2018, les élections municipales ont été émaillées de graves incidents. La sécurité des Ivoiriens a été mise à mal dans la quasi-totalité des communes. On peut citer les localités de Bassam, de Port-Bouët, de Koumassi et bien d’autres avec des urnes emportées, des électeurs blessés etc. Deux (02) ans après, les Ivoiriens, les partis politiques n’ont pas tiré la leçon de ces violences sans nom. Lors de la dernière présidentielle, la situation s’est empirée. L’insécurité est montée d’un cran. Certains Ivoiriens sont morts, tués par balles ou par armes blanches et même décapités. D’autres sont mutilés, handicapés à vie. On n’a pas fini de panser les plaies que pointent à l’horizon les élections législatives du 06 mars pour boucler la boucle. Comme dit l’adage, il n’y a jamais deux (02) sans trois (03). C’est vrai, mais il faut faire en sorte que ces dernières élections se déroulent dans la paix et dans la tranquillité. Il faut que les Ivoiriens puissent exprimer librement leur droit de vote quel que soit là où ils se trouvent, quelle que soit leur appartenance politique, religieuse ou ethnique. Une circonscription ne saurait être la chasse gardée de personne quel que soit son poste. Si ce principe n’est pas respecté, il appartiendra à l’Etat, à travers les forces de l’ordre (police, gendarmerie, militaire) et la justice, de contraindre les hors-la-loi à s’y conformer. Il faut continuer à démontrer le caractère républicain de ce corps. Les hommes de Dieu, les rois et les chefs coutumiers et dans un degré moindre les Ambassades doivent également jouer leur rôle pour que les Ivoiriens ne puissent plus mourir pour une élection. Pour une fois, la Côte d’Ivoire doit prendre l’exemple sur certains pays africains en général et ses voisins en particulier. Le Burkina Faso, le Ghana et le Niger viennent de démontrer qu’une élection ne rime pas avec la mort.
DJE KM
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