La localité de Tiassalé a été choisie pour abriter, le 7 septembre 2021, la phase de terrain des activités d’informations et de sensibilisation de la population locale sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) en présence des autorités locales.
Il s’agit d'un programme, mis en œuvre par la Fondation SEPHIS avec son partenaire la Fondation OSIWA et la Police Nationale de Côte d'Ivoire, dénommé « Peace Heart- Peace Home » (Cœur en Paix – Maison en Paix).
L’objectif de ce programme est de renforcer les capacités de réponse des Commissariats de Police, à travers les Bureaux Genre, aux Violences Basées sur le Genre, pour le bien-être des populations, notamment dans le cadre familial.
La première phase du programme s’est tenue en février dernier, en collaboration avec la Direction Générale de la Police Nationale et le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Et 27 agents de police, Points Focaux Genre dans divers commissariats de la ville d’Abidjan, de Dabou, d’Aboisso et de Tiassalé ont bénéficié de formation intensive de quatre (04) jours sur les VBG, le leadership, la médiation et l’utilisation du référentiel de base de données pour plus d’efficacité sur le terrain.
Madame Sefora Kodjo-Kouassi, Présidente de la Fondation SEPHIS, a dans son allocution, mis en lumière les raisons de cette noble lutte dans laquelle s’est inscrite son organisation, sans manquer d’interpeller les uns et les autres à s’y joindre : « De plus en plus, dans notre société, nous assistons à des infractions et des actes d’incivisme qui sont faits à l’endroit des personnes dites vulnérables, notamment les femmes et les enfants. Malheureusement, on constate qu’avec la pandémie de la crise sanitaire, certaines violences telles que les violences domestiques se sont multipliées. En marge de cela, il y a également le fléau des agressions sexuelles portées sur mineur(e)s qui restent une préoccupation pour les ménages et les autorités locales. Dans le cadre de la ville de Tiassalé, il y a certes une volonté des administrations de lutter efficacement contre les actes de Violences Basées sur le Genre, mais il est important que la communauté s’implique davantage. Et c’est bien ce qui nous pousse à faire de la sensibilisation, pour que les autres puisse avoir un rôle participatif dans la dénonciation et même la prévention des cas de VBG. Aussi, notre volonté, en lien avec celle de notre partenaire, la Fondation OSIWA, est de soutenir les efforts du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que de la Police Nationale en renforçant les capacités des Points Focaux dans les Bureaux Genre dans les commissariats de sorte à leur donner plus d’outils pour élargir leur compréhension des VBG, mais aussi les renforcer sur les techniques de prise en charge des survivants de VBG. »
Quant au Commissaire de Police Pauline M’Bra, Responsable de la cellule Genre de la Préfecture de Police d’Abidjan, représentant le Directeur Générale de la Police Nationale a, à son tour, défini le rôle de la Police Nationale dans cette lutte, tout en invitant les populations à associer leurs efforts aux leurs afin de lutter efficacement contre les Violences Basées sur le Genre : « Le plus important pour nous, la Police Nationale, c’est la collaboration « Population-Police ». Nous croyons que les VBG sont un volet important de cette collaboration et c’est pour cette raison que nous avons décidé de prendre le problème à bras le corps en installant des Points Focaux dans tous les commissariats de police en Côte d’Ivoire...Chère population, aidez-nous à vous aider pour que la prévention contre ce fléau devienne notre arme commune (…) Je voudrais lancer un appel solennel à toutes et à tous, aux autorités politiques et administratives, aux guides religieux, aux leaders traditionnels et communautaires, aux associations et aux jeunes, travaillons main dans la main pour sauver la population de ce fléau. »
Notons que la cérémonie s’est tenue en présence du représentant du Préfet du Département de Tiassalé Monsieur Assalé, sous-préfet de ladite ville, de Monsieur N’guessan Séraphin, Premier Adjoint au Maire, de Nanan Etien, Chef du village de Tiassalékro, des guides religieux et communautaires, et des Agents de la Plateforme de lutte contre les VBG.
Le Commissaire de police et le Point Focal Genre du commissariat de la ville ont informé les premiers responsables de la communauté locale sur les types de VBG existants, la procédure pour porter plainte et ont exprimé leur volonté de travailler en étroite collaboration afin de consolider les efforts de lutte contre les VBG dans la ville de Tiassalé. Le Point Focal de la plateforme a, quant à elle, définit le cadre de sa collaboration avec la Police Nationale pour l’accompagnement psycho-social des victimes de VBG afin de les amener à surmonter leur traumatisme. Par ailleurs, le bilan du premier semestre des cas signalés et traités a également été présentés et la communauté encouragée à relayer le message auprès de la population locale pour la dénonciation des cas sans compromis pour une lutte efficace contre ce fléau.
Pour terminer, la présidente de la Fondation SEPHIS a rappelé son engagement à multiplier ces activités de sensibilisation dans les communautés pour une prise de conscience véritable de ce fléau et de ses conséquences sur les victimes.
Notons que la campagne d’informations et de sensibilisation initiée par la Fondation SEPHIS et son partenaire de mise en œuvre, la Fondation OSIWA, a débuté le 23 Août dernier et se fait en grande partie sur les plateformes digitales.
A. N
