Alors que la pandémie du nouveau coronavirus s’accélère pour la première fois en neuf semaines dans le monde, la propagation des « variantes préoccupantes » est en augmentation dans le monde, a alerté mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le variant delta, identifié pour la première fois en octobre 2020 en Inde, continue de s’élargir à de nouveaux pays et territoires. Il a touché 11 nouveaux pays en une semaine, portant leur nombre total à 96. Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce chiffre est probablement « sous-estimé car les capacités de séquençage nécessaires à l’identification des variantes sont limitées », rapporte ONU Info.
Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’OMS, la variante Delta est susceptible de se propager dans un plus grand nombre de pays. D’ores et déjà, certains pays attribuent la recrudescence des cas de Covid-19 et des hospitalisations à la présence de la variante Delta.
« Etant donné l’augmentation de la transmissibilité, Delta devrait rapidement supplanter les autres variantes et devenir la variante dominante au cours des prochains mois », prédisent les experts de l’OMS. Mais à ce stade, le variant Alpha, découvert en septembre 2020 au Royaume-Uni, reste toujours prédominant dans le monde. Il a été recensé dans deux nouveaux pays, portant le total à 172 États et territoires.
La variante Beta, initialement identifiée en Afrique du Sud, circule désormais dans 120 pays, alors qu’il y en avait 119 il y a une semaine. La Gamma, découverte en septembre 2020 au Brésil, a étendu sa géographie de 71 à 72 États en sept jours.
Alors que la pandémie de Covid-19 est entrée dans sa deuxième année, l’OMS estime que « la situation mondiale reste très fragile ». Si au niveau mondial, les tendances des cas et des décès ont parfois diminué au cours des dernières semaines, l’OMS observe des « variations importantes » par région, par pays et au sein des pays.
Dans toutes les régions de l’OMS, certains pays signalent une forte augmentation des cas et des hospitalisations. Comme l’a souligné à plusieurs reprises l’OMS, plusieurs facteurs y contribuent. Il s’agit notamment de l’émergence et la circulation de variantes plus transmissibles du SRAS-CoV-2, l’accroissement de la mixité et de la mobilité sociales.
A ce sujet, l’OMS pointe du doigt cette « pression considérable pour lever les mesures sanitaires et sociales ». « Au cours des 18 derniers mois, les pays ont adopté et abandonné des restrictions plus ou moins strictes », rappelle l’OMS.
A présent, nombre d’entre eux « subissent une pression considérable pour lever les mesures sociales et de santé publique qui subsistent ». En attendant, la mixité sociale et la mobilité augmentent, tout comme le nombre de rassemblements, qu’il s’agisse de petites réunions entre amis ou en famille, de grands événements sportifs ou autres, ou encore de célébrations religieuses.
« Une mauvaise planification ou une mauvaise évaluation du risque de transmission offrent des opportunités de propagation du virus », prévient l’OMS.
L’OMS pointe du doigt aussi « une vaccination inégale et inéquitable », conduisant à une « faible couverture vaccinale au niveau mondial ». A noter qu’à la date du lundi 28 juin 2021, un total de 2,66 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde dont la majorité dans les pays riches.
L’écart dans l’administration des vaccins entre les pays riches et les pays en développement commence à se réduire grâce à la livraison des vaccins par le biais du Mécanisme COVAX. Plus de 89 millions de vaccins ont été expédiés à 133 pays et territoires par COVAX, selon un décompte établi le 25 juin 2021 par l’Alliance des vaccins, GAVI.
« Mais la majorité de la population mondiale reste encore sensible à l’infection par le SRAS-CoV-2 et risque de développer la Covid-19 », met en garde l’OMS. Or pour l’OMS, « l’ajout de plusieurs vaccins sûrs et efficaces et le lancement de la vaccination constituent un outil incroyablement puissant pour compléter les efforts de prévention et de contrôle ».
