Dans une déclaration transmise aux médias, l’homme politique, Akani Kobéna estime qu’à six mois des élections présidentielle en Côte d’Ivoire, il y a lieu de s’inquiéter. C’est pourquoi il invite pouvoir et opposition à un dialogue dès à présent. Ci-dessous, la déclaration intégrale.
Le jeudi 30 avril 2020, à Abidjan, les Présidents Konan Bédié du PDCI/RDA et Lauren t Gbagbo du FPI en accord avec leurs alliés, partis politiques et ONG de la CDRP et de EDS, ont ordonné la signature d’un accord de collaboration pour un projet de réconciliation des Ivoiriens pour une paix durable.
Dans la perspective des élections de fin 2020 en Côte d’Ivoire, il y a désormais deux blocs bien identifiés qui vont se disputer les suffrages des Ivoiriens.
Mais, à six mois d’une échéance pour le moins capitale pour notre pays un regard sur l’actualité politique et sociale telle que rendue au jour le jour par les médias, interpelle et inquiète.
Oui, si sa classe politique et tous ses fils et filles ne puisent pas en eux le courage de la simple vérité fraternelle, la Côte d’Ivoire pourrait revivre des heures troubles fin 2020.
En effet, alors que le PDCI, et le FPI, Konan Bédié et Laurent Gbagbo, lancent un appel de détresse pour sauver une Côte d’Ivoire victime de toutes les avanies et misères qu’ils ont énumérées.
Le RHDP se donne l’illusion d’être dans un pays de calme et de paix, où les élections ne seront que le grand happening social de tous les cinq ans.
Imperturbable, le gouvernement et son parti le RHDP , continuent dans la droite ligne d’une campagne électorale engagée, dans les faits, depuis plus de deux ans.
Il y investit sans vergogne ni retenue les moyens de l’état en hommes, matériels et biens divers, et en brandissant la carotte que les régions qui sauront bien voter seront celles-là que, victoires acquises, il saura en retour bien récompenser, en infrastructures et moyens de développement en même temps que la précieuse promotion des cadres.
Les stratèges, grands orateurs et hauts cadres du RHDP semblent déjà tenir pour acquis que leur candidat sera vainqueur au soir du 30 octobre, un second tour étant inimaginable.
Cette ambiance d’extase de victoire anticipée pourrait expliquer que le pouvoir RHDP n’ait pas accordé l’attention qu’il fallait au contexte et aux termes de la déclaration commune de toute l’opposition réunie signée le 30 avril.
L’accord entre le PDCI et le FPI fait remonter sa source et la légitimité de sa constitution à une plongée profonde dans les méandres des trois décennies d’épreuves que vit la Côte d’Ivoire depuis la disparition du Président Houphouët Boigny.
En effet, ce texte est à prendre comme un témoignage, ou même un testament commun, de Konan Bédié et Laurent Gbagbo, sur la douleur et le mal qu’ils ont pour la Côte d’Ivoire et voudraient voir prendre fin.
Ces deux fils de la Côte d’Ivoire ont eu l’heur d’accéder aux commandes de ses destinées. L’histoire aura par contre voulu qu’ils ne puissent pas réaliser tout ce qu’ils avaient en projet pour le développement du pays et le bonheur de ses populations.
Ils ont été frappés dans leur âme et leur chair par les événements violents qui les ont écartés du pouvoir d’état.
C’est ce qui leur confère une légitimité d’un ordre tout particulier pour appeler toutes les filles et les fils du pays à adhérer ce grand appel en la réconciliation.
Konan Bédié et Laurent Gbagbo posent que « toutes ces crises successives ont créé dans notre pays un sentiment de frustration, une fracture sociale sans précédent et une réelle crise de confiance. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est profondément divisée.
Le PDCI, le FPI, et leurs alliés et partenaires, qui constituent la majorité démographique, sociale et politique en Côte d’Ivoire, placent désormais en avant de leurs actions et luttes politiques les décisions et mesures à prendre et appliquer pour le retour à une Cote d’Ivoire assainie, apaisée, ou le citoyen retrouvera la joie de vivre, et où les suites et séquelles des crises et conflits politiques auront laissé la place à une nouvelle conscience de vie en collectivité en confiance et en harmonie.
Ils ont énuméré une liste de tous les travers à corriger pour y parvenir, et tout Ivoirien adulte les connait et les subit.
