Les médias numériques de Côte d’Ivoire ont entériné samedi une Charte de bonne conduite dans les médias en ligne et sur les réseaux, à l’issue d’un séminaire à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.
Ce séminaire, ténu autour du thème "Médias numériques et cohésion sociale", a été organisé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière des médias numériques ivoiriens.
Il a été financé par le Fonds de consolidation de la paix (FCP) des Nations-Unies à travers le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).
Au terme des travaux, les participants ont recommandé entre autres un engagement fort des pouvoirs publics dans la lutte contre les fake news, la mise en place dans les rédactions de points focaux pour la cohésion sociale, un appui aux journalistes des médias numériques dans la lutte contre les fake news et une promotion de l’éducation aux médias.
Une application plus rigoureuse et ferme de la loi contre les fausses informations, une responsabilité plus accrue des acteurs de la presse en ligne dans le traitement des informations, et un engagement des journalistes au respect du code d’éthique et de déontologie figurent également sur la liste des recommandations.
A la clôture de ce séminaire, Peyogori Ouattara, représentant de la Représentante résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, a fait observer que les journalistes dont la matière première est l’information, doivent être au premier plan de la lutte contre les fausses nouvelles "fake news" et les discours de haine.
Il a invité les professionnels des médias à être des acteurs de paix, prônant l’union des organisations des médias afin que leur message sur la cohésion sociale puisse avoir une forte portée.
Quant à Dr Théodore Konimi, représentant le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, il a conseillé les journalistes à faire preuve d’éthique et de maturité pour éviter de diffuser des rumeurs, des diffamations ou encore d’attenter à l’ordre social.
La Charte des médias numériques en Côte d’Ivoire comprend 20 dispositions. Selon le président du Repprelci, Lassina Sermé, à travers cela, les journalistes et les blogueurs s’engagent au professionnalisme et à utiliser les réseaux sociaux de façon responsable.
"Nous réaffirmons notre détermination, notre engagement et notre volonté résolue à enraciner l’exercice du métier de journaliste dans la responsabilité sociale, dans le respect de la liberté d’opinion et d’expression", indique le texte en son préambule.
A travers cette Charte, les médias numériques s’engagent à "promouvoir, défendre et préserver la liberté d’expression dans la responsabilité" dans l’éthique et la déontologie journalistique.
Dans la première disposition de la Charte, les professionnels des médias numériques en Côte d’Ivoire s’interdisent "la diffusion/publication des fake-news ou fausses informations".
La deuxième disposition de la Charte invite les médias à "s’interdire de publier/diffuser des informations fournies par les réseaux sociaux sans vérification préalable".
La disposition numéro 3 exhorte les médias en ligne à "prendre le soin de vérifier les informations fournies par les réseaux sociaux, par ses propres canaux ou sources autorisées et ne rien publier qui ne soit vérifié".
Le point 11 recommande aux médias en ligne de "respecter la diffusion des droits de réponses et de rectification dans les conditions prévues par la loi", tandis que la 12e disposition ordonne de "faire un erratum en cas de diffusion de fausses informations avec une note d’excuse de la rédaction". En outre, le point 13 fait obligation au média de "retirer, sans délai, du site les liens ayant diffusé et qui diffusent des fake-news".
Le ministre ivoirien en charge de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit "KKB", a présidé, vendredi, l’ouverture de ces assises. Il a félicité le Repprelci pour cette "belle initiative qui s’inscrit parfaitement dans la vision du président de la République, d’amener tous les Ivoiriens au vivre ensemble" dans leur diversité.
Il a fait observer que la diffusion de fausses nouvelles et les messages violents mettent inéluctablement en mal la cohésion nationale et la coexistence pacifique, soulignant que les discours haineux ont un fort impact chez les jeunes.
Il a évoqué la diffusion récente, sur les réseaux sociaux le 19 mai 2021, d’une fausse information ayant entraîné des violences ciblées à l’endroit de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, ce qui commande d’"adresser cette problématique avec une urgence absolue".
Quant au représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, il a également fait remarquer que l’éducation aux médias et à la culture numérique des populations est une "urgence".
Le directeur général de l’Institut polytechnique des sciences et techniques de la Communication (ISTC Polytechnique), Dr Alfred Dan Moussa, dans une conférence inaugurale sur le thème du séminaire "médias numériques et cohésion sociale", a invité les acteurs des médias à se lever les premiers pour "ôter le costume du déguisement aux esprits malins et dévoiler le faiseur de fausses nouvelles".
Le premier module de ce séminaire consacré au cadre juridique des nouveaux médias et à la responsabilité des médias numériques a été animé par le substitut du procureur de la République près le Tribunal d’Abidjan-Plateau, Anet Richard.
La communication identitaire et non violente a été présentée par Dr Djè Salomé de l’ONG Terre d’Union. Le module sur le Code de déontologie et la régulation des médias numériques a été présenté par Mme Sidonie Amoakon, Secrétaire générale de l’Autorité nationale de la presse.
La journée de samedi a été meublée par le quatrième module intitulé, ‘’Défis de la désinformation’’. Les participants ont droit à un regard croisé du professionnel Alafé Wakili, Directeur général de l’Intelligent d’Abidjan et de Dr Karim Wally, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Les outils et mécanismes de vérification des fake news, ont constitué le cinquième module présenté par Mamady Kébé de la plateforme de lutte contre les fake news, Ivoirecheck.com mise en place par le REPPRELCI.
Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faitière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.
AP/ls/APA
Ce séminaire, ténu autour du thème "Médias numériques et cohésion sociale", a été organisé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), la faîtière des médias numériques ivoiriens.
Il a été financé par le Fonds de consolidation de la paix (FCP) des Nations-Unies à travers le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud).
Au terme des travaux, les participants ont recommandé entre autres un engagement fort des pouvoirs publics dans la lutte contre les fake news, la mise en place dans les rédactions de points focaux pour la cohésion sociale, un appui aux journalistes des médias numériques dans la lutte contre les fake news et une promotion de l’éducation aux médias.
Une application plus rigoureuse et ferme de la loi contre les fausses informations, une responsabilité plus accrue des acteurs de la presse en ligne dans le traitement des informations, et un engagement des journalistes au respect du code d’éthique et de déontologie figurent également sur la liste des recommandations.
A la clôture de ce séminaire, Peyogori Ouattara, représentant de la Représentante résidente du Pnud en Côte d’Ivoire, a fait observer que les journalistes dont la matière première est l’information, doivent être au premier plan de la lutte contre les fausses nouvelles "fake news" et les discours de haine.
Il a invité les professionnels des médias à être des acteurs de paix, prônant l’union des organisations des médias afin que leur message sur la cohésion sociale puisse avoir une forte portée.
Quant à Dr Théodore Konimi, représentant le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, il a conseillé les journalistes à faire preuve d’éthique et de maturité pour éviter de diffuser des rumeurs, des diffamations ou encore d’attenter à l’ordre social.
La Charte des médias numériques en Côte d’Ivoire comprend 20 dispositions. Selon le président du Repprelci, Lassina Sermé, à travers cela, les journalistes et les blogueurs s’engagent au professionnalisme et à utiliser les réseaux sociaux de façon responsable.
"Nous réaffirmons notre détermination, notre engagement et notre volonté résolue à enraciner l’exercice du métier de journaliste dans la responsabilité sociale, dans le respect de la liberté d’opinion et d’expression", indique le texte en son préambule.
A travers cette Charte, les médias numériques s’engagent à "promouvoir, défendre et préserver la liberté d’expression dans la responsabilité" dans l’éthique et la déontologie journalistique.
Dans la première disposition de la Charte, les professionnels des médias numériques en Côte d’Ivoire s’interdisent "la diffusion/publication des fake-news ou fausses informations".
La deuxième disposition de la Charte invite les médias à "s’interdire de publier/diffuser des informations fournies par les réseaux sociaux sans vérification préalable".
La disposition numéro 3 exhorte les médias en ligne à "prendre le soin de vérifier les informations fournies par les réseaux sociaux, par ses propres canaux ou sources autorisées et ne rien publier qui ne soit vérifié".
Le point 11 recommande aux médias en ligne de "respecter la diffusion des droits de réponses et de rectification dans les conditions prévues par la loi", tandis que la 12e disposition ordonne de "faire un erratum en cas de diffusion de fausses informations avec une note d’excuse de la rédaction". En outre, le point 13 fait obligation au média de "retirer, sans délai, du site les liens ayant diffusé et qui diffusent des fake-news".
Le ministre ivoirien en charge de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit "KKB", a présidé, vendredi, l’ouverture de ces assises. Il a félicité le Repprelci pour cette "belle initiative qui s’inscrit parfaitement dans la vision du président de la République, d’amener tous les Ivoiriens au vivre ensemble" dans leur diversité.
Il a fait observer que la diffusion de fausses nouvelles et les messages violents mettent inéluctablement en mal la cohésion nationale et la coexistence pacifique, soulignant que les discours haineux ont un fort impact chez les jeunes.
Il a évoqué la diffusion récente, sur les réseaux sociaux le 19 mai 2021, d’une fausse information ayant entraîné des violences ciblées à l’endroit de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, ce qui commande d’"adresser cette problématique avec une urgence absolue".
Quant au représentant du ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Guillaume Beda, il a également fait remarquer que l’éducation aux médias et à la culture numérique des populations est une "urgence".
Le directeur général de l’Institut polytechnique des sciences et techniques de la Communication (ISTC Polytechnique), Dr Alfred Dan Moussa, dans une conférence inaugurale sur le thème du séminaire "médias numériques et cohésion sociale", a invité les acteurs des médias à se lever les premiers pour "ôter le costume du déguisement aux esprits malins et dévoiler le faiseur de fausses nouvelles".
Le premier module de ce séminaire consacré au cadre juridique des nouveaux médias et à la responsabilité des médias numériques a été animé par le substitut du procureur de la République près le Tribunal d’Abidjan-Plateau, Anet Richard.
La communication identitaire et non violente a été présentée par Dr Djè Salomé de l’ONG Terre d’Union. Le module sur le Code de déontologie et la régulation des médias numériques a été présenté par Mme Sidonie Amoakon, Secrétaire générale de l’Autorité nationale de la presse.
La journée de samedi a été meublée par le quatrième module intitulé, ‘’Défis de la désinformation’’. Les participants ont droit à un regard croisé du professionnel Alafé Wakili, Directeur général de l’Intelligent d’Abidjan et de Dr Karim Wally, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Les outils et mécanismes de vérification des fake news, ont constitué le cinquième module présenté par Mamady Kébé de la plateforme de lutte contre les fake news, Ivoirecheck.com mise en place par le REPPRELCI.
Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faitière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.
AP/ls/APA