Abengourou, L’inspecteur général de l’Education nationale (IGEN) Diomandé Mabintou Chérif a invité vendredi 3 septembre 2021 à Abengourou lors d’une rencontre d’information, les populations à prendre part aux consultations régionales des états généraux de l’éducation (EGNA) et à faire faire un diagnostic inclusif en vue de trouver des solutions durables pour bâtir une école ivoirienne nouvelle avec des élèves excellents qui incarnent les valeurs de la République.
L’IGEN Diomandé Mabintou a expliqué que les EGNA permettent de marquer une halte « au chevet de notre malade qui est notre école » afin d’en faire un diagnostic objectif, de s’accorder sur des engagements partagés, des réformes et des politiques éducatives « consensuelles et contextuelles » de décider un pacte nouveau d’excellence ayant pour socle l’appropriation des valeurs de la République.
Le système éducatif ivoirien a déjà organisé des états généraux en 1977 avec le ministre Akoto Yao, en 1983 avec le ministre Balla Kéita et en 1994 avec le ministre pierre Kipré. Les assises se tenaient entre les responsables de l’éducation nationale pour réfléchir sur les maux de l’école ivoirienne.
La spécificité de ces EGNA 2021 avec Koné Mariatou, selon l’IGEN, Diomandé Chérif, réside dans le caractère vertical. La démarche, c’est de partir de la base vers le sommet avec des concertations régionales auprès des populations appelées à se mettre ensemble sous l’égide du préfet pour réfléchir aux maux de la région, d’exprimer leur spécificité et attentes.
Madame Chérif a indiqué qu’il s’agira spécifiquement pour les régions de porter un regard diagnostic sur le système éducatif actuel et la politique d’alphabétisation au regard des lacunes existantes, de renforcer les acquis, de dessiner les bases d’une entente sociale dans le secteur de la formation, d’établir les conditions d’une école de confiance tant au niveau national et international.
Les EGNA lancés le 19 juillet 2020 vont s’étendre sur six mois pour recueillir les propositions innovantes consensuelles au cours des concertations régionales et des Districts qui seront portées aux journées nationales qui auront lieu au mois de janvier 2022. Les résultats consolidés et les conclusions des travaux seront remis au Chef de l’Etat qui prendra les premières mesures.
Le rapport du programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC) de 2019 a « créé l’émoi » au sein de la population ivoirienne. Le rapport indiquait que 67 % des élèves de CP2 ont une performance inférieure au seuil suffisant en français. Au CM2, 60 % des élèves se situent en deçà du seuil suffisant en français et 83 % sont en deçà du seuil suffisant en mathématiques.
La Côte d’Ivoire perfectionniste et qui veut être à la tête du peloton a décidé un dialogue ouvert inclusif avec le projet du président Alassane Ouattara, porté par le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation pour mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire, une éducation de qualité et inclusives, des ressources humaines de qualitatives compétentes, productives en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi.
(AIP)
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