A la fin d’une réunion qu’il a présidée, samedi dernier à l’espace "Blue Lagoon" à Grand-Bassam, Georges Philipe Ezaley, vice-président du Pdci-Rda, secrétaire exécutif, délégué, a fait le point aux journalistes. Il s’est aussi exprimé sur des sujets d’actualité.
Vous venez d’entretenir les responsables de base du Pdci-Rda. Que doit-on retenir de cette rencontre ?
J’ai voulu rencontrer la hiérarchie politique du Pdci de Grand-Bassam. Les membres du Bureau politique, les membres du Comité des sages, les secrétaires généraux de section, pour aujourd’hui. Ça va se poursuivre, par la suite, avec les Comités de base, les jeunes et les femmes. Evidemment, c’est une rencontre qui avait plusieurs points à l’ordre du jour. Le premier, c’était de leur rendre compte de mes tournées dans les différentes sections, puisqu’on voulait mobiliser notre personnel politique de base. Ça m’a donc emmené à faire des tournées dans plus de 20 sections. Je suis allé, section par section, pour rencontrer le personnel politique dirigeant, c’est-à-dire les membres des bureaux des sections, les Ufpdci des sections, les Jpdci des sections, les comités de base etc. En tout cas, ça s’est très bien passé. Il fallait donc que je rende compte de cela à la hiérarchie politique du Pdci à Bassam. La deuxième chose, c’était de mettre un accent sur la question de la délivrance des pièces et l’enrôlement sur la liste électorale. Là également, le point leur a été fait. C’est un point partiel, puisqu’on n’est pas encore à la fin de l’opération. Mais déjà là aussi, on a eu un bon retour de nos militants qui sont vraiment mobilisés. On regrette beaucoup la lenteur observée dans la délivrance des certificats de nationalité, puisqu’on a encore des centaines de certificats de nationalité qui ne sont pas encore revenus signés. Et donc, c’est ce qui nous inquiète un peu. Mais on veut un engouement important, mais également, j’ai fait faire un appel à parrainage pour pouvoir payer les timbres des uns et des autres. Là aussi, il y a eu un bon retour des cadres militants qui ont offert des sommes pour cela. Le troisième point évoqué concerne le nouveau bureau de la délégation départementale, parce que nous devons commencer à travailler sur le terrain et le délégué, tout seul, ne peut le faire. Il a besoin d’une équipe. Donc, le bureau qui a été proposé compte 23 membres et a été accepté par la hiérarchie, c’est-à-dire la Direction du parti. Ce bureau a été présenté officiellement. Il est composé de femmes, de jeunes, de manière géopolitique pour qu’on puisse avoir plus de sensibilités du Pdci dans notre département. Le dernier point, c’est la convention. Il faut commencer à préparer ceux qui vont y aller. Il y a les secrétaires généraux de sections, les membres du Bureau politique, les membres du Comité des sages et éventuellement, ceux du Grand conseil régional qui seront nommés. Il faut qu’ils soient à jour de leurs cotisations pour 2020 et comme ça va se passer dans le chef-lieu de région, c’est-à-dire à Aboisso, il faut qu’on regarde tous comment on va s’organiser pour y aller. Etant entendu que nous, notre candidat à Bassam, est connu. Puisque si vous vous rappelez, le secrétaire exécutif en chef était venu pour faire des dons à l’occasion de la COVID-19. Nous l’avons chargé de porter un message au président du parti, pour lui dire que pour nous, c’est lui, la personne la mieux indiquée pour aller aux élections du 31 octobre 2020. Evidemment, quand vous lancez un message comme ça, vous devez vous organiser pour le plébisciter. Il faut donc commencer à préparer la convention. On va y aller. Comment faire en sorte que tous nos militants votants puissent aller dans le même sens. C’est un peu ce que nous avons évoqué tout à l’heure et par la suite, toute la campagne électorale qui va s’en suivre. On aura à travailler là-dessus. Donc, c’est une réunion positive avec la haute hiérarchie du Pdci à Bassam et ça va se poursuivre pour que tout le monde soit dans le train de la victoire du Pdci.