L’OMS préconise l’ajustement de mesures sociales et de santé publique. Plus largement, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU continue de préconiser « une approche globale pour contrôler le nouveau coronavirus. Il s’agit notamment de la mise en œuvre et l’ajustement de mesures sociales et de santé publique pour supprimer la transmission et réduire les maladies graves et les décès ».
Elle recommande aussi, entre autres, une surveillance étroite, des tests stratégiques, la détection précoce des cas, l’isolement et les soins cliniques des cas par des travailleurs de la santé et des soignants formés et protégés. L’OMS rappelle aussi l’importance de la recherche et la mise en quarantaine des contacts, des mesures de prévention et de contrôle de l’infection, des contrôles techniques et l’adoption d’approches basées sur le risque pour les rassemblements et les voyages internationaux.
Pour l’OMS, les mesures de santé publique, utilisées depuis le début de la pandémie, restent efficaces contre les variantes actuelles préoccupantes, y compris la variante Delta, et prévient qu’un relâchement va retarder la fin de la pandémie
« Bien que la transmissibilité accrue du virus signifie que des mesures peuvent devoir être maintenues pendant des périodes plus longues, en particulier dans un contexte de faible couverture vaccinale, ces mesures doivent être ciblées, limitées dans le temps, renforcées et soutenues par les États membres », fait remarquer l’Agence onusienne.
Une façon pour l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU de rappeler que l’émergence de nouvelles variantes nécessite « une évaluation constante et un ajustement minutieux des mesures sanitaires et sociales ainsi que des stratégies de vaccination », alors que la pandémie de Covid-19 se poursuit.
Plus généralement, des progrès substantiels ont été réalisés au cours des 18 derniers mois, pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie de Covid-19. « Cependant, la combinaison d’un plus grand nombre de variantes transmissibles, d’une mixité sociale croissante, d’une couverture vaccinale sous-optimale et d’un relâchement des mesures sanitaires et sociales va ralentir ces progrès et retarder la fin de la pandémie », souligne l’OMS.
Plus de 3,9 millions de personnes ont succombé au total au coronavirus. Plus de 181 millions d’infections ont été observées dans les différents pays.
(AIP)
ask
Le variant delta, identifié pour la première fois en octobre 2020 en Inde, continue de s’élargir à de nouveaux pays et territoires. Il a touché 11 nouveaux pays en une semaine, portant leur nombre total à 96. Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce chiffre est probablement « sous-estimé car les capacités de séquençage nécessaires à l’identification des variantes sont limitées », rapporte ONU Info.
Selon le dernier bulletin épidémiologique de l’OMS, la variante Delta est susceptible de se propager dans un plus grand nombre de pays. D’ores et déjà, certains pays attribuent la recrudescence des cas de Covid-19 et des hospitalisations à la présence de la variante Delta.
« Etant donné l’augmentation de la transmissibilité, Delta devrait rapidement supplanter les autres variantes et devenir la variante dominante au cours des prochains mois », prédisent les experts de l’OMS. Mais à ce stade, le variant Alpha, découvert en septembre 2020 au Royaume-Uni, reste toujours prédominant dans le monde. Il a été recensé dans deux nouveaux pays, portant le total à 172 États et territoires.
La variante Beta, initialement identifiée en Afrique du Sud, circule désormais dans 120 pays, alors qu’il y en avait 119 il y a une semaine. La Gamma, découverte en septembre 2020 au Brésil, a étendu sa géographie de 71 à 72 États en sept jours.
Alors que la pandémie de Covid-19 est entrée dans sa deuxième année, l’OMS estime que « la situation mondiale reste très fragile ». Si au niveau mondial, les tendances des cas et des décès ont parfois diminué au cours des dernières semaines, l’OMS observe des « variations importantes » par région, par pays et au sein des pays.
Dans toutes les régions de l’OMS, certains pays signalent une forte augmentation des cas et des hospitalisations. Comme l’a souligné à plusieurs reprises l’OMS, plusieurs facteurs y contribuent. Il s’agit notamment de l’émergence et la circulation de variantes plus transmissibles du SRAS-CoV-2, l’accroissement de la mixité et de la mobilité sociales.
