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Politique Publié le dimanche 17 janvier 2021 | Fraternité Matin

Fonction publique internationale : Que pèse la Côte d’Ivoire ?

© Fraternité Matin Par DR
Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens : Abou Bamba élu président
Les années passent et la Côte d’Ivoire continue son positionnement dans la fonction publique internationale à travers ses fils et filles aux quatre coins de la planète. L’année 2020 a bouleversé le monde entier avec la covid-19 et le nouveau rythme de vie et de travail imposé à tous y compris ses conséquences sur l’économie mondiale. Malgré cette situation délétère, des dizaines d’ivoiriens et ivoiriennes se sont illustrés de forte belle manière au sein de la fonction publique internationale. C’est le cas de Siaka Coulibaly qui vient d’être nommé Coordinateur résident du système des nations unies au Sénégal, de Sanogo Issa en tant que nouveau Coordinateur résident du système des Nations Unies à Madagascar. Nous avons aussi plusieurs autres ivoiriens dans des postes pays ou sous régionaux comme : Mme Nicole Kouassi, représente résidente du PNUD au Burundi, Mr Christopher Balliet, représentant résident de la société Financière Internationale au Togo, Mme Rachelle Mian Djangoné, Directrice au niveau régional Afrique de l’ouest et du centre du département d’influence, partenariat et business développement sur le plan international, Mr Soro Marc Kama qui est à la tête du bureau de la Monusco dans l’Est de la RDC ainsi que le Commissaire Luc Prégnon au Malawi, Mme Edith Bony, chef de bureau Unfpa aux Comores, Mr Roland Seri, représentant résident adjoint du PNUD en Zambie. Cette liste exhaustive comprend aussi, Mr Dosso Bakari, qui occupe désormais le poste de Senior Economic Affairs Officer and Chief of the Demographic Dynamics for Development Center de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique ( UNECA), Mme Lydie Kouamé, représentante résidente adjointe du Pam au Niger, Aboubacar Touré, Directeur de l’Administration et des services de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables à Abu Dhabi, ainsi qu’Adama Coulibaly qui est dorénavant le Directeur pays et économiste en chef de la Banque Mondiale au Buthan. Tous ces ivoiriens et ces ivoiriennes, et ceux/celles que nous n’avons cités ici sont à féliciter pour leur positionnement au sein des institutions internationales de renom uniquement du fait de leur compétence individuelle. Cependant, reste encore un long chemin à parcourir à la Côte d’Ivoire pour se hisser dans les hautes instances de gouvernances mondiales de ces organisations car notre pays ne prend pas toute sa place au sein de cette fonction publique internationale. En effet, depuis la nomination du docteur Alassane Ouattara en 1994 au poste de Dga du Fonds monétaire international, plus aucun ivoirien n’a pu se hisser à ce niveau de responsabilité au sein des organisations gouvernementales internationales. Cela est dû au fait que la majorité de ces postes sont nominatifs et nécessitent un accompagnement des Etats. Certains pays comme le Sénégal ont mis en place des stratégies de positionnement de leurs compatriotes les plus méritants dans les hautes fonctions au niveau mondiale. Nous souhaitons saluer la nomination très récente par le Secrétaire Général des Nations Unies du Sénégalais Abdoulaye Mar Guèye, un grand ami de la Côte d’Ivoire, au poste de Coordinateur spécial pour le développement dans le sahel avec rang de sous-secrétaire général des Nations Unies.
La Côte d’Ivoire reste encore en marge de toutes ces mutations importantes et n’arrivent pas à accompagner efficacement ses compatriotes pour l’occupation des postes politiques de cette nature. Et quand bien même les ivoiriens arrivent à se hisser au niveau de ces postes politiques, le manque de soutien politique fait qu’ils sont évincés en faveur d’autres candidats soutenus par leur pays. Nous pensons qu’il est grand temps que 2021 marque le réveil de la Côte d’Ivoire vers plus d’engagement et d’accompagnement de ses fils et de ses filles dans cette quête de représentativité dans les instances qui régentent le monde. C’est une responsabilité nationale et collective, nous avons presque envie de dire que c’est une obligation. Le thème de notre dernière Assemblée générale du 30 décembre 2020 fut : quelle est la place de la Cote d’Ivoire dans la fonction publique internationale ?
Aujourd’hui on peut répondre sans risque de se tromper que la Côte d’Ivoire ne prend pas toute sa place au sein de la fonction publique internationale. Si nous aspirons à être un grand pays, le niveau de représentation au sein de la fonction publique internationale est un critère important pour renter ou demeurer dans la cour des grands. Malheureusement, l’AF2I lors de l’exercice précédent s’est heurté à quelques difficultés de communication avec l’autorité de tutelle. Ceci a aussi contribué au retard considérable qu’accuse aujourd’hui notre pays au niveau de la haute fonction publique internationale. Des pays comme le Ghana, le Mali, le Libéria, le Cameroun, la Mauritanie, le Togo, le Nigeria, le Sénégal (naturellement), la Guinée, la Gambie, l’Ouganda, etc, ont tous au moins un de leur compatriote à la tête d’une agence des Nations Unies ou qui occupe un poste de responsabilité au sein des hautes instances de décisions des institutions de Bretton Woods. Notre pays où jadis se prenait les décisions de candidature de l’Afrique aux hautes fonctions des organisations internationales, est depuis près de 20 ans absent des grands centres où se prennent les décisions qui régissent la géographie mondiale. Toutefois, l’espoir est permis et il suffit que cela s’accompagne d’une réelle VOLONTE POLITIQUE ET STRATEGIQUE. L’Association des Fonctionnaires Internationaux Ivoiriens est persuadée que la Côte d’Ivoire peut occuper une position stratégique dans la fonction publique internationale en mettant en œuvre les éléments suivants :
• Une veille stratégique des postes vacants en ce moment ou bien qui le seront afin que la Côte d’Ivoire prépare/présente ses candidats
• La signature du protocole d’accord entre l’AF2I et le gouvernement
• La création du programme de jeunes professionnels ivoiriens à placer au sein de la fonction publique internationale
• La mise en place d’un budget pour financer les opérations ci-dessus.

Notre pays regorge de cadres valables et très bien formés qui peuvent sans aucun doute nous faire honneur en accédant aux plus hautes marches de la fonction publique internationale et faire rayonner par la même occasion le nom de la Côte d’Ivoire. Pour sa part, l’AF2I est totalement disposée à apporter son aide aux autorités afin que dès à présent des dispositions soient prises pour renforcer et relever le rôle de la Côte d’Ivoire au sein de la fonction publique internationale et tient à féliciter le gouvernement pour son soutien à la candidature du Dr Justin Koffi, membre de l’AF2I, au poste de Commissaire de l’Union Africaine pour les questions sociales et de santé
ABOU BAMBA
PRESIDENT DE L’AF2I
OFFICIER DE L’ODRE NATIONAL
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