Des habitants du quartier d’Anono, situé dans la commune de Cocody, ont manifesté mardi 23 février 2021 leur mécontentement quant aux élections en général, qui de leur avis, sont devenues sujettes à des vigoureuses passions entraînant violence, barbarie et mort d’homme au détriment de la communauté.
Ils se sont exprimés à l’occasion d’une campagne de sensibilisation menée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) en collaboration avec le directoire de la Chambre des rois et chefs traditionnels, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pour des élections législatives apaisées.
« Quoi qu’on dise, le vote devrait être quelque chose de simple. J’ai tant souffert du vote de la présidentielle avec ces jets tous azimuts de lacrymogène ici à Anono, un village paisible que j’habite depuis 1977. On a du mal à comprendre nos jeunes maintenant ! N’est-ce pas le candidat de ton choix que tu as le droit de voter », s’est exprimée la responsable des femmes d’Anono, Koffi Brou.
Selon Aké Jean-Baptiste, à l’occasion de la présidentielle d'octobre 2020, les droits des populations de sa communauté ont été bafoués sans que le CNDH ne bougé le doigt. « Ce n’est pas à Anono d’aller saisir le CNDH. Vous devez vous autosaisir et je suis même étonné que c’est au moment où nous allons aller aux législatives, que vous veniez pour une sensibilisation », s’est-il plaint.
M. Aké s’est insurgé contre cette habitude qu’ont les élus à venir vers les populations en période électorale et à les abandonner à leur sort, une fois élu. « Il faut que le député sache ce que c’est que les droits de l’Homme, il doit revenir nous informer de ce qui se passe dans le pays une fois à l’Assemblée nationale et revêtir le manteau d’un acteur de développement », a-t-il déclaré.
Pour le représentant de la communauté Attié d’Anono, Brou Gustave, une fois en période électorale, les populations sont livrées à elles-mêmes, leurs droits relégués au second plan. « On se pose même la question de savoir s’il existe des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. On vous exhorte à aider les populations », a-t-il exprimé à l’endroit du CNDH.
Le chef du département Formation et renforcement de capacité au CNDH, Kouadio Yobouët Simplice, a estimé que « les populations ont parlé avec le cœur, sans faux fuyant ». Il a promis de remonter à sa hiérarchie ses récriminations pour un traitement diligent avec les autorités ciblées.
« Pour anticiper, nous avons initié ce programme pour parler aux populations, leur expliquer que les élections sont un jeu démocratique qui n’est pas forcément assujetti à des violences. Chacun doit contribuer en interpellant son parent propre, pour prôner la paix pour que les élections à venir soient apaisées, pour le bonheur du peuple ivoirien », a conclu M. Kouadio.
(AIP)
Ils se sont exprimés à l’occasion d’une campagne de sensibilisation menée par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) en collaboration avec le directoire de la Chambre des rois et chefs traditionnels, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pour des élections législatives apaisées.
« Quoi qu’on dise, le vote devrait être quelque chose de simple. J’ai tant souffert du vote de la présidentielle avec ces jets tous azimuts de lacrymogène ici à Anono, un village paisible que j’habite depuis 1977. On a du mal à comprendre nos jeunes maintenant ! N’est-ce pas le candidat de ton choix que tu as le droit de voter », s’est exprimée la responsable des femmes d’Anono, Koffi Brou.
Selon Aké Jean-Baptiste, à l’occasion de la présidentielle d'octobre 2020, les droits des populations de sa communauté ont été bafoués sans que le CNDH ne bougé le doigt. « Ce n’est pas à Anono d’aller saisir le CNDH. Vous devez vous autosaisir et je suis même étonné que c’est au moment où nous allons aller aux législatives, que vous veniez pour une sensibilisation », s’est-il plaint.
M. Aké s’est insurgé contre cette habitude qu’ont les élus à venir vers les populations en période électorale et à les abandonner à leur sort, une fois élu. « Il faut que le député sache ce que c’est que les droits de l’Homme, il doit revenir nous informer de ce qui se passe dans le pays une fois à l’Assemblée nationale et revêtir le manteau d’un acteur de développement », a-t-il déclaré.
Pour le représentant de la communauté Attié d’Anono, Brou Gustave, une fois en période électorale, les populations sont livrées à elles-mêmes, leurs droits relégués au second plan. « On se pose même la question de savoir s’il existe des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. On vous exhorte à aider les populations », a-t-il exprimé à l’endroit du CNDH.
Le chef du département Formation et renforcement de capacité au CNDH, Kouadio Yobouët Simplice, a estimé que « les populations ont parlé avec le cœur, sans faux fuyant ». Il a promis de remonter à sa hiérarchie ses récriminations pour un traitement diligent avec les autorités ciblées.
« Pour anticiper, nous avons initié ce programme pour parler aux populations, leur expliquer que les élections sont un jeu démocratique qui n’est pas forcément assujetti à des violences. Chacun doit contribuer en interpellant son parent propre, pour prôner la paix pour que les élections à venir soient apaisées, pour le bonheur du peuple ivoirien », a conclu M. Kouadio.
(AIP)