Coordonnateur général du Comité de gestion des législatives, Pr. Niamkey Koffi, devant la presse, a émis des inquiétudes quant au bon déroulement des élections du 06 mars 2021. Ici de larges extraits des réponses aux questions des journalistes.
Des gens pourraient semer la terreur parmi les électeurs. Oui, nous avons des craintes, c’est pourquoi nous prévenons le mal en le dénonçant (…). Vous dites que l’opposition en général connait le défi que consistait notre participation à ces élections. Mais, nous avons décidé, malgré tout, d’y participer. C’est une décision responsable parce que nous ne pouvions pas laisser l’exclusivité du pouvoir au régime du Rhdp. En n’allant pas aux législatives, nous leur concédons à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Donc nous leur offrons une Assemblée nationale monocolore qui va devenir une simple boite d’enregistrement des désirs du régime et asseoir une dictature que nous avons constamment dénoncée et notamment au cours de la désobéissance civile (…). Nous ne voulons plus de sacrifice dans ce pays. Et comme nous ne voulons plus de sacrifice dans ce pays, nous voulons nous battre pour avoir la majorité à l’Assemblée nationale et constituer un contrepouvoir à celui de l’Exécutif actuel. C’est cet enjeu qui nous a conduits à décider d’aller à ces élections et nous pensons que nombre d’Ivoiriens acceptent et sont satisfaits de cette décision que nous avons prise de participer à ces élections. Je voudrais rappeler que l’objectif de notre participation à ces élections, c’est d’abord garantir le respect de la Constitution qui a été violée. Nous n’en voulons plus. Il s’agira, en deuxième position, de faire en sorte que la réconciliation véritable des Ivoiriens puisse se faire, la réconciliation des Ivoiriens, réconciliation des acteurs politiques. Il faut créer les conditions pour que la compétition électorale soit un jeu. C’est pour éviter que la victoire s’arrache par la violence que l’on organise des élections, que l’on met en place des moyens symboliques pour régler les conflits. Il faudrait que nous, politiciens ivoiriens, apprenions cela à nos concitoyens pour que l’élection ne soit pas une source de violences. Le troisième objectif, c’est de permettre un contrôle et un suivi de l’action gouvernementale. L’Assemblée nationale est un organe de contrôle de l’action gouvernementale. Si elle devient une chambre d’enregistrement, le gouvernement peut asseoir la gabegie, la mal gouvernance, la corruption et même l’injustice sans qu’il y ait la possibilité de dénoncer cela. Le quatrième objectif, c’est de mettre fin à l’oligarchie du Rhdp. Le Rhdp a tendance à croire et à faire croire que le patrimoine de l’Etat est son patrimoine privé. Au point où ne pas voter pour le Rhdp, c’est se mettre en position de ne plus obtenir les subventions et l’accès à ces patrimoines qui appartiennent à tous les contribuables, à tous les compatriotes, à tous les Ivoiriens de ce pays. Des ministres qui se promènent pour dire votez moi, je vais vous donner des ponts, je vais vous donner des routes. La route n’est pas un don. La route, ce sont des exigences de développement économique et humain qui appellent une politique sociale et économique juste, équitable. Les moyens pour le faire ne viennent pas de la poche de ces ministres puisque quand ils n’étaient pas ministres, ils n’ont jamais offert une piste villageoise, même pas une bicyclette à quelqu’un. D’où vient qu’une fois élus, ils s’arrogent le droit de dire je vais vous offrir ceci, je vais offrir cela. Et c’est l’érection de la corruption en principe d’action politique et en norme politique. Cela, il faut le dénoncer. Enfin, notre dernier souci, c’est de mettre fin au règne du non droit pour que la justice soit une justice pour tous. Ces objectifs me conduisent à lancer un appel à tous les Ivoiriens, un appel où nous leur demandons d’aller voter pour que s’instaure l’Etat de droit dans notre pays, pour que la démocratie soit renforcée, pour que chacun puisse exprimer son attachement à ces valeurs. Nous vous appelons à changer avec nous la gouvernance. Nous vous appelons à mettre en place une vie conviviale. C’est pourquoi, nous pensons que l’enjeu de cette élection, ce n’est pas de laisser libre cours au règne de la terreur, mais faire en sorte que la liberté devienne notre oxygène de tous les jours.
