Le ministère de la Justice et des droits de l’homme organise des journées régionales des Droits de l’homme. Celles-ci concernent pour cette phase, la région du Lôh-Djiboua, la région des Savanes et la région du Sud-Comoé. Dans les deux premières régions citées, ce sont les chefs-lieux de région ou de département que sont Divo et Boundiali qui sont retenus. Dans le Sud-Comoé, c’est la commune de Bonoua qui abrite ces journées dont le lancement a été fait, hier lundi 13 septembre 2021, par le Sous-préfet Kra Kouadio Maizan, à la salle de mariage de la mairie de ladite ville. Le premier locataire des lieux, le maire Jean-Paul Améthier a souhaité la bienvenue à tous. « Ces journées permettront à nos populations de mieux connaitre la question des Droits de l’homme. Je remercie les initiateurs du choix de Bonoua pour abriter ces journées » a-t- il dit. Jean-Paul Améthier a invité chacun des participants à prêter une attention particulière et soutenue « à ce bel exercice qui se tient du 13 au 15 septembre 2021 ». Le député suppléant, M Watta Aholié, a salué et « encouragé cette initiative de l’Etat de Côte d’Ivoire ». Pour lui, il s’agit « d’un sujet important, capital et de dimension internationale» qui touche « l’homme avec "grand H" ». Magistrat hors hiérarchie, représentant le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Zirignon Constant, a rappelé que la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une Constitution le 8 novembre 2016 qui est plus protectrice que les précédentes en matière de protection des Droits de l’homme, avec une situation particulière accordée aux Droits des femmes. Malgré tout cela, le magistrat hors hiérarchie reconnait que « des actes demeurent contraires au plein exercice de ces droits : atteintes graves aux Droits de l’homme, violences basées sur le genre, les violences en périodes électorales, violences liées à la destruction de notre environnement ». Ce qui ne pouvait laisser les autorités indifférentes plus longtemps. C’est pourquoi, la sensibilisation a été inscrite au programme prioritaire du ministère de la Justice et des Droits de l’homme. Ces journées s’est-il voulu clair, « visent l’appropriation par tous des Droits de l’homme pour que nous puissions nous impliquer à assurer à chaque individu et à chaque communauté, le plein exercice de ses droits». L’atteinte d’un tel résultat, a conseillé l’émissaire du ministre Sansan Kambilé, « requiert la mutualisation de nos efforts ». Le Sous-préfet Kra Kouadio Maizan, s’est réjoui du choix de Bonoua. « Cela ne veut pas dire que nous violons trop les droits de l’homme ou nous violons plus que les autres les droits de l’homme. C’est juste l’importance qu’on nous reconnait ». Lui-même Docteur en droit, le Sous-préfet Kra Kouadio Maizan a défini le concept en y ajoutant des exemples qui ont édifié plus d’un. Selon Kouadio Marcel, le modérateur, il y aura au menu de ces journées : des émissions interactives sur la radio locale, des échanges avec les chefs traditionnels, des échanges avec les associations de jeunes, de femmes, avec à l’appui une projection de film, des visites dans les maisons de sûreté (Police, Gendarmerie), le renforcement de capacité des Forces de l’ordre à travers des cas pratiques.
DIARRASSOUBA SORY