Cher Frère
Je me permets de t’adresser cette lettre ouverte dans le cadre de notre fraternité.
Nous sommes de la même génération et de la même région, le Gôh.
Tu as décidé après ton baccalauréat de faire des Études de droit et tu es au sommet de ta discipline; agrégé de droit et en plus de droit constitutionnel. Tu assures aujourd’hui la relève de tes devanciers tel que le Pr Francis Vangah WODIÉ.
Dans ta profession, tu es une fierté pour notre génération et de notre région.
Tu sais que non seulement nous nous respectons mais également nous nous estimons malgré nos divergences politiques: toi au FPI et moi au PDCI- RDA.
En plus, nous avons un Grand Frère commun. Je passe sur les fêtes anniversaires de nos enfants.
J’ai été impressionné et je t’ai encore plus estimé quand tu as, en son temps, décliné la proposition du Président de la République, SEM Henri Konan BÉDIÉ, qui t’avait nommé membre du Conseil Économique et Social pour divergences politiques. J’avais reconnu en toi, l’homme loyal et de conviction.
C’est pourquoi, j’ai été très heureux quand le Président Alassane OUATTARA t’a confié la Présidence du Comité des Experts chargés de rédiger la constitution de novembre 2016. Ton nom a inspiré confiance à bon nombre de tes compatriotes dont moi. Indépendamment de la profession de foi du Président Alassane OUATTARA de ne pas briguer un 3 eme mandat si la constitution était votée, ta présence à la tête du Comité des Experts m’a permis de m’engager corps et âme dans la campagne du « OUI »à cette nouvelle constitution lors du référendum organisé en octobre 2016.
Ta conférence de presse au cours de laquelle tu as démontré que l’article 183 interdisait au Président Alassane OUATTARA qui était alors à son deuxième mandat, de briguer un troisième mandat a achevé de convaincre tout sceptique.
Aujourd’hui, le Président Alassane OUATTARA renie sa profession de foi et clame partout que la constitution lui permet de briguer un troisième mandat.
Si MM. Cissé BACONGO et SANSAN Kambilé se dédisent aujourd’hui en démontrant que l’article 183 tant brandi lors de la consultation référendaire n’est plus valable, on les comprend. En ce qui te concerne que dis tu?
Cher Frère, OURAGA OBOU, la situation sociale dégénère présentement en Côte d’Ivoire à cause de la violation flagrante de la constitution dont tu es le père. Il y a déjà au moins deux(2)morts, de nombreux blessés et des arrestations massives.
Au nom du peuple de Côte d’Ivoire qui te regarde et pour demain, tu dois absolument parler.
Fraternellement
Fait à Abidjan, le 13 août 2020
Pr Maurice KAKOU GUIKAHUÉ
Professeur Émérite de Cardiologie
Je me permets de t’adresser cette lettre ouverte dans le cadre de notre fraternité.
Nous sommes de la même génération et de la même région, le Gôh.
Tu as décidé après ton baccalauréat de faire des Études de droit et tu es au sommet de ta discipline; agrégé de droit et en plus de droit constitutionnel. Tu assures aujourd’hui la relève de tes devanciers tel que le Pr Francis Vangah WODIÉ.
Dans ta profession, tu es une fierté pour notre génération et de notre région.
Tu sais que non seulement nous nous respectons mais également nous nous estimons malgré nos divergences politiques: toi au FPI et moi au PDCI- RDA.
En plus, nous avons un Grand Frère commun. Je passe sur les fêtes anniversaires de nos enfants.
J’ai été impressionné et je t’ai encore plus estimé quand tu as, en son temps, décliné la proposition du Président de la République, SEM Henri Konan BÉDIÉ, qui t’avait nommé membre du Conseil Économique et Social pour divergences politiques. J’avais reconnu en toi, l’homme loyal et de conviction.
C’est pourquoi, j’ai été très heureux quand le Président Alassane OUATTARA t’a confié la Présidence du Comité des Experts chargés de rédiger la constitution de novembre 2016. Ton nom a inspiré confiance à bon nombre de tes compatriotes dont moi. Indépendamment de la profession de foi du Président Alassane OUATTARA de ne pas briguer un 3 eme mandat si la constitution était votée, ta présence à la tête du Comité des Experts m’a permis de m’engager corps et âme dans la campagne du « OUI »à cette nouvelle constitution lors du référendum organisé en octobre 2016.
Ta conférence de presse au cours de laquelle tu as démontré que l’article 183 interdisait au Président Alassane OUATTARA qui était alors à son deuxième mandat, de briguer un troisième mandat a achevé de convaincre tout sceptique.
Aujourd’hui, le Président Alassane OUATTARA renie sa profession de foi et clame partout que la constitution lui permet de briguer un troisième mandat.
Si MM. Cissé BACONGO et SANSAN Kambilé se dédisent aujourd’hui en démontrant que l’article 183 tant brandi lors de la consultation référendaire n’est plus valable, on les comprend. En ce qui te concerne que dis tu?
Cher Frère, OURAGA OBOU, la situation sociale dégénère présentement en Côte d’Ivoire à cause de la violation flagrante de la constitution dont tu es le père. Il y a déjà au moins deux(2)morts, de nombreux blessés et des arrestations massives.
Au nom du peuple de Côte d’Ivoire qui te regarde et pour demain, tu dois absolument parler.
Fraternellement
Fait à Abidjan, le 13 août 2020
Pr Maurice KAKOU GUIKAHUÉ
Professeur Émérite de Cardiologie