Bassam a choisi Bédié comme candidat, lors du passage du secrétaire exécutif en chef, mais il y a une autre candidature exprimée. En votre qualité de vice-président et délégué, quelle réaction face à cela ?
Ecoutez, c’est une question de principe. A partir du moment où nous, à Bassam, il y a plus d’un mois en arrière, avons demandé au secrétaire exécutif en chef, de porter ce message au président du parti, et que Bassam l’accompagnera, pour nous, le débat est clos. Vous comprenez. C’est un débat clos pour nous. Nous sommes même très heureux qu’à partir de ce que nous avons dit ici, peut-être que d’autres également ont dit, la Direction du parti, elle-même qui a demandé cela au président du parti. Au cours de cette cérémonie mémorable du 20 juin, chez lui à la maison, avec la renonciation annoncée de certains d’entre nous, qui avaient également des ambitions, mais qui ont accepté de se mettre derrière le président du parti, nous disons que c’est ça la sagesse. C’est ce qu’il aurait fallu que tout le monde fasse. Donc, pour nous, je n’ai pas envie d’utiliser d’autres expressions pour ne pas choquer, mais, on n’a pas de doute au sortir de cette convention, le président sera plébiscité, mais mieux au 31 octobre 2020, il sera le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire. Vous savez, le président Bédié, il faut l’observer. Je pense qu’en d’autres occasions, on pourra revenir sur tout ça. Mais, il faut l’observer. C’est un monsieur, moi, qui me fascine. Il a été très lucide, très engagé, avec beaucoup de maestria, très fin, il a refusé que le Pdci soit liquidé. Or en face, ils ont tous les moyens. Ils auraient pu arriver à leurs fins. Mais, le président a réussi ce premier combat qui n’était pas évident. Il faut qu’on le sache. Parce qu’aujourd’hui, tous les partis sont divisés au profit d’un seul parti, sauf le Pdci. Donc, c’est une bataille importante que, de manière extraordinaire, le président a remportée. On emmène la justice contre le Pdci-Rda, du jamais vu. On a pris son logo de force, on a créé des mouvements : "En marche", "Pdci-renaissance". Tout ça pourquoi ? C’était pour liquider le Pdci. Aujourd’hui, on dit que tel parti est par ici, tel autre est par là, mais le Pdci est entier. Comme j’ai l’habitude de le dire, le tronc Bédié est là, la racine Houphouët est en bas, les branches et les feuilles que nous sommes, nous sommes-là. Même si des branches ont été enlevées pour aller quelque part, le Pdci est là. Il tient grâce à Bédié. Donc, ce monsieur-là, c’est le seul qui a su tenir tête à cette puissance d’en face, avec maestria, sans bruit. Le Pdci est là plus que jamais, debout. C’est ce monsieur-là qui va aller nous reprendre le pouvoir d’Etat le 31 octobre 2020.
Vous êtes secrétaire exécutif du Pdci, chargé des Relations avec les partis politiques. Pouvez-vous nous parler un peu de votre mission ? Est-ce que les militants du Pdci sont en droit d’espérer une franche collaboration des autres partis pour le vote du 31 octobre 2020 ?
