Abidjan, – Une réunion des ministres en charge de l’élevage et de la santé animale des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est ouverte lundi 27 septembre 2021 à Abidjan, dans l’optique d’adopter une stratégie régionale de lutte contre les maladies animales et les zoonoses.
En procédant à l’ouverture de la réunion qui se déroule sur deux jours à l’hôtel Noom, au Plateau, le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a insisté sur la nécessité d’adopter une approche régionale et harmonisée, d’autant plus que la plupart de ces maladies sont transfrontalières.
Cette réunion de haut niveau succède à celle des experts, achevée samedi à Abidjan, qui a permis l’élaboration de sept documents stratégiques pour l’amélioration de la santé animale et de la lutte contre les zoonoses dans l’espace CEDEAO. Elle vise donc à valider ces documents, notamment pour une contribution au développement durable dans le cadre d’une coopération transfrontalière sécurisée, ambitieuse, a expliqué, auparavant, le commissaire en charge de l’agriculture et de l’environnement de la CEDEAO, Sékou Sangaré.
Le représentant de la CEDEAO a ainsi rappelé que le secteur de l’élevage est devenu un des principaux leviers, entre autres, pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la réduction de la pauvreté car il offre beaucoup d’emplois et de revenus aux jeunes et aux femmes.
M. Sangaré a indiqué que dans l’espace CEDEAO, le cheptel est estimé à 320 millions de têtes dont plus de 160 millions de petits ruminants et plus de 80 millions d’ânes et de chameaux. Il représente le premier bien économique d’échanges dans l’espace à hauteur de plus de 500 milliards FCFA par an entre les pays du Sahel et Etats côtiers. Les récentes notifications en Afrique de l’ouest ont concerné 197 cas de grippe aviaire fortement contagieuse et plus de 1120 cas de peste porcine africaine, a-t-il précisé.
Toutefois, le secteur est confronté à diverses maladies dont la grippe aviaire, la peste porcine, la peste des petits ruminants qui affectent négativement la productivité du cheptel mais également la santé humaine et l’environnement. En conséquense, a insisté M. Sangaré, il apparaît crucial d’élaborer et de mettre en oeuvre un plan d’actions régional pour adresser cette problématique.
Pour ce faire, il a invité les Etats à oeuvrer à la transformation des filières d’élevage dans la région. Tout en rappelant les efforts déployés par les partenaires techniques et financiers pour le projet de pastoralisation dans le Sahel et les pays côtiers, il a appelé les Etats à consentir à des investissements conséquents, et à s’engager pour le renforcement du cadre réglementaire et managérial de la santé animale dans la région.
Précédemment prévue en Guinée, cette réunion ministérielle du comité technique spécialisé de l’alimentation et de l’agriculture a été délocalisée à Abidjan, à cause de la situation socio-politique dans ce pays.
cmas