Bouaflé- Des chefs de Bouaflé ont confié mercredi 15 juillet 2020 à l’AIP que leur allié, l’ex-premier ministre Amadou Gon Coulibaly ne sera pas inhumé samedi à Korhogo sans l’autorisation du peuple Gouro.
« C’est avec amertume que j’ai appris depuis le 8 juillet la mort de mon sujet, Amadou Gon Coulibaly. Je l’ai vu très jeune à Korhogo. Je suis très affligé. Un sénoufo qui meurt, c’est un Gouro qui est mort et je demande aux Sénoufo d’attendre notre autorisation avant de faire quoique ce soit. Sans l’autorisation des Gouro, Gon Coulibaly ne sera pas inhumé », a indiqué le chef du village de Koblata, Flazan Hué Bi Ouaï Léon.
« Pour notre allié Gon Coulibaly qui est mort, je demande aux Gouro d’aller à Korhogo pour attendre l’arrivée de sa dépouille. Tant que les Sénoufo n’auront pas payé ce que nous demandons, il ne sera pas enterré à Korhogo. Nous allons prendre notre corps pour l’enterrer à Bouaflé, la capitale des Gouro. Je demande donc aux Sénoufo de prendre une autorisation auprès des Gouro pour l’enterrement de notre sujet », a souligné, pour sa part, le chef du village de Déhita, Dié Bi Irié Roger.
Ces chefs traditionnels ont saisi cette occasion pour saluer la bonne cohabitation entre les Sénoufo vivant dans la Marahoué et le peuple Gouro, expliquant l’origine de cette alliance.
« Nous sommes tous du nord. Le Gouro est venu du nord. On a fait l’alliance à partir du Mali. C’est de là-bas que nous sommes descendus avec les Sénoufo. (...). Les Sénoufo sont nos frères. Nous ne devons pas verser le sang d’un Sénoufo. Pareil pour les Sénoufo », a dit le chef Roger.
Décédé le 8 juillet à Abidjan, Amadou Gon Coulibaly sera inhumé vendredi à Korhogo, sa ville d’origine.
ns/ask
« C’est avec amertume que j’ai appris depuis le 8 juillet la mort de mon sujet, Amadou Gon Coulibaly. Je l’ai vu très jeune à Korhogo. Je suis très affligé. Un sénoufo qui meurt, c’est un Gouro qui est mort et je demande aux Sénoufo d’attendre notre autorisation avant de faire quoique ce soit. Sans l’autorisation des Gouro, Gon Coulibaly ne sera pas inhumé », a indiqué le chef du village de Koblata, Flazan Hué Bi Ouaï Léon.
« Pour notre allié Gon Coulibaly qui est mort, je demande aux Gouro d’aller à Korhogo pour attendre l’arrivée de sa dépouille. Tant que les Sénoufo n’auront pas payé ce que nous demandons, il ne sera pas enterré à Korhogo. Nous allons prendre notre corps pour l’enterrer à Bouaflé, la capitale des Gouro. Je demande donc aux Sénoufo de prendre une autorisation auprès des Gouro pour l’enterrement de notre sujet », a souligné, pour sa part, le chef du village de Déhita, Dié Bi Irié Roger.
Ces chefs traditionnels ont saisi cette occasion pour saluer la bonne cohabitation entre les Sénoufo vivant dans la Marahoué et le peuple Gouro, expliquant l’origine de cette alliance.
« Nous sommes tous du nord. Le Gouro est venu du nord. On a fait l’alliance à partir du Mali. C’est de là-bas que nous sommes descendus avec les Sénoufo. (...). Les Sénoufo sont nos frères. Nous ne devons pas verser le sang d’un Sénoufo. Pareil pour les Sénoufo », a dit le chef Roger.
Décédé le 8 juillet à Abidjan, Amadou Gon Coulibaly sera inhumé vendredi à Korhogo, sa ville d’origine.
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