Normalement, j’ai un chef. C’est le secrétaire exécutif en chef, c’est à lui que vous devriez poser cette question. Moi, j’ai accompli des missions dans le cadre de cette charge que j’ai. Et je peux vous avouer que le travail que nous faisons avec nos frères et amis du Fpi et des autres partis qui sont donc dans notre plateforme non idéologique, on est en train de semer l’avenir de la Côte d’Ivoire ensemble. Et j’ai beaucoup d’espoir dans ce qui est en train d’être fait. On a signé l’accord cadre, on a demandé ensuite à nos Directions locales de travailler ensemble. Et il y a d’autres choses sur lesquelles, nous sommes en train de travailler. Mais, je veux dire que ce n’est pas à moi de répondre à votre question, mais j’ai beaucoup d’espoir. Surtout qu’il y a eu cette rencontre historique entre le président Bédié et son jeune frère Laurent Gbagbo. Il s’est déplacé pour aller le voir. C’est pourquoi, je dis que le président Bédié, ce n’est pas le pouvoir, c’est la Côte d’Ivoire qui l’intéresse. Le bien de la Côte d’Ivoire. Ça, personne à la limite, se met de côté. Il avait des problèmes soit disant avec le président Ouattara. Il s’est mis avec lui. Donc, il s’est effacé. Il avait des problèmes politiques avec le président Gbagbo, aujourd’hui ils sont ensemble. Donc, c’est quelqu’un qui sait se mettre en arrière pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire et il l’a prouvé plusieurs fois. C’est pour ça que moi, je ne suis pas inquiet outre mesure pour l’avenir. Ce monsieur a une vision très claire pour notre pays. Je vais vous étonner. Vous savez, ils n’ont pas pu liquider le Pdci, mais quand on fait l’appel de Daoukro, on dit quoi ? Nous étions assis, moi, j’étais à Daoukro, ce jour-là. On dit alternance politique entre les deux partis. Donc, nous on était dans cette vision, l’alternance, quand, on a entendu le discours. Et puis, après, l’alternance de la part de nos amis est devenu quoi ? Ils ont dit qu’on prendra le meilleur d’entre nous. Ils ne voulaient pas l’alternance politique, mais qu’ils prendraient le meilleur d’entre nous. Mais quand on regarde le meilleur, c’était qui ? Parce que si le président Ouattara, après ses deux mandats, ne faisait plus de mandat, le meilleur d’entre nous, c’était qui ? C’est le président Bédié. Ministre de l’Economie et des finances, Ambassadeur, président de l’Assemblée nationale, président de la République. Donc, quand on regarde dans toute la classe politique, le meilleur c’était qui ? Le meilleur, c’était lui. Mais pourquoi, vous ne voulez pas que ce soit lui ? On a dit qu’il faut unifier les partis. Comme ça, c’est une seule voix qui parle. Et c’est là la lucidité dont je parlais tout à l’heure, l’intelligence. Surtout que ça entrainaît la liquidation du Pdci. Ils se retrouvent là-bas. Mais le meilleur d’entre eux, en ce moment-là, ça devait être qui ? Moi, quand je regarde après le président Ouattara, c’est qui ? C’est Duncan. Deux fois Premier ministre, une fois ministre d’Etat et des Affaires étrangères et vice-président. Comme, ils ne voulaient pas non plus de Duncan, alors, on dit : nouvelle génération. Vous voyez comment cette affaire évolue. Alternance politique, non, ça ne les arrange pas. Le meilleur d’entre eux, ça ne les arrange pas. Le dernier argument, c’est la nouvelle génération. Pour écarter qui ? Pour écarter Duncan. Ça leur fait dire quoi ? Nouvelle génération, c’est pour l’opposer à qui ? Au président Bédié. Mais c’est peine perdue. Parce que pourquoi veut-on opposer la jeunesse au doyen, aux personnes âgées. Ça n’a pas de raison d’être. Vous savez, il y a un adage qui dit : "si jeunesse savait, si vieillesse pouvait". Ça veut dire que quelque part, les adages, ce sont des vérités profondes. Ça veut dire quelque part, on a besoin et de la jeunesse et des vieux pour avancer de manière harmonieuse. Mais là, on essaye de les opposer. Ce n’est pas bon. Vous allez voir qu’aujourd’hui, leur nouvelle trouvaille, ça va être : vieux. Mais diantre, vieux en Afrique, ce n’est pas mauvais. Si vous vous rappelez, le président Houphouët, on était heureux quand il parlait. On disait : le vieux ! Mais ? Il était vieux, mais est-ce que ça posait un problème à la Côte d’Ivoire ? Pourquoi aujourd’hui ça doit poser un problème à la Côte d’Ivoire ? Pourquoi ? Moi, je ne comprends pas. On fabrique des expressions, des mots et puis, on fait mousser et puis on fait beaucoup d’enfumage dessus. C’est comme cette affaire d’émergence. Aujourd’hui, est-ce qu’on parle d’émergence ? On dit Ivoirien nouveau, est-ce qu’aujourd’hui vous entendez quelqu’un parler d’Ivoirien nouveau ? Donc, on fabrique des choses, on jette et puis… donc aujourd’hui, ce qu’ils fabriquent, c’est : vieux. Mais vieux-là, hier, on a eu notre vieux, c’est Houphouët. Aujourd’hui, notre vieux, c’est Bédié et on va aller avec lui.
