’élaboration
· la remise de 22 véhicules de marque ASHOK LEYLAND à 17 entreprises de transport à Katiola ;
· la planification des cérémonies de remise de véhicules de marque ASHOK LEYLAND aux entreprises de transport routier dans les autres régions de la Côte D’Ivoire.
En 2018 et 2019 des négociations ont été engagées par le Gouvernement avec des partenaires, en vue de permettre l’installation d’unités de montage de véhicules neufs, conformément aux nouvelles et récentes technologies, par les constructeurs de marque (IVECO, RENAULT, TOYOTA, TATA…).
La lutte contre l’incivisme et l’insécurité routière a suscité la réactivation de la commission technique spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire. Celle-ci a procédé de décembre 2018 à décembre 2019 à la suspension de 300 permis de conduire.
2019 a vu la montée en puissance de la Police Spéciale de Sécurité Routière (PSSR) créée à cet effet. Cette unité de police rattachée au Ministère des Transports, dispose désormais d’un équipement à la pointe des nouvelles technologies pour lutter efficacement contre le phénomène.
De plus, outre les campagnes de sensibilisation, l’installation d’appareils de dernière génération en vue de la vidéo-verbalisation permettra de réduire davantage les accidents et l’incivisme.
Des ateliers d’information et de sensibilisation des acteurs du transport routier afin qu’ils s’approprient les textes réglementaires en vigueur dans ledit secteur, ont été organisés du 12 février 2019 au 04 avril 2019.
Dans cet esprit, 1848 acteurs dont 1455 chauffeurs et 393 gestionnaires ou propriétaires de véhicules ont été formés à ce jour.
Ces formations, qui visent 1500 gestionnaires d’entreprises de transport routier et 3500 conducteurs, s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la sécurité routière et de la professionnalisation du secteur du transport routier.
Elles se font également en prélude à la mise en application des conditions d’accès à l’emploi de transporteur routier et de la mise en application du Certificat d’Aptitude à la Conduite (CACR), qui est un document obligatoire pour tout conducteur routier professionnel (taxis, minibus, autocar, camionnettes, poids lourds…).
Le premier trimestre de 2020 sera également marqué par la montée en puissance de l’Autorité de la Mobilité Urbaine dans le Grand Abidjan « AMUGA », ainsi que de l’Autorité de Régulation du Transport Intérieur « ARTI » le lancement de la phase test du système de transports intelligents doublé du renforcement des équipements de l’Office de Sécurité Routière (OSER).
Outre, la lutte contre l’insécurité routière, nous devons mettre en œuvre la stratégie nationale de transports de marchandises par la prise d’un décret, et travailler davantage pour élaborer une stratégie nationale de transports de voyageurs.
3- AU TITRE DU SECTEUR FERROVIAIRE
Le 21 décembre 2019, un avenant approuvant l’offre technique et financière pour la construction de la ligne 1 du Métro d’Abidjan a été signé. Cet avenant entérine le tracé du Métro qui transportera à terme plus de 500 000 passagers par jour. Long de 37 kilomètres, il suit un corridor naturel de communication en desservant 18 stations, du nord (Station Anyama Centre) au sud (Station Aéroport) de la capitale ivoirienne avec la construction d’un viaduc sur la lagune Ebrié. Le coût du projet est de 1,36 milliard d’euros, soit 893 milliards de FCFA. La construction de cette ligne commencera avec les travaux de terrassement en fin d’année 2020 avec un délai d’achèvement fixé de 63 mois.
En ce qui concerne les projets ferroviaires d’intégration régionale, il a été convenu, entre autres, avec les Ministres en charge des Transports concernés par le projet de la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou-Lomé, réunis à Abidjan le 07 novembre 2019, de :
· de vider tous les contentieux existants relatifs à la mise en concession des réseaux ferrés au plus tard le 31 décembre 2020 ;
· d’accélérer la transposition de la Directive n°01/2014/CM/UEMOA du 27 mars 2014 portant sur l’harmonisation des normes et standards en matière de réhabilitation et de construction des infrastructures ferroviaires et des options institutionnelles de gestion des réseaux ferroviaires dans les États membres de l’UEMOA.
4- AU TITRE DU SECTEUR MARITIME ET PORTUAIRE
Le Port Autonome d’Abidjan a engagé d’importants chantiers qui ont contribué à sa compétitivité à savoir :
- Le nouveau canal de Vridi dont les travaux d’élargissement et d’approfondissement sont achevés, et qui a été inauguré par le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY le jeudi 21 février 2019. Il va permettre au Port d’Abidjan d’accueillir tout type de navire notamment des navires de plus de 260 mètres de long ;
- la réalisation d’importants travaux de développement en cours, notamment la finalisation des travaux d’infrastructures du deuxième Terminal à Conteneurs (TC2), l’approfondissement des quais 13 et 14, la mise en service du boulevard situé entre le carrefour Comafrique et la gendarmerie du port, offrant une voie alternative au boulevard du port.
- l’ouverture de voies de desserte comprenant un pont devant relier les quartiers de Vridi (Port-Bouët) et de Zone 4 (Marcory). D’un coût estimé à 560 milliards de FCFA, les travaux sont financés à 85 % par un prêt de la banque chinoise d’import-export China Exim Bank. Les 15 % restants sont supportés par l’État ivoirien et des banques locales et régionales.
Dans cette dynamique, le volume du trafic global du Port Autonome d’Abidjan a atteint 25. 827.167 tonnes en 2019. Un chiffre en hausse de 7% par rapport à celui de 2018.