Propos recueillis par FRANÇOIS KONAN
Des gens pourraient semer la terreur parmi les électeurs. Oui, nous avons des craintes, c’est pourquoi nous prévenons le mal en le dénonçant (…). Vous dites que l’opposition en général connait le défi que consistait notre participation à ces élections. Mais, nous avons décidé, malgré tout, d’y participer. C’est une décision responsable parce que nous ne pouvions pas laisser l’exclusivité du pouvoir au régime du Rhdp. En n’allant pas aux législatives, nous leur concédons à la fois le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Donc nous leur offrons une Assemblée nationale monocolore qui va devenir une simple boite d’enregistrement des désirs du régime et asseoir une dictature que nous avons constamment dénoncée et notamment au cours de la désobéissance civile (…). Nous ne voulons plus de sacrifice dans ce pays. Et comme nous ne voulons plus de sacrifice dans ce pays, nous voulons nous battre pour avoir la majorité à l’Assemblée nationale et constituer un contrepouvoir à celui de l’Exécutif actuel. C’est cet enjeu qui nous a conduits à décider d’aller à ces élections et nous pensons que nombre d’Ivoiriens acceptent et sont satisfaits de cette décision que nous avons prise de participer à ces élections. Je voudrais rappeler que l’objectif de notre participation à ces élections, c’est d’abord garantir le respect de la Constitution qui a été violée. Nous n’en voulons plus. Il s’agira, en deuxième position, de faire en sorte que la réconciliation véritable des Ivoiriens puisse se faire, la réconciliation des Ivoiriens, réconciliation des acteurs politiques. Il faut créer les conditions pour que la compétition électorale soit un jeu. C’est pour éviter que la victoire s’arrache par la violence que l’on organise des élections, que l’on met en place des moyens symboliques pour régler les conflits. Il faudrait que nous, politiciens ivoiriens, apprenions cela à nos concitoyens pour que l’élection ne soit pas une source de violences. Le troisième objectif, c’est de permettre un contrôle et un suivi de l’action gouvernementale. L’Assemblée nationale est un organe de contrôle de l’action gouvernementale. Si elle devient une chambre d’enregistrement, le gouvernement peut asseoir la gabegie, la mal gouvernance, la corruption et même l’injustice sans qu’il y ait la possibilité de dénoncer cela. Le quatrième objectif, c’est de mettre fin à l’oligarchie du Rhdp. Le Rhdp a tendance à croire et à faire croire que le patrimoine de l’Etat est son patrimoine privé. Au point où ne pas voter pour le Rhdp, c’est se mettre en position de ne plus obtenir les subventions et l’accès à ces patrimoines qui appartiennent à tous les contribuables, à tous les compatriotes, à tous les Ivoiriens de ce pays. Des ministres qui se promènent pour dire votez moi, je vais vous donner des ponts, je vais vous donner des routes. La route n’est pas un don. La route, ce sont des exigences de développement économique et humain qui appellent une politique sociale et économique juste, équitable. Les moyens pour le faire ne viennent pas de la poche de ces ministres puisque quand ils n’étaient pas ministres, ils n’ont jamais offert une piste villageoise, même pas une bicyclette à quelqu’un. D’où vient qu’une fois élus, ils s’arrogent le droit de dire je vais vous offrir ceci, je vais offrir cela. Et c’est l’érection de la corruption en principe d’action politique et en norme politique. Cela, il faut le dénoncer. Enfin, notre dernier souci, c’est de mettre fin au règne du non droit pour que la justice soit une justice pour tous. Ces objectifs me conduisent à lancer un appel à tous les Ivoiriens, un appel où nous leur demandons d’aller voter pour que s’instaure l’Etat de droit dans notre pays, pour que la démocratie soit renforcée, pour que chacun puisse exprimer son attachement à ces valeurs. Nous vous appelons à changer avec nous la gouvernance. Nous vous appelons à mettre en place une vie conviviale. C’est pourquoi, nous pensons que l’enjeu de cette élection, ce n’est pas de laisser libre cours au règne de la terreur, mais faire en sorte que la liberté devienne notre oxygène de tous les jours.
Propos recueillis par FRANÇOIS KONAN