Yamoussoukro - Dans deux petits jours, le monde entier va déshabiller 2020 pour habiller 2021. Beaucoup maudiront 2020, cette année qui a vu émerger une pandémie mondiale et confieront tous leurs espoirs à l’année naissante. C’est aussi la période pour se remémorer les grands événements qui ont marqué l’année écoulée.
Yamoussoukro n’échappe pas à cette frénésie mondiale et à l’heure du bilan de l’année dont on s’apprête à prononcer l’oraison funèbre, la capitale politique de la Côte d’Ivoire est partagée entre la joie des souvenirs d’intenses moments inoubliables et les larmes pour les situations que l’on aurait aimé ne jamais vivre.
Une année qui a démarré sur des chapeaux de roues
Dans la région natale du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, les choses avaient pourtant démarré sur des chapeaux de roues avec dès le mois de février avec le forum du Sénat. La deuxième chambre du parlement, qui faisait ses premiers pas depuis 2018, a initié cette rencontre dans le cadre de ses missions parlementaires avec comme thème, "La représentation des collectivités territoriales face aux défis de la décentralisation".
Puis moins d’un mois plus tard, ce sera le congrès qui va se réunir dans cette ville pour la toute première fois dans l’histoire politique du pays.
Ce fût le moment pour le président de la République, Alassane Ouattara, de faire une adresse à la représentation du peuple sur l’état de la nation. Il en profitera pour annoncer solennellement à la face du monde son intention de prendre une retraite politique bien méritée et de passer la main à une nouvelle génération de préférence plus jeune.
A ces deux événements à caractère national, il faut associer la belle lutte de résistance commune des populations contre le Covid-19. Un combat porté à bout de bras par le préfet de Yamoussoukro, Brou Kouamé, épaulé par une équipe technique conduite par le directeur régional de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Miézan Egnankou.
A coup de sensibilisation, Yamoussoukro a résisté à la progression de la maladie et son aire sanitaire est longtemps restée classée zéro Covid.
La rétrospective 2020 à Yamoussoukro ne peut en outre se permettre d’occulter l’émergence du nouveau stade de la ville qui est sorti de terre et dont la suite des travaux donne déjà du plaisir à tous les regards qui s’aventurent aux environs du site à Kpangbassou. Les sportifs de même que toutes ces personnes dont les activités gravitent autour du sport se frottent les mains en dépit de ce qu’ils se remettent difficilement de la délocalisation des finales nationales de Maracana qui ont pris la destination de Gagnoa en cette année 2020.
Il en est de même pour le bitume qui a subi une vraie cure de jouvence à maints endroits de la capitale. Le président de la République l’avait promis. Il est en passe de tenir son pari car à partir de 2020, Yamoussoukro s’est relookée grâce aux travaux de remise à neuf de sa voirie.
Puis viennent de grands moments de tristesse que personne ne souhaite revivre
Cependant, les larmes ont beaucoup coulé à Yamoussoukro en cette année 2020. Les plus emblématiques sont celles qui ont d’abord coulé dans les villages de Sinzibo et N’guessankro, situés dans les environs de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB). Ces riverains se savaient en conflit avec l’Etat mais ne s’attendaient pas à être dépossédés de tout et jetés à la rue du jour au lendemain.
Ensuite viennent les larmes de la désobéissance civile. Ici tactique politique et rumeurs ont fait corps avec la délinquance et la violence gratuite pour offrir du jamais vu à la paisible cité de Yamoussoukro et même l’ensemble de la région du Bélier et du district autonome. Des véhicules incendiés à Didiévi, Morofê et Toumodi et des êtres humains calcinés à Zata et Toumodi, tel est le sombre tableau livré par la ville de l’apôtre de la paix, Félix Houphouët-Boigny en cette année 2020.
Ce pic de violence inédit fait craindre le pire à certains pour les prochains mois avec les joutes électorales qui arrivent encore quand d’autres estiment qu’au soir du bilan, la sagesse a fini par gagner tous les acteurs locaux au regard des énormes pertes.