A ce sujet, l’OMS pointe du doigt cette « pression considérable pour lever les mesures sanitaires et sociales ». « Au cours des 18 derniers mois, les pays ont adopté et abandonné des restrictions plus ou moins strictes », rappelle l’OMS.
A présent, nombre d’entre eux « subissent une pression considérable pour lever les mesures sociales et de santé publique qui subsistent ». En attendant, la mixité sociale et la mobilité augmentent, tout comme le nombre de rassemblements, qu’il s’agisse de petites réunions entre amis ou en famille, de grands événements sportifs ou autres, ou encore de célébrations religieuses.
« Une mauvaise planification ou une mauvaise évaluation du risque de transmission offrent des opportunités de propagation du virus », prévient l’OMS.
L’OMS pointe du doigt aussi « une vaccination inégale et inéquitable », conduisant à une « faible couverture vaccinale au niveau mondial ». A noter qu’à la date du lundi 28 juin 2021, un total de 2,66 milliards de doses de vaccin ont été administrées dans le monde dont la majorité dans les pays riches.
L’écart dans l’administration des vaccins entre les pays riches et les pays en développement commence à se réduire grâce à la livraison des vaccins par le biais du Mécanisme COVAX. Plus de 89 millions de vaccins ont été expédiés à 133 pays et territoires par COVAX, selon un décompte établi le 25 juin 2021 par l’Alliance des vaccins, GAVI.
« Mais la majorité de la population mondiale reste encore sensible à l’infection par le SRAS-CoV-2 et risque de développer la Covid-19 », met en garde l’OMS. Or pour l’OMS, « l’ajout de plusieurs vaccins sûrs et efficaces et le lancement de la vaccination constituent un outil incroyablement puissant pour compléter les efforts de prévention et de contrôle ».
L’OMS préconise l’ajustement de mesures sociales et de santé publique. Plus largement, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU continue de préconiser « une approche globale pour contrôler le nouveau coronavirus. Il s’agit notamment de la mise en œuvre et l’ajustement de mesures sociales et de santé publique pour supprimer la transmission et réduire les maladies graves et les décès ».
Elle recommande aussi, entre autres, une surveillance étroite, des tests stratégiques, la détection précoce des cas, l’isolement et les soins cliniques des cas par des travailleurs de la santé et des soignants formés et protégés. L’OMS rappelle aussi l’importance de la recherche et la mise en quarantaine des contacts, des mesures de prévention et de contrôle de l’infection, des contrôles techniques et l’adoption d’approches basées sur le risque pour les rassemblements et les voyages internationaux.
Pour l’OMS, les mesures de santé publique, utilisées depuis le début de la pandémie, restent efficaces contre les variantes actuelles préoccupantes, y compris la variante Delta, et prévient qu’un relâchement va retarder la fin de la pandémie
« Bien que la transmissibilité accrue du virus signifie que des mesures peuvent devoir être maintenues pendant des périodes plus longues, en particulier dans un contexte de faible couverture vaccinale, ces mesures doivent être ciblées, limitées dans le temps, renforcées et soutenues par les États membres », fait remarquer l’Agence onusienne.
Une façon pour l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU de rappeler que l’émergence de nouvelles variantes nécessite « une évaluation constante et un ajustement minutieux des mesures sanitaires et sociales ainsi que des stratégies de vaccination », alors que la pandémie de Covid-19 se poursuit.
Plus généralement, des progrès substantiels ont été réalisés au cours des 18 derniers mois, pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie de Covid-19. « Cependant, la combinaison d’un plus grand nombre de variantes transmissibles, d’une mixité sociale croissante, d’une couverture vaccinale sous-optimale et d’un relâchement des mesures sanitaires et sociales va ralentir ces progrès et retarder la fin de la pandémie », souligne l’OMS.
Plus de 3,9 millions de personnes ont succombé au total au coronavirus. Plus de 181 millions d’infections ont été observées dans les différents pays.
(AIP)
ask