Le PDCI et le FPI continuent inlassablement de lancer au RHDP l’appel à l’instauration du sain climat d’entente et d’échange, qui est de mise dans tout pays démocratique, entre le parti au pouvoir et toute son opposition.
Le PDCI et le FPI répètent inlassablement au gouvernement RHDP que c’est à lui, au pouvoir d’état, de s’approprier cette vision et d’en piloter la mise en œuvre.
Aujourd’hui, plus que la pandémie de CORONAVIRUS dont le COVID¬-19, provisoirement peu létal, demeure à l’affût, c’est le déficit sinon même l’inexistence ou l’impossibilité d’un dialogue franc, fraternel et non biaisé ni manipulé entre pouvoir et opposition, qui gangrène la Côte d’Ivoire.
Cette ambiance délétère bloque les meilleures bonnes volontés, de part et d’autre, à telle enseigne que l’on n’a pas encore entendu reconnaître, dans les deux camps, que pour un grand nombre de raisons connues de tous, les élections présidentielles du 30 Octobre 2020, se doivent d’être repoussées.
C’est maintenant qu’en partant de ce constat, le gouvernement doit prendre l’initiative de reconvoquer toutes les parties, en laissant l’opposition constituer librement sa délégation, pour les vrais tours de table préliminaires.
L’échec de l’accord sur le cadre électoral doit être oublié, et l’on devrait même s’en inspirer pour mieux savoir se parler pour aller de l’avant car il s’agit de l’intérêt du pays et de tous.
Il faut se dire qu’aller à des élections organisées pour une institution où l’opposition ne se retrouve pas et qu’elle ne reconnait pas est un échec pour la Côte d’Ivoire en termes de niveau de démocratie et de culture politique.
Le bon sens et la conséquence dans la démarche interdisent à l’opposition PDCI / FPI et ses partenaires de prendre part à une élection organisée par la CEI actuelle, dont la Direction, la Commission Centrale et les démembrements locaux sont presqu’exclusivement composés de militants et du RHDP.
Aller à une Présidentielle sans l’opposition, c’est l’image d’une cour d’école, où, à la récréation, tous les enfants quittent le jeu pour laisser seul le garnement violent, dominateur et égoïste qui accapare la balle et la garde pour lui seul.
La Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny mérite évidemment mieux.
La Côte d’Ivoire entière est à l’écoute du gouvernement RHDP au pouvoir.
Que la Côte d’Ivoire soit bénie !
Le 12 MAI 2020 KOBENA I. ANAKY.
Le jeudi 30 avril 2020, à Abidjan, les Présidents Konan Bédié du PDCI/RDA et Lauren t Gbagbo du FPI en accord avec leurs alliés, partis politiques et ONG de la CDRP et de EDS, ont ordonné la signature d’un accord de collaboration pour un projet de réconciliation des Ivoiriens pour une paix durable.
Dans la perspective des élections de fin 2020 en Côte d’Ivoire, il y a désormais deux blocs bien identifiés qui vont se disputer les suffrages des Ivoiriens.
Mais, à six mois d’une échéance pour le moins capitale pour notre pays un regard sur l’actualité politique et sociale telle que rendue au jour le jour par les médias, interpelle et inquiète.
Oui, si sa classe politique et tous ses fils et filles ne puisent pas en eux le courage de la simple vérité fraternelle, la Côte d’Ivoire pourrait revivre des heures troubles fin 2020.
En effet, alors que le PDCI, et le FPI, Konan Bédié et Laurent Gbagbo, lancent un appel de détresse pour sauver une Côte d’Ivoire victime de toutes les avanies et misères qu’ils ont énumérées.
Le RHDP se donne l’illusion d’être dans un pays de calme et de paix, où les élections ne seront que le grand happening social de tous les cinq ans.
Imperturbable, le gouvernement et son parti le RHDP , continuent dans la droite ligne d’une campagne électorale engagée, dans les faits, depuis plus de deux ans.
Il y investit sans vergogne ni retenue les moyens de l’état en hommes, matériels et biens divers, et en brandissant la carotte que les régions qui sauront bien voter seront celles-là que, victoires acquises, il saura en retour bien récompenser, en infrastructures et moyens de développement en même temps que la précieuse promotion des cadres.
Les stratèges, grands orateurs et hauts cadres du RHDP semblent déjà tenir pour acquis que leur candidat sera vainqueur au soir du 30 octobre, un second tour étant inimaginable.
Cette ambiance d’extase de victoire anticipée pourrait expliquer que le pouvoir RHDP n’ait pas accordé l’attention qu’il fallait au contexte et aux termes de la déclaration commune de toute l’opposition réunie signée le 30 avril.