Quoi qu’il en soit les images d’un Yamoussoukro en ébullition resteront toujours gravées au souvenir de l’année 2020, une année qui a pourtant enregistré des acquis importants dans sa course vers l’émergence.
(AIP)
gso
Yamoussoukro n’échappe pas à cette frénésie mondiale et à l’heure du bilan de l’année dont on s’apprête à prononcer l’oraison funèbre, la capitale politique de la Côte d’Ivoire est partagée entre la joie des souvenirs d’intenses moments inoubliables et les larmes pour les situations que l’on aurait aimé ne jamais vivre.
Une année qui a démarré sur des chapeaux de roues
Dans la région natale du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, les choses avaient pourtant démarré sur des chapeaux de roues avec dès le mois de février avec le forum du Sénat. La deuxième chambre du parlement, qui faisait ses premiers pas depuis 2018, a initié cette rencontre dans le cadre de ses missions parlementaires avec comme thème, "La représentation des collectivités territoriales face aux défis de la décentralisation".
Puis moins d’un mois plus tard, ce sera le congrès qui va se réunir dans cette ville pour la toute première fois dans l’histoire politique du pays.
Ce fût le moment pour le président de la République, Alassane Ouattara, de faire une adresse à la représentation du peuple sur l’état de la nation. Il en profitera pour annoncer solennellement à la face du monde son intention de prendre une retraite politique bien méritée et de passer la main à une nouvelle génération de préférence plus jeune.
A ces deux événements à caractère national, il faut associer la belle lutte de résistance commune des populations contre le Covid-19. Un combat porté à bout de bras par le préfet de Yamoussoukro, Brou Kouamé, épaulé par une équipe technique conduite par le directeur régional de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Miézan Egnankou.
A coup de sensibilisation, Yamoussoukro a résisté à la progression de la maladie et son aire sanitaire est longtemps restée classée zéro Covid.
La rétrospective 2020 à Yamoussoukro ne peut en outre se permettre d’occulter l’émergence du nouveau stade de la ville qui est sorti de terre et dont la suite des travaux donne déjà du plaisir à tous les regards qui s’aventurent aux environs du site à Kpangbassou. Les sportifs de même que toutes ces personnes dont les activités gravitent autour du sport se frottent les mains en dépit de ce qu’ils se remettent difficilement de la délocalisation des finales nationales de Maracana qui ont pris la destination de Gagnoa en cette année 2020.
Il en est de même pour le bitume qui a subi une vraie cure de jouvence à maints endroits de la capitale. Le président de la République l’avait promis. Il est en passe de tenir son pari car à partir de 2020, Yamoussoukro s’est relookée grâce aux travaux de remise à neuf de sa voirie.
Puis viennent de grands moments de tristesse que personne ne souhaite revivre
Cependant, les larmes ont beaucoup coulé à Yamoussoukro en cette année 2020. Les plus emblématiques sont celles qui ont d’abord coulé dans les villages de Sinzibo et N’guessankro, situés dans les environs de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB). Ces riverains se savaient en conflit avec l’Etat mais ne s’attendaient pas à être dépossédés de tout et jetés à la rue du jour au lendemain.
Ensuite viennent les larmes de la désobéissance civile. Ici tactique politique et rumeurs ont fait corps avec la délinquance et la violence gratuite pour offrir du jamais vu à la paisible cité de Yamoussoukro et même l’ensemble de la région du Bélier et du district autonome. Des véhicules incendiés à Didiévi, Morofê et Toumodi et des êtres humains calcinés à Zata et Toumodi, tel est le sombre tableau livré par la ville de l’apôtre de la paix, Félix Houphouët-Boigny en cette année 2020.
Ce pic de violence inédit fait craindre le pire à certains pour les prochains mois avec les joutes électorales qui arrivent encore quand d’autres estiment qu’au soir du bilan, la sagesse a fini par gagner tous les acteurs locaux au regard des énormes pertes.
Quoi qu’il en soit les images d’un Yamoussoukro en ébullition resteront toujours gravées au souvenir de l’année 2020, une année qui a pourtant enregistré des acquis importants dans sa course vers l’émergence.
(AIP)
gso