En ce qui concerne le Port de San Pedro les résultats opérationnels et financiers de l’activité portuaire sont en hausse constante avec :
· Le Chiffre d’Affaires en progression continue depuis 2011 et le résultat d’exploitation se consolide à +160 millions de FCFA en 2019 avec un résultat net bénéficiaire de 671 millions de FCFA ;
· Le trafic d’origine destination (import et export) à forte valeur ajoutée en progression, de 3% entre 2016 et 2017, et de 6% sur la période 2017 à 2018, a augmenté de 31% de 2018 à 2019 ;
· Le trafic global à fin 2019, a atteint le cap de 5,065 millions de tonnes, enregistrant une hausse de 24% par rapport à 2018.
Ces évolutions témoignent du renforcement de la part de marché du Port de San Pedro en Côte d’Ivoire pour les produits tels que le cacao, le caoutchouc, l’huile de palme et dérivés d’une part et d’autre part des actions commerciales ardues menées par la Communauté portuaire en direction des produits nouveaux à fort potentiel qui jusque-là ne transitaient pas par le port de San Pedro. Il s’agit de l’engrais, de la noix de cajou, du coton des régions nord ivoiriennes, du Mali et même du Burkina Faso, du nickel et du manganèse.
Ces différents résultats obtenus au cours de ces dernières années ont valu au Port Autonome de San Pedro (PASP) la reconnaissance par l’Etat à travers le Prix de la deuxième entreprise publique de Côte d’Ivoire dans la catégorie Performances économiques et financières et le Prix Qualitas 2019 dans la catégorie « Efficacité Opérationnelle du SMIQSE ».
En 2019, des travaux de modernisation et d’extension du port avec l’appui du Gouvernement ont démarré.
Il s’agit notamment des travaux concernant
· le déplacement et l’extension du terminal à conteneurs (TCSP) : deux postes à quai pouvant accueillir deux navires d’une capacité de 14 000 EVP, avec 30 ha de terre-pleins, d’une capacité de 1 000 000 EVP/an ;
· la construction et l’exploitation d’un terminal industriel polyvalent (TIPSP) : de deux quais de 300 mètres linéaire chacun fondés à 15 mètres avec 14 ha destinés au trafic de minerais (fer, manganèse, clinker, engrais, etc.) ;
· l’aménagement et l’exploitation d’un terminal polyvalent commercial (TPCSP) : dans l’enceinte portuaire actuel sous douane, pour le traitement de marchandises conventionnelles, de trafic roulier, d’exportation d’huile de palme et d’importation de céréales;
· l’aménagement d’une zone économique de 150 ha viabilisée dans le domaine portuaire : comprenant la purge des terres de mauvaise tenue, la réalisation de remblai hydraulique, la mise en œuvre des voiries et réseaux divers (VRD) et le bitumage d’une voie de 4 km reliant le terminal à conteneurs à la zone viabilisée.
La poursuite de la mise en œuvre de ces projets portuaires en 2020 permettra de renforcer la compétitivité des ports d’Abidjan et de San Pedro en disposant d’une offre de services diversifiés et d’une plus grande faculté d’amélioration de performances.
Afin de sécuriser le transport par voie fluvio-lagunaire, nous aurons pour défi en 2020, de résoudre la question du balisage et de la surcharge dans les embarcations.
De même, nous devons travailler avec la plus grande attention, pour freiner les innombrables opérations de remblaiement entre la lagune et la mer.
Mesdames et Messieurs,
Le transport est l’un des secteurs ayant enregistré d’importants investissements ces dernières années. Si l’on prend en compte le métro, c’est plus de 2 000 milliards de francs CFA qui lui sont consacrés.
C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire et à Son Excellence Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, qui n’ont de cesse d’accorder une attention particulière au secteur des transports en Côte d’Ivoire.
La volonté du Président de la République et la détermination du Premier Ministre ont en effet favorisé ces avancées que nous célébrons aujourd’hui.
Mesdames et Messieurs,
Tous ces acquis sont le fruit de nos efforts conjugués. Qu’ils nous ouvrent les perspectives meilleures qui constitueront pour nous une bonne rampe pour contribuer au développement de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais saisir cette occasion pour remercier chacune et chacun de vous pour sa franche collaboration et pour sa précieuse contribution à la réalisation de ces acquis.
Je remercie également les partenaires techniques et financiers (la Banque Mondiale, l’Union Européenne).
Vous voudrez bien noter que par la réalisation de tous nos projets, nous créerons les conditions de la modernisation du secteur des Transports afin de le rendre plus compétitif et plus accessible à nos concitoyens.
Mesdames et Messieurs,
Afin de contribuer à la lutte contre la vie chère du Programme Social du Gouvernement, nous devons redoubler nos efforts pour :
- Maitriser les coûts de transports des passagers ;
- Assurer la fluidité de la circulation ;
- Réduire les coûts de passage portuaire ;
- Contribuer au renforcement de la chaine logistique nationale.
Je vous invite avec moi-même à vous inscrire parfaitement dans cette dynamique.
Mesdames et Messieurs,
Chers collaborateurs,
Amis transporteurs,
C’est ensemble, dans le travail et la discipline, que nous arriverons à bon port, le succès étant au bout de l’effort. Je voudrais pouvoir compter sur vous, pour que solidairement nous relevions les nombreux et redoutables défis qui jalonnent notre domaine de compétence.
Je voudrais profiter de cette tribune pour inviter tous les Directeurs Généraux et Directeurs des structures conventionnées, et sous tutelle, à se recentrer sur les Conseils d’Administration.
Bonne et heureuse année 2020 à toutes et à tous !
Je vous remercie
Amadou Koné
Ministre des transports