Abidjan - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, jeudi 16 juillet 2020 lors d’une conférence virtuelle, à un meilleur accès à la détection, aux tests et aux soins de la Covid-19 pour plus de 26 % des réfugiés dans le monde qu’abrite l’Afrique subsaharienne.
Cet appel a également été lancé pour toutes ces populations vulnérables, victimes des conflits prolongés et d'urgences humanitaires à travers l'Afrique. Ces conflits de longue durée dans des régions comme le Sahel, qui ont entraîné la fermeture des établissements de santé et la fuite des agents de santé.
Les endroits surpeuplés tels que les camps de déplacés sont susceptibles d'augmenter le risque de transmission de la Covid-19 en raison de l'accès difficile à l'eau potable, conduisant à une hygiène inadéquate et où la distance physique est presque impossible.
Au Burkina Faso, 110 établissements de santé ont été fermés en raison de l'insécurité tandis que les services ont été compromis dans 186 autres, laissant environ 1,5 million de personnes sans soins de santé adéquats. Dans les régions du centre et du nord du Mali, les services de santé ont été paralysés par des attaques persistantes. En 2019, 18 attaques contre des établissements de santé ont été signalées au Mali, contre un centre de santé en cette année.
« Avec la pandémie, nous avons vu certaines opérations humanitaires retardées en raison des blocages, des couvre-feux et des restrictions de mouvement pour le personnel et le fret, indispensables à la réponse de Covid-19 », a déclaré la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dre Matshidiso Moeti.
Le système des Nations Unies a activé des pôles de santé dans huit pays où la situation humanitaire nécessite le soutien de la communauté internationale, à savoir le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Mali, le Niger et le Soudan du Sud.
Environ 1.800 cas de Covid-19 ont été signalés dans sept de ces pays parmi les déplacés, les réfugiés, les migrants et dans les zones touchées par des crises humanitaires. En raison de la capacité limitée de détection et de test, le nombre est probablement sous-estimé, souligne l’OMS.
« L'OMS exhorte la communauté humanitaire et les États membres à accroître leur soutien aux millions de personnes qui ont désespérément besoin d'aide dans la région », a déclaré Dre Matshidiso Moeti.
« Si nous n'intensifions pas les services de santé, y compris le dépistage, l'isolement et les soins pour les personnes vivant déjà dans des contextes précaires et des camps de déplacés », poursuit-elle, « la Covid-19 pourrait déclencher une tragédie sans précédent ».
Cette conférence virtuelle de l'OMS a réuni entre-autre des représentants de la Croix-Rouge, du Forum économique mondial, de la République centrafricaine, du Sud Soudan et du Kenya.
(AIP)
eaa/ask
Cet appel a également été lancé pour toutes ces populations vulnérables, victimes des conflits prolongés et d'urgences humanitaires à travers l'Afrique. Ces conflits de longue durée dans des régions comme le Sahel, qui ont entraîné la fermeture des établissements de santé et la fuite des agents de santé.
Les endroits surpeuplés tels que les camps de déplacés sont susceptibles d'augmenter le risque de transmission de la Covid-19 en raison de l'accès difficile à l'eau potable, conduisant à une hygiène inadéquate et où la distance physique est presque impossible.
Au Burkina Faso, 110 établissements de santé ont été fermés en raison de l'insécurité tandis que les services ont été compromis dans 186 autres, laissant environ 1,5 million de personnes sans soins de santé adéquats. Dans les régions du centre et du nord du Mali, les services de santé ont été paralysés par des attaques persistantes. En 2019, 18 attaques contre des établissements de santé ont été signalées au Mali, contre un centre de santé en cette année.
« Avec la pandémie, nous avons vu certaines opérations humanitaires retardées en raison des blocages, des couvre-feux et des restrictions de mouvement pour le personnel et le fret, indispensables à la réponse de Covid-19 », a déclaré la directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dre Matshidiso Moeti.
Le système des Nations Unies a activé des pôles de santé dans huit pays où la situation humanitaire nécessite le soutien de la communauté internationale, à savoir le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Mali, le Niger et le Soudan du Sud.
Environ 1.800 cas de Covid-19 ont été signalés dans sept de ces pays parmi les déplacés, les réfugiés, les migrants et dans les zones touchées par des crises humanitaires. En raison de la capacité limitée de détection et de test, le nombre est probablement sous-estimé, souligne l’OMS.
« L'OMS exhorte la communauté humanitaire et les États membres à accroître leur soutien aux millions de personnes qui ont désespérément besoin d'aide dans la région », a déclaré Dre Matshidiso Moeti.
« Si nous n'intensifions pas les services de santé, y compris le dépistage, l'isolement et les soins pour les personnes vivant déjà dans des contextes précaires et des camps de déplacés », poursuit-elle, « la Covid-19 pourrait déclencher une tragédie sans précédent ».
Cette conférence virtuelle de l'OMS a réuni entre-autre des représentants de la Croix-Rouge, du Forum économique mondial, de la République centrafricaine, du Sud Soudan et du Kenya.
(AIP)
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