C’est un avertissement à l’allure d’une mise en garde directe et sans ambiguïté qui a été adressé par le Pdci-Rda et le Fpi, les parlementaires de l’opposition au président Emmanuel Macron et à son ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian. Le président Henri Konan Bédié et le président Laurent Gbagbo, les députés et les sénateurs de l’opposition s’offusquent de ce que les autorités françaises prennent position dans la crise ivoirienne en piétinant la loi fondamentale de la Côte d’Ivoire qui est un Etat souverain. D’ailleurs, l’opposition ne comprend pas que le président Macron et son ministre Le Drian encouragent et soutiennent le fait que M. Alassane Ouattara fasse fi de la Constitution ivoirienne pour briguer un troisième mandat, là où cette Constitution le lui interdit. «(…) Notre première inquiétude découle du fait que le gouvernement français partage les arguments de monsieur Ouattara selon lesquels le décès du candidat du Rhdp constituerait un motif de droit valable et un état de nécessité qui justifierait la violation de la constitution ivoirienne(…) », dit, en substance, ce courrier d’avertissement de l’opposition aux autorités françaises. Faut-il souligner que l’opposition ne récuse nullement l’intervention de la France dans le dossier ivoirien. Mais elle dit ne pas accepter une prise de position partisane des autorités françaises dans la crise ivoirienne dont la cause principale est le viol de la constitution. Au niveau des parlementaires de l’opposition, c’est la même posture, la mise en garde à la France. Les députés et Sénateurs de l’opposition disent ne pas accepter que devant l’horreur que vivent les Ivoiriens qui sont chaque jour décapités, Emmanuel Macron et son ministre Le Drian restent insensibles et soutiennent le président Alassane Ouattara pour le viol de la Constitution ivoirienne. Comment Emmanuel Macron et LE Drain qui se font des chantres de la démocratie ailleurs acceptent que la démocratie soit sacrifiée en Côte d’Ivoire sur l’autel des intérêts personnels.
JEROME N’DRI
JEROME N’DRI