Vous venez d’entretenir les responsables de base du Pdci-Rda. Que doit-on retenir de cette rencontre ?
J’ai voulu rencontrer la hiérarchie politique du Pdci de Grand-Bassam. Les membres du Bureau politique, les membres du Comité des sages, les secrétaires généraux de section, pour aujourd’hui. Ça va se poursuivre, par la suite, avec les Comités de base, les jeunes et les femmes. Evidemment, c’est une rencontre qui avait plusieurs points à l’ordre du jour. Le premier, c’était de leur rendre compte de mes tournées dans les différentes sections, puisqu’on voulait mobiliser notre personnel politique de base. Ça m’a donc emmené à faire des tournées dans plus de 20 sections. Je suis allé, section par section, pour rencontrer le personnel politique dirigeant, c’est-à-dire les membres des bureaux des sections, les Ufpdci des sections, les Jpdci des sections, les comités de base etc. En tout cas, ça s’est très bien passé. Il fallait donc que je rende compte de cela à la hiérarchie politique du Pdci à Bassam. La deuxième chose, c’était de mettre un accent sur la question de la délivrance des pièces et l’enrôlement sur la liste électorale. Là également, le point leur a été fait. C’est un point partiel, puisqu’on n’est pas encore à la fin de l’opération. Mais déjà là aussi, on a eu un bon retour de nos militants qui sont vraiment mobilisés. On regrette beaucoup la lenteur observée dans la délivrance des certificats de nationalité, puisqu’on a encore des centaines de certificats de nationalité qui ne sont pas encore revenus signés. Et donc, c’est ce qui nous inquiète un peu. Mais on veut un engouement important, mais également, j’ai fait faire un appel à parrainage pour pouvoir payer les timbres des uns et des autres. Là aussi, il y a eu un bon retour des cadres militants qui ont offert des sommes pour cela. Le troisième point évoqué concerne le nouveau bureau de la délégation départementale, parce que nous devons commencer à travailler sur le terrain et le délégué, tout seul, ne peut le faire. Il a besoin d’une équipe. Donc, le bureau qui a été proposé compte 23 membres et a été accepté par la hiérarchie, c’est-à-dire la Direction du parti. Ce bureau a été présenté officiellement. Il est composé de femmes, de jeunes, de manière géopolitique pour qu’on puisse avoir plus de sensibilités du Pdci dans notre département. Le dernier point, c’est la convention. Il faut commencer à préparer ceux qui vont y aller. Il y a les secrétaires généraux de sections, les membres du Bureau politique, les membres du Comité des sages et éventuellement, ceux du Grand conseil régional qui seront nommés. Il faut qu’ils soient à jour de leurs cotisations pour 2020 et comme ça va se passer dans le chef-lieu de région, c’est-à-dire à Aboisso, il faut qu’on regarde tous comment on va s’organiser pour y aller. Etant entendu que nous, notre candidat à Bassam, est connu. Puisque si vous vous rappelez, le secrétaire exécutif en chef était venu pour faire des dons à l’occasion de la COVID-19. Nous l’avons chargé de porter un message au président du parti, pour lui dire que pour nous, c’est lui, la personne la mieux indiquée pour aller aux élections du 31 octobre 2020. Evidemment, quand vous lancez un message comme ça, vous devez vous organiser pour le plébisciter. Il faut donc commencer à préparer la convention. On va y aller. Comment faire en sorte que tous nos militants votants puissent aller dans le même sens. C’est un peu ce que nous avons évoqué tout à l’heure et par la suite, toute la campagne électorale qui va s’en suivre. On aura à travailler là-dessus. Donc, c’est une réunion positive avec la haute hiérarchie du Pdci à Bassam et ça va se poursuivre pour que tout le monde soit dans le train de la victoire du Pdci.
Bassam a choisi Bédié comme candidat, lors du passage du secrétaire exécutif en chef, mais il y a une autre candidature exprimée. En votre qualité de vice-président et délégué, quelle réaction face à cela ?
