L’enclave espagnole de Ceuta dépense des sommes exorbitantes pour faire face à la crise migratoire, selon le président de la ville. Tous les migrants arrivés mi-mai ne sont pas partis.
Les vagues de migrants qui ont déferlé sur Ceuta ces dernières semaines pèsent lourd sur l’économie de la ville. L’enclave espagnole au Maroc débourse en effet plus de trois millions d’euros chaque mois pour ces nouveaux arrivants, a déclaré en conférence de presse Juan Jesus Vivas, président de la ville.
Ces dépenses courantes sont notamment liées au logement du millier d’enfants et adolescents arrivés illégalement à Ceuta. La somme couvre aussi les services de nettoyage, la sécurité et les soins prodigués aux 2.000 migrants adultes installés dans les camps de fortune près du port ou dans certains espaces verts.
Au total, Juan Jesus Vivas a donc estimé à 3.000 le nombre de migrants marocains restés dans la ville, sur les 12.000 y ayant accédé depuis la mi-mai. Le haut responsable a qualifié la situation d’«insoutenable», tant sur le plan humanitaire que pour la «tranquillité et la sécurité» des habitants.
«Quelque 3.000 personnes, entre majeurs et mineurs, sont restées et beaucoup sont dans une situation de précarité absolue qui est insoutenable pour Ceuta et qui s'aggrave. La situation se détériore et devient chaque jour plus tendue et difficile», a ainsi déclaré le président de Ceuta à la presse.
Juan Jesus Vivas a encore appelé le gouvernement espagnol a assumé ses responsabilités, en expulsant les clandestins majeurs.
Vague migratoire
L’enclave de Ceuta avait été confrontée à l’afflux de plusieurs milliers des migrants venus du Maroc, mi-mai. Beaucoup avaient notamment pu rejoindre la plage à la nage.
Cet afflux soudain avait porté un coup aux relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne. Madrid avait ainsi accusé Rabat d’«agression» et «de chantage» par la voix de sa ministre de la Défense, Margarita Robles. Celle-ci avait notamment accusé les autorités marocaines d’avoir «laissé passer» les migrants, en particulier des enfants.
En mars, Saad Eddine El Othmani, chef de l’exécutif marocain, avait déjà mis un coup de pied dans la fourmilière, en déclarant à la télévision saoudienne que les enclaves de Ceuta et Melila «étaient marocaines au même titre que le Sahara» et que ce dossier pourrait être rouvert un jour. Sa sortie médiatique avait valu une convocation à l’ambassadeur marocain à Madrid.
Fin avril, les relations entre les deux pays s’étaient encore refroidies, après l’hospitalisation en Espagne de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, en lutte contre le Maroc pour l’indépendance du Sahara occidental.
https://sptnkne.ws/G9Bt
(AIP)
eaa/ask
Les vagues de migrants qui ont déferlé sur Ceuta ces dernières semaines pèsent lourd sur l’économie de la ville. L’enclave espagnole au Maroc débourse en effet plus de trois millions d’euros chaque mois pour ces nouveaux arrivants, a déclaré en conférence de presse Juan Jesus Vivas, président de la ville.
Ces dépenses courantes sont notamment liées au logement du millier d’enfants et adolescents arrivés illégalement à Ceuta. La somme couvre aussi les services de nettoyage, la sécurité et les soins prodigués aux 2.000 migrants adultes installés dans les camps de fortune près du port ou dans certains espaces verts.
Au total, Juan Jesus Vivas a donc estimé à 3.000 le nombre de migrants marocains restés dans la ville, sur les 12.000 y ayant accédé depuis la mi-mai. Le haut responsable a qualifié la situation d’«insoutenable», tant sur le plan humanitaire que pour la «tranquillité et la sécurité» des habitants.
«Quelque 3.000 personnes, entre majeurs et mineurs, sont restées et beaucoup sont dans une situation de précarité absolue qui est insoutenable pour Ceuta et qui s'aggrave. La situation se détériore et devient chaque jour plus tendue et difficile», a ainsi déclaré le président de Ceuta à la presse.
Juan Jesus Vivas a encore appelé le gouvernement espagnol a assumé ses responsabilités, en expulsant les clandestins majeurs.
Vague migratoire
L’enclave de Ceuta avait été confrontée à l’afflux de plusieurs milliers des migrants venus du Maroc, mi-mai. Beaucoup avaient notamment pu rejoindre la plage à la nage.
Cet afflux soudain avait porté un coup aux relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne. Madrid avait ainsi accusé Rabat d’«agression» et «de chantage» par la voix de sa ministre de la Défense, Margarita Robles. Celle-ci avait notamment accusé les autorités marocaines d’avoir «laissé passer» les migrants, en particulier des enfants.
En mars, Saad Eddine El Othmani, chef de l’exécutif marocain, avait déjà mis un coup de pied dans la fourmilière, en déclarant à la télévision saoudienne que les enclaves de Ceuta et Melila «étaient marocaines au même titre que le Sahara» et que ce dossier pourrait être rouvert un jour. Sa sortie médiatique avait valu une convocation à l’ambassadeur marocain à Madrid.
Fin avril, les relations entre les deux pays s’étaient encore refroidies, après l’hospitalisation en Espagne de Brahim Ghali, chef du Front Polisario, en lutte contre le Maroc pour l’indépendance du Sahara occidental.
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(AIP)
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