Appelé par tous comme une situation de réponse urgente aux maux qui minent notre système éducatif, les états généraux de l’éducation nationale ont été ouverts, le lundi 19 juillet dernier. Ces assises auront pour feuille de route de mettre sur table les faiblesses de notre système éducatif qui, malgré des investissements colossaux, va depuis une décennie de mal en pis. Les premières observations sont la baisse du niveau de la formation bien entendu des apprenants en dépit des résultats scolaires à la hausse et qui sont loin de la réalité sur le terrain. Le constat est là et bien réel. Il impose des réflexions profondes pour panser et repenser l’école dans son entièreté. Cette école, disons-le tout net, est malade.
Et l’honneur revient à la ministre de l’Education nationale, Mariatou Koné, qui a pris les rênes de ce département le 06 avril dernier. Elle a compris la nécessité de s’asseoir pour mener les réflexions sur l’éducation nationale, fer de lance du développement mue par des ressources humaines de qualité. Le dernier Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) de la Conférence des ministères de l’Education nationale en Afrique subsaharienne et francophone (CONFEMEN) de 2019 a relevé des carences énormes des apprenants. Il a fait des recommandations qu’il convient d’étudier avec sérieux et les mettre en pratique. Déjà que le PASEC 2014 avait fait 18 recommandations que seul 7 ont été mises en œuvre. Analyses basées uniquement sur le primaire. Si la tête de l’éducation qui est le primaire présente des failles énormes, c’est tout le système qui en est malade.
Il ne suffit pas d’appliquer une pléthore de programmes, sans en tirer de bilan et courir en chercher d’autres qui ne donnent aucun résultat probant. Parce que si nos Etats ne sont pas capables d’avoir leur propre programme d’enseignement et sont obligés d’aller copier ceux d’ailleurs, qui bien souvent sont loin de nos réalités, les résultats seront toujours ceux que nous connaissons aujourd’hui avec la position d’avant dernier sur l’ensemble des systèmes des pays soumis aux enquêtes. Quand on a plus de 100 élèves par classe, aucun système ne peut rendre meilleurs les élèves. Parce que même l’enseignant, avec sa bonne foi, ne peut faire autrement. Il y a aussi le mode de recrutement, là est la grande plaie de notre système éducatif.
Le niveau laisse à désirer et les carences sont visibles dans les classes. Quelle ressource humaine de qualité pouvons-nous en tirer ? Aujourd’hui, on recrute des enseignants avec le niveau Bepc, 30 ans après…Le mal est plus que profond. Les attentes sont énormes pour panser le système.
Ces états généraux sont donc les bienvenus et nous espérons de tous nos vœux qu’ils permettront, après les 6 mois qu’ils vont durer, de poser les bases d’une éducation de qualité basée sur les valeurs d’excellence. Vivement qu’un diagnostic sans complaisance soit fait pour un système éducatif meilleur.
JEAN PRISCA
Et l’honneur revient à la ministre de l’Education nationale, Mariatou Koné, qui a pris les rênes de ce département le 06 avril dernier. Elle a compris la nécessité de s’asseoir pour mener les réflexions sur l’éducation nationale, fer de lance du développement mue par des ressources humaines de qualité. Le dernier Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) de la Conférence des ministères de l’Education nationale en Afrique subsaharienne et francophone (CONFEMEN) de 2019 a relevé des carences énormes des apprenants. Il a fait des recommandations qu’il convient d’étudier avec sérieux et les mettre en pratique. Déjà que le PASEC 2014 avait fait 18 recommandations que seul 7 ont été mises en œuvre. Analyses basées uniquement sur le primaire. Si la tête de l’éducation qui est le primaire présente des failles énormes, c’est tout le système qui en est malade.
Il ne suffit pas d’appliquer une pléthore de programmes, sans en tirer de bilan et courir en chercher d’autres qui ne donnent aucun résultat probant. Parce que si nos Etats ne sont pas capables d’avoir leur propre programme d’enseignement et sont obligés d’aller copier ceux d’ailleurs, qui bien souvent sont loin de nos réalités, les résultats seront toujours ceux que nous connaissons aujourd’hui avec la position d’avant dernier sur l’ensemble des systèmes des pays soumis aux enquêtes. Quand on a plus de 100 élèves par classe, aucun système ne peut rendre meilleurs les élèves. Parce que même l’enseignant, avec sa bonne foi, ne peut faire autrement. Il y a aussi le mode de recrutement, là est la grande plaie de notre système éducatif.
Le niveau laisse à désirer et les carences sont visibles dans les classes. Quelle ressource humaine de qualité pouvons-nous en tirer ? Aujourd’hui, on recrute des enseignants avec le niveau Bepc, 30 ans après…Le mal est plus que profond. Les attentes sont énormes pour panser le système.
Ces états généraux sont donc les bienvenus et nous espérons de tous nos vœux qu’ils permettront, après les 6 mois qu’ils vont durer, de poser les bases d’une éducation de qualité basée sur les valeurs d’excellence. Vivement qu’un diagnostic sans complaisance soit fait pour un système éducatif meilleur.
JEAN PRISCA