Ecoutez, c’est une question de principe. A partir du moment où nous, à Bassam, il y a plus d’un mois en arrière, avons demandé au secrétaire exécutif en chef, de porter ce message au président du parti, et que Bassam l’accompagnera, pour nous, le débat est clos. Vous comprenez. C’est un débat clos pour nous. Nous sommes même très heureux qu’à partir de ce que nous avons dit ici, peut-être que d’autres également ont dit, la Direction du parti, elle-même qui a demandé cela au président du parti. Au cours de cette cérémonie mémorable du 20 juin, chez lui à la maison, avec la renonciation annoncée de certains d’entre nous, qui avaient également des ambitions, mais qui ont accepté de se mettre derrière le président du parti, nous disons que c’est ça la sagesse. C’est ce qu’il aurait fallu que tout le monde fasse. Donc, pour nous, je n’ai pas envie d’utiliser d’autres expressions pour ne pas choquer, mais, on n’a pas de doute au sortir de cette convention, le président sera plébiscité, mais mieux au 31 octobre 2020, il sera le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire. Vous savez, le président Bédié, il faut l’observer. Je pense qu’en d’autres occasions, on pourra revenir sur tout ça. Mais, il faut l’observer. C’est un monsieur, moi, qui me fascine. Il a été très lucide, très engagé, avec beaucoup de maestria, très fin, il a refusé que le Pdci soit liquidé. Or en face, ils ont tous les moyens. Ils auraient pu arriver à leurs fins. Mais, le président a réussi ce premier combat qui n’était pas évident. Il faut qu’on le sache. Parce qu’aujourd’hui, tous les partis sont divisés au profit d’un seul parti, sauf le Pdci. Donc, c’est une bataille importante que, de manière extraordinaire, le président a remportée. On emmène la justice contre le Pdci-Rda, du jamais vu. On a pris son logo de force, on a créé des mouvements : "En marche", "Pdci-renaissance". Tout ça pourquoi ? C’était pour liquider le Pdci. Aujourd’hui, on dit que tel parti est par ici, tel autre est par là, mais le Pdci est entier. Comme j’ai l’habitude de le dire, le tronc Bédié est là, la racine Houphouët est en bas, les branches et les feuilles que nous sommes, nous sommes-là. Même si des branches ont été enlevées pour aller quelque part, le Pdci est là. Il tient grâce à Bédié. Donc, ce monsieur-là, c’est le seul qui a su tenir tête à cette puissance d’en face, avec maestria, sans bruit. Le Pdci est là plus que jamais, debout. C’est ce monsieur-là qui va aller nous reprendre le pouvoir d’Etat le 31 octobre 2020.
Vous êtes secrétaire exécutif du Pdci, chargé des Relations avec les partis politiques. Pouvez-vous nous parler un peu de votre mission ? Est-ce que les militants du Pdci sont en droit d’espérer une franche collaboration des autres partis pour le vote du 31 octobre 2020 ?
Normalement, j’ai un chef. C’est le secrétaire exécutif en chef, c’est à lui que vous devriez poser cette question. Moi, j’ai accompli des missions dans le cadre de cette charge que j’ai. Et je peux vous avouer que le travail que nous faisons avec nos frères et amis du Fpi et des autres partis qui sont donc dans notre plateforme non idéologique, on est en train de semer l’avenir de la Côte d’Ivoire ensemble. Et j’ai beaucoup d’espoir dans ce qui est en train d’être fait. On a signé l’accord cadre, on a demandé ensuite à nos Directions locales de travailler ensemble. Et il y a d’autres choses sur lesquelles, nous sommes en train de travailler. Mais, je veux dire que ce n’est pas à moi de répondre à votre question, mais j’ai beaucoup d’espoir. Surtout qu’il y a eu cette rencontre historique entre le président Bédié et son jeune frère Laurent Gbagbo. Il s’est déplacé pour aller le voir. C’est pourquoi, je dis que le président Bédié, ce n’est pas le pouvoir, c’est la Côte d’Ivoire qui l’intéresse. Le bien de la Côte d’Ivoire. Ça, personne à la limite, se met de côté. Il avait des problèmes soit disant avec le président Ouattara. Il s’est mis avec lui. Donc, il s’est effacé. Il avait des problèmes politiques avec le président Gbagbo, aujourd’hui ils sont ensemble. Donc, c’est quelqu’un qui sait se mettre en arrière pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire et il l’a prouvé plusieurs fois. C’est pour ça que moi, je ne suis pas inquiet outre mesure pour l’avenir. Ce monsieur a une vision très claire pour notre pays. Je vais vous étonner. Vous savez, ils n’ont pas pu liquider le Pdci, mais quand on fait l’appel de Daoukro, on dit quoi ? Nous étions assis, moi, j’étais à Daoukro, ce jour-là. On dit alternance politique entre les deux partis. Donc, nous on était dans cette vision, l’alternance, quand, on a entendu le discours. Et puis, après, l’alternance de la part de nos amis est devenu quoi ? Ils ont dit qu’on prendra le meilleur d’entre nous. Ils ne voulaient pas l’alternance politique, mais qu’ils prendraient le meilleur d’entre nous. Mais quand on regarde le meilleur, c’était qui ? Parce que si le président Ouattara, après ses deux mandats, ne faisait plus de mandat, le meilleur d’entre nous, c’était qui ? C’est le président Bédié. Ministre de l’Economie et des finances, Ambassadeur, président de l’Assemblée nationale, président de la République. Donc, quand on regarde dans toute la classe politique, le meilleur c’était qui ? Le meilleur, c’était lui. Mais pourquoi, vous ne voulez pas que ce soit lui ? On a dit qu’il faut unifier les partis. Comme ça, c’est une seule voix qui parle. Et c’est là la lucidité dont je parlais tout à l’heure, l’intelligence. Surtout que ça entrainaît la liquidation du Pdci. Ils se retrouvent là-bas. Mais le meilleur d’entre eux, en ce moment-là, ça devait être qui ? Moi, quand je regarde après le président Ouattara, c’est qui ? C’est Duncan. Deux fois Premier ministre, une fois ministre d’Etat et des Affaires étrangères et vice-président. Comme, ils ne voulaient pas non plus de Duncan, alors, on dit : nouvelle génération. Vous voyez comment cette affaire évolue. Alternance politique, non, ça ne les arrange pas. Le meilleur d’entre eux, ça ne les arrange pas. Le dernier argument, c’est la nouvelle génération. Pour écarter qui ? Pour écarter Duncan. Ça leur fait dire quoi ? Nouvelle génération, c’est pour l’opposer à qui ? Au président Bédié. Mais c’est peine perdue. Parce que pourquoi veut-on opposer la jeunesse au doyen, aux personnes âgées. Ça n’a pas de raison d’être. Vous savez, il y a un adage qui dit : "si jeunesse savait, si vieillesse pouvait". Ça veut dire que quelque part, les adages, ce sont des vérités profondes. Ça veut dire quelque part, on a besoin et de la jeunesse et des vieux pour avancer de manière harmonieuse. Mais là, on essaye de les opposer. Ce n’est pas bon. Vous allez voir qu’aujourd’hui, leur nouvelle trouvaille, ça va être : vieux. Mais diantre, vieux en Afrique, ce n’est pas mauvais. Si vous vous rappelez, le président Houphouët, on était heureux quand il parlait. On disait : le vieux ! Mais ? Il était vieux, mais est-ce que ça posait un problème à la Côte d’Ivoire ? Pourquoi aujourd’hui ça doit poser un problème à la Côte d’Ivoire ? Pourquoi ? Moi, je ne comprends pas. On fabrique des expressions, des mots et puis, on fait mousser et puis on fait beaucoup d’enfumage dessus. C’est comme cette affaire d’émergence. Aujourd’hui, est-ce qu’on parle d’émergence ? On dit Ivoirien nouveau, est-ce qu’aujourd’hui vous entendez quelqu’un parler d’Ivoirien nouveau ? Donc, on fabrique des choses, on jette et puis… donc aujourd’hui, ce qu’ils fabriquent, c’est : vieux. Mais vieux-là, hier, on a eu notre vieux, c’est Houphouët. Aujourd’hui, notre vieux, c’est Bédié et on va aller avec lui.