L’accord entre le PDCI et le FPI fait remonter sa source et la légitimité de sa constitution à une plongée profonde dans les méandres des trois décennies d’épreuves que vit la Côte d’Ivoire depuis la disparition du Président Houphouët Boigny.
En effet, ce texte est à prendre comme un témoignage, ou même un testament commun, de Konan Bédié et Laurent Gbagbo, sur la douleur et le mal qu’ils ont pour la Côte d’Ivoire et voudraient voir prendre fin.
Ces deux fils de la Côte d’Ivoire ont eu l’heur d’accéder aux commandes de ses destinées. L’histoire aura par contre voulu qu’ils ne puissent pas réaliser tout ce qu’ils avaient en projet pour le développement du pays et le bonheur de ses populations.
Ils ont été frappés dans leur âme et leur chair par les événements violents qui les ont écartés du pouvoir d’état.
C’est ce qui leur confère une légitimité d’un ordre tout particulier pour appeler toutes les filles et les fils du pays à adhérer ce grand appel en la réconciliation.
Konan Bédié et Laurent Gbagbo posent que « toutes ces crises successives ont créé dans notre pays un sentiment de frustration, une fracture sociale sans précédent et une réelle crise de confiance. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est profondément divisée.
Le PDCI, le FPI, et leurs alliés et partenaires, qui constituent la majorité démographique, sociale et politique en Côte d’Ivoire, placent désormais en avant de leurs actions et luttes politiques les décisions et mesures à prendre et appliquer pour le retour à une Cote d’Ivoire assainie, apaisée, ou le citoyen retrouvera la joie de vivre, et où les suites et séquelles des crises et conflits politiques auront laissé la place à une nouvelle conscience de vie en collectivité en confiance et en harmonie.
Ils ont énuméré une liste de tous les travers à corriger pour y parvenir, et tout Ivoirien adulte les connait et les subit.
Le PDCI et le FPI continuent inlassablement de lancer au RHDP l’appel à l’instauration du sain climat d’entente et d’échange, qui est de mise dans tout pays démocratique, entre le parti au pouvoir et toute son opposition.
Le PDCI et le FPI répètent inlassablement au gouvernement RHDP que c’est à lui, au pouvoir d’état, de s’approprier cette vision et d’en piloter la mise en œuvre.
Aujourd’hui, plus que la pandémie de CORONAVIRUS dont le COVID¬-19, provisoirement peu létal, demeure à l’affût, c’est le déficit sinon même l’inexistence ou l’impossibilité d’un dialogue franc, fraternel et non biaisé ni manipulé entre pouvoir et opposition, qui gangrène la Côte d’Ivoire.
Cette ambiance délétère bloque les meilleures bonnes volontés, de part et d’autre, à telle enseigne que l’on n’a pas encore entendu reconnaître, dans les deux camps, que pour un grand nombre de raisons connues de tous, les élections présidentielles du 30 Octobre 2020, se doivent d’être repoussées.
C’est maintenant qu’en partant de ce constat, le gouvernement doit prendre l’initiative de reconvoquer toutes les parties, en laissant l’opposition constituer librement sa délégation, pour les vrais tours de table préliminaires.
L’échec de l’accord sur le cadre électoral doit être oublié, et l’on devrait même s’en inspirer pour mieux savoir se parler pour aller de l’avant car il s’agit de l’intérêt du pays et de tous.
Il faut se dire qu’aller à des élections organisées pour une institution où l’opposition ne se retrouve pas et qu’elle ne reconnait pas est un échec pour la Côte d’Ivoire en termes de niveau de démocratie et de culture politique.
Le bon sens et la conséquence dans la démarche interdisent à l’opposition PDCI / FPI et ses partenaires de prendre part à une élection organisée par la CEI actuelle, dont la Direction, la Commission Centrale et les démembrements locaux sont presqu’exclusivement composés de militants et du RHDP.
Aller à une Présidentielle sans l’opposition, c’est l’image d’une cour d’école, où, à la récréation, tous les enfants quittent le jeu pour laisser seul le garnement violent, dominateur et égoïste qui accapare la balle et la garde pour lui seul.
La Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny mérite évidemment mieux.
La Côte d’Ivoire entière est à l’écoute du gouvernement RHDP au pouvoir.
Que la Côte d’Ivoire soit bénie !
Le 12 MAI 2020 KOBENA I. ANAKY.