x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 28 février 2020 | APA

Les autorités ivoiriennes invitées à ne pas autoriser le référendum constitutionnel guinéen en Côte d’Ivoire

© APA Par Lahassana BARRO
Les autorités ivoiriennes invitées à ne pas autoriser le référendum constitutionnel guinéen en Côte d`Ivoire
Des opposants guinéens de la section ivoirienne du Front national pour la défense de la constitution (FNDC, plateforme de l'opposition), ont demandé vendredi à Abidjan aux autorités ivoiriennes de ne pas autoriser la tenue du référendum constitutionnel couplé avec les législatives de leur pays en Côte d'Ivoire prévu dimanche prochain, estimant qu'il y a des « risques de troubles» de cette élection.

« Nous attirons l'attention des autorités ivoiriennes sur les risques qu'occasionneront ces scrutins en Côte d'Ivoire. Nous voudrions que l'on prenne la pleine mesure de ces dangers pour suspendre le processus en Côte d'Ivoire », a plaidé Souleymane Diallo, le coordonnateur du FNDC dans le pays dans une conférence de presse.

Selon M. Diallo, ce scrutin couplé est un « coup d'Etat constitutionnel » qu'entend opérer le président Guinéen Alpha Condé pour modifier la constitution guinéenne et briguer un troisième mandat.

Poursuivant le conférencier a accusé le pouvoir guinéen d'avoir mis en place en Côte d'Ivoire un groupe « qui est en train d'opérer un tri des cartes électorales sur la base des patronymes».

« Aucun responsable de l'opposition n'a reçu de cartes d'électeurs de ses militants...Ces cartes électorales vont être distribuées aux seuls guinéens supposés proche du pouvoir. Et les cartes des autres guinéens supposés être contre l'organisation du référendum et des législatives seront purement et simplement confisquées », a dénoncé M. Diallo qui dit avoir transmis des correspondances aux autorités ivoiriennes depuis le 21 février dernier pour la suspension de ce processus électoral.

«Nous voudrions que le gouvernement ivoirien n'autorise pas ce processus en Côte d'Ivoire pour ne pas apparaître complice de ce coup d'Etat constitutionnel», a espéré M. Diallo soulignant que la «colère monte» au sein de la diaspora guinéenne à deux jours de la tenue de ce scrutin.

«Quel que soit ce qui va se passer le dimanche, la lutte va continuer» car notre souci c'est que la Guinée se démocratise», a conclu le coordonnateur du FNDC qui avait à ses côtés pour la circonstance, des représentants de plusieurs opposants guinéens dont Cellou Dallein Diallo et Sydia Touré.

Les ressortissants guinéens en Côte d'Ivoire sont estimés à près d'un million de personnes. En 2015, seulement 35 000 électeurs guinéens ont effectivement pris part aux échéances électorales de leur pays en Côte d'Ivoire sur une population électorale d'environ 400 000 personnes.

Début février, le président Guinéen Alpha Condé dont l'opposition de son pays soupçonne de vouloir briguer un troisième mandat en modifiant la constitution, a fixé la date du référendum sur le projet de la nouvelle constitution et les législatives le 1er mars 2020.

Depuis octobre dernier, l'opposition guinéenne s'oppose à une révision constitutionnelle qui permettrait au président sortant Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ces manifestations Anti-Condé ont fait depuis lors une quarantaine de morts.

LB/ls/APA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