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Économie Publié le lundi 4 octobre 2021 | AIP

Le ministre Donwahi présente la politique nationale forestière à la tribune du CESEC

© AIP Par Marc ATIGAN
La politique nationale forestière au menu d’une séance au conseil économique social et culturel
Abidjan le 04 Octobre 2021. Le Ministre Alain-Richard Donwahi, chargé des Eaux et Forêts était l'invité ce lundi des grandes rencontres du conseil économique social, environnemental et culturel.

Abidjan, 04 oct 2021 (AIP) - Le ministre des Eaux et Forêts, Alain-Richard Donwahi, a présenté lundi 04 octobre 2021 à Abidjan Plateau, la politique nationale forestière aux membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel, en qualité d'invité de la tribune "Les grandes rencontres du CESEC".


"Ce cadre de travail (...) nous permet de capitaliser les informations nécessaires, de nous instruire sur les problématiques actuelles, en vue d’enrichir nos réflexions et faire de notre Institution un creuset essentiel d’informations, pour nos gouvernants et une Assemblée consultative au fait des préoccupations majeures de notre pays. Aujourd’hui, c’est sur un sujet essentiel, qui engage le développement de notre pays, que nous serons entretenus. Il s’agit de la problématique de la forêt ivoirienne", a indiqué, dans son propos introductif, le président du CESEC, Dr Eugène Aka Aouélé.


Intervenant sur la "Politique nationale de préservation, de réhabilitation et d'extension des forêts en Côte d'Ivoire", le ministre Donwahi a expliqué qu'il s'agit de mettre en oeuvre la vision du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, en matière forestière. Celle-ci consiste à « maintenir la Côte d’Ivoire comme un pays forestier par l’arrêt de la tendance à la disparition des forêts et par la reconstitution de la couverture forestière, tenant compte de la lutte contre la pauvreté et de la sécurité alimentaire. »


Les objectifs de cette politique sont la préservation de la biodiversité, le respect des engagements internationaux, la préservation d'un climat national propice aux activités agricoles et du cadre de vie, le développement social et économique. Ses principes reposent sur quatre aspects, à savoir le volontarisme, le réalisme, la séquestration du carbone et la culture de l'arbre.


Quant à la stratégie pour y parvenir, elle se décline en six axes. "Compléter le dispositif législatif et réglementaire", "Protéger les forêts classées conservées à plus de 75%", "Faire respecter strictement la logique des forêts classées", "Réaménager les forêts classées dégradées à plus de 75%", "Appliquer le régime d’agroforesterie dans le domaine rural" et "Identifier et mettre à disposition des espaces pour des forêts utiles".


Evoquant une "situation alarmante qui appelle la mobilisation de tous", le ministre des Eaux et Forêts a annoncé la "disparition totale" de la forêts en Côte d'Ivoire d'ici deux décennies, si rien n'est fait pour inverser la tendance actuelle. C'est pourquoi, un nouveau Code forestier a été adopté. Il consiste à l'amélioration de la gouvernance dans le secteur, à la production de

l’Indice de gouvernance et au développement de l'observation indépendante pour la gestion forestière.


Les parties prenantes à la politique forestière sont l'Administration, les Institutions de la République, les collectivités, les partenaires techniques et financiers, les ONG, le secteur privé et les instituts de recherche. Cette politique nationale forestière, d'un coût global de 616 milliards FCFA sur 10 ans (2021-2030), sera financée à 35% par le secteur public (216 milliards) et 65% par le privé, soit 400 milliards FCFA.


Pour être considéré comme pays forestier, le couvert doit être de 20%. De 7,9 millions d'hectares de forêt en 1990, le couvert en Côte d'Ivoire est de 2,97 millions d'ha en 2020, représentant 9,8%. La dégradation du couvert est donc d’environ 62% en 30 ans. Le pays disposait de 16 millions d'ha de forêt en 1960, ce qui fait une perte de près de 80% depuis l'Indépendance. Les causes de la déforestation sont l'agriculture extensive, l'exploitation illégale, les feux de brousse, la forte consommation en bois énergie et bois de chauffe, la croissance démographique et urbanisation, le développement minier et orpaillage clandestin, les insuffisances dans l’application des textes.


(AIP)